Depuis leur création en 1987, la Revue Passages et son association ADAPes œuvrent en faveur du dialogue et de la paix entre Israël et la Palestine. Sur la base de la sécurité et de leurs aspirations communes de développement et d’exercice des libertés, les Universités de Passages organisent chaque année un débat pluridisciplinaire dans le cadre Euro- Méditerranéen
Entrée libre (inscription obligatoire) Sous le Haut Patronage du Ministère des Affaires étrangères et européennes Jeudi 11 Septembre 2008de 9h00 à 18h00
Mairie du 6ème Arrondissement
78 Rue Bonaparte – 75270 Paris Cedex 06
Métro Mabillon Le Proche Orient est d’abord connue comme une zone de conflits : Israélo-Palestinien, Liban, Irak… Iran et cela entrave la paix et le développement d’une région riche en ressources et en cultures, par ses populations, des sites historiques et une myriade de traditions religieuses. La paix, pour faire figure de crédo partagé par tous, n’en est pas moins un objectif difficile, voire lointain. Car les conflits sont à la fois locaux (pauvreté, pétrole, absence d’état palestinien), régionaux (le nucléaire militaire, clivage sunnites-chiites) et internationaux par l’imbrication géostratégique d’intérêts contradictoires des états de la région et des grandes puissances de la planète. Dans un contexte de mondialisation accélérée avec des mobilités incontournables et des flux financiers aussi anarchiques que déstabilisants, l’économie fait figure de paradigme à la résolution des conflits. Moins une économie inspirée du « supercapitalisme » qui mise exclusivement sur le profit et les rentes qu’une économie infléchie par le développement durable, respectueuse de l’environnement, du commerce équitable et soucieuse de l’avenir des jeunes générations notamment des Israéliens et Palestiniens … Face à des crises de longue durée et des guerres effroyables souvenons-nous de l’état de l’Europe dans la première moitié du XXème siècle, c’est par un pacte charbon-acier (CECA) qu’amorça l’aventure de l’Union Européenne. Elle devait se poursuivre dans la prospérité et la paix, réduisant aux oubliettes de l’histoire deux des idéologies les plus meurtrières (fascisme et stalinisme). L’Europe n’a pas encore la puissance d’agir des Etats-Unis, mais son poids politique est indéniable et son économie performante. Surtout, les nationalismes de clocher et autres prurits ethno-identitaires sont progressivement réduits en poussière pour laisser place à des territoires plus conviviaux et s’acheminant vers la démocratie. Le Proche Orient pourrait s’inspirer du précédent européen pour amorcer sa sortie de crise et envisager l’avenir avec des initiatives plus optimistes et plus concrètes. Qu’il s’agisse de l’énergie, dont beaucoup de foyers palestiniens sont dépourvus d’électricité, de l’eau potable qui n’est pas encore accessible au grand nombre, de la sécurité alimentaire toujours déficiente, du manque de grandes infrastructures notamment de santé, bref du sous développement endémique et chronique, il y a urgence à agir au Proche Orient dans les secteurs clés du développement durable. Quand l’éducation est là, quand les transports fonctionnent, quand l’alimentation ne manque pas, quand l’hygiène sanitaire est une réalité, quand la vie l’emporte sur les vicissitudes tragiques de l’existence, on peut espérer que la paix sera plus facile à établir entre les peuples. Le dialogue israélo-arabe ne pourra que se trouver facilité quand les Palestiniens disposeront d’une économie pérenne et auront retrouvé une dignité nationale avec un état indépendant et viable. Les Israéliens trouveront un partenariat de développement et de coopération avec l’ensemble du monde arabe dans cette perspective d’un Proche Orient à réinventer comme une terre à cultiver et à irriguer, à pacifier et à faire prospérer en évitant le double écueil de la violence identitaire et de l’intolérance sacrée. C’est un pari sur le développement économique et culturel qu’il faut engager avec les forces actives et motivées par le vivre ensemble. Patriotisme et nationalisme pourraient se concilier, un texan est aussi américain qu’un californien tout comme Français et Allemands sont également européens, Israéliens, Palestiniens, Jordaniens, Libanais, Egyptiens… et d’autres pourraient mieux se retrouver en se déclarant Proche-Orientaux et nationaux à parts entières et indépendantes.
AVANT – PROGRAMME
(intervenants pressentis) Session 9h00 – 13h – Présentation : M. Jean-Pierre Lecoq, Maire du 6ème arrondissement de Paris – Ouverture : Mme Anne Gazeau-Secret, Directrice de la DGCID, Direction Générale de la Coopération Internationale et du Développement M. Emile H. Malet, Directeur de la revue Passages et de l’Adapes – Intervenants: Michel Abitbol, Professeur à l’Université Hébraïque de Jérusalem; Elie Barnavi, Directeur du Musée de l’Europe, Luxembourg; Mustapha Cherif, Professeur des Universités, Ancien Ministre de l’Enseignement Supérieur d’Algérie; Youssef Courbage, Directeur de recherches, Institut National d’Etudes Démographiques; Jean Dufourcq, Amiral, Directeur de recherche, CEREM, Ecole Militaire; Mustapha Faid, Observatoire Méditerranéen de l’Energie; Bernard Kanovitch, Président de la commission du CRIF des relations avec les musulmans; Omar Massalha, Direction de la Division des relations avec les organisations internationales, UNESCO; Antoine-Tristan Mocilnikar, Ingénieur en chef des Mines, Responsable Environnement et Développement Durable pour la Mission Union pour la Méditerranée; René-Samuel Sirat, Directeur de la chaire Unesco de « connaissance réciproque des religions du livre et enseignement de la Paix »; Charles Zorgbibe, Professeur des Universités – Key Note Speaker SEMme Hind Khoury, Ancien Ministre, Déléguée Générale de la Palestine en France Session 14h00 – 18h – Ouverture : Dominique Baudis, Président de l’Institut du Monde Arabe – Intervenants : Nadir Aziza, Secrétaire Général de l’Observatoire de la Méditerranée; Dalil Boubakeur, président du conseil français du culte musulman; Lucien Chabason, Président de Plan Bleu; Jean-François Daguzan, Maître de recherche, Fondation pour la recherche stratégique; Michèle Gendreau-Massaloux, Chancelière et chargé de Mission Union pour la Méditerranée; Giulio Cesare Giordano, Secrétaire Général du CICC-UNESCO; Philippe Hugon, Professeur des Universités; Charles Melman, Psychanalyste; François Scheer, Ambassadeur de France, Conseiller à la Présidence AREVA; Nabil Shaath, Ancien Premier Ministre de l’Autorité Palestinienne; Wassila Tamzali, avocate, écrivain – Key Note Speaker : SEM Daniel Shek, Ambassadeur d’Israël à Paris – Conclusion : M. Alain Leroy, Ambassadeur chargé du projet Union pour la Méditerranée et M. Emile H. Malet. Les débats seront modérés par Gérard Sebag et Emile H. Malet.