Pour réussir la transition écologique dans le contexte actuel, les politiques écologiques doivent avoir pour objectifs prioritaires d’améliorer la vie quotidienne, en prenant en compte les inégalités sociales. De ce fait, elles doivent s’adapter pour ne plus peser sur les « prisonniers écologiques », celles et ceux qui aimeraient pouvoir choisir des solutions favorables à la transition écologique, mais qui ne le peuvent pas pour des raisons pratiques et économiques. Pour cela, La Fabrique écologique propose de renverser la logique. Il faut d’abord améliorer la vie quotidienne afin d’agir sur la transition et non pas l’inverse. Cette volonté doit être co-construite avec les citoyens afin de la rendre la plus juste et efficiente possible.
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Nouvelle note de la Fabrique écologique, « Écologie et vie quotidienne : le chemin d’une transition réussie. Comment sortir du refus écologique ? » a été rédigée par Géraud GUIBERT, Swann Gros-Borot, Jean-François Caron, Valerie Guillard et Lucile Schmid.
Depuis quelques années, on observe une forme de refus écologique. Ce dernier est en partie lié à la mise en place de politiques descendantes et déconnectées de certaines réalités.
Cette note propose des pistes concrètes pour rendre la transition écologique plus juste, désirable et accessible à tous.tes.
Pour réussir la transition écologique dans le contexte actuel, il faut agir pour des budgets publics et des réglementations à la hauteur des enjeux. Comme il faut agir pour réduire les inégalités. Mais il est aussi indispensable d’adopter une démarche critique et offensive. Certaines caractéristiques des politiques écologiques ont leur part de responsabilité dans les difficultés actuelles. Elles doivent dorénavant avoir pour objectif prioritaire d’améliorer la vie quotidienne, en prenant en compte les inégalités sociales.
De ce fait, elles doivent s’adapter pour ne plus peser sur les « prisonniers écologiques », celles et ceux qui aimeraient pouvoir choisir des solutions favorables à la transition écologique, mais qui ne le peuvent pas pour des raisons économiques. Pour cela, nous proposons de renverser la logique. Il faut d’abord améliorer la vie quotidienne afin d’agir sur la transition et non pas l’inverse.
Cette volonté doit être co-construite avec les citoyens afin de la rendre la plus juste et efficiente possible. De nombreuses propositions sont possibles dans cette logique. Parmi celles-ci, nous souhaitons mettre en débat trois d’entre elles.
Le groupe de travail a ainsi élaboré 3 propositions développées dans la Note :
- #1 L’alignement des prix des produits « propres » sur ceux des produits « sales » (alimentation bio, train versus avion low-cost sur moyennes distances…).
- #2 Un plan cancer qui comporte un vrai volet d’action sur ses causes environnementales, financé par la sécurité sociale.
- #3 La mise en place d’un grand programme de lutte contre le gaspillage collectif.
PROPOSITION 1
L’alignement des prix des produits « propres » sur ceux des produits « sales », sur des secteurs comme l’alimentation ou le transport, principalement via des mesures fiscales.
PROPOSITION 2
Prévoir un « plan cancer » financé par la Sécurité Sociale, intégrant un volet sur ses causes
environnementales (pesticides, particules fines).
PROPOSITION 3
Mettre en place un grand programme de lutte contre le gaspillage collectif, en passant d’une
responsabilité individuelle à une approche systémique.
Ce travail est ouvert à la co-construction citoyenne. N’hésitez pas à participer à son amélioration en suggérant des modifications sur notre site.