C’est aujourd’hui que la Première conférence arabe sur l’environnement, organisée par le Forum arabe pour l’environnement et le développement (AFED), sera clôturée au prestigieux Diplomat Radisson SAS Hôtel de « Manama » (Royaume de Bahreïn), Selon un rapport récemment publié par la Banque mondiale, les pays arabes perdent chaque année plus de 20 milliards de dollars pour des raisons environnementales liées à la pollution de l’air, du sol, de l’eau et des côtes.
Basé à Beyrouth, le Forum arabe pour l’environnement et le développement durable est une organisation non gouvernementale internationale fondée il ya deux ans avec l’appui du Programme des Nations Unies pour l’environnement- PNUE. Il s’agit d’un espace de communication et de concertation combinant les apports des experts, des universitaires, des organisations de la société civile, des entreprises et des médias, en vue d’initier des mesures en faveur du développement durable à l’heure de la mondialisation et de promouvoir des politiques et des programmes de l’environnement adéquats à travers le monde arabe. Le point le plus important à l’ordre du jour de cette première conférence, qui se déroule les 26 et 27 octobre 2008 à « Manama », sous le patronage de Son Altesse Sheikh Abdullah bin Hamad Al Khalifa, président de l’Autorité générale de la protection des ressources marines, l’environnement et de la faune au royaume de Bahreïn, est la présentation et la discussion du rapport, « l’environnement arabe face aux défis de l’avenir ». Il s’agit d’un document stratégique savamment exhaustif sur la situation actuelle de l’environnement arabe et ses perspectives d’avenir. Ce rapport de plus de 300 pages a été rédigé sous la supervision du savant égyptien de renom, le Dr. Mustafa Kamal Tolbéh, ancien Directeur exécutif du PNUE et ancien ministre de la recherche scientifique. 18 autres spécialistes et experts arabes, appartenant à plusieurs pays, ont également participé à la rédaction du rapport, qui a été publié en arabe et en anglais. Les organisateurs de la conférence avait annoncé qu’ils attendent plus de 350 participants, dont 15 ministres et un certain nombre d’experts de haut niveau ainsi que des fonctionnaires et des hommes d’affaires, des représentants d’organismes internationaux, d’organismes de la société civile et des médias régionaux et internationaux. La conférence devrait annoncer le lancement d’un nouveau programme sur « la responsabilité environnementale des sociétés », qui met l’accent sur les plans de développement dans les domaines de l’usage rationnel de l’énergie, de l’eau et de l’état de l’environnement pour les entreprises et les industries en particulier. Les professionnels et les activistes de la société civile passionnés par les problèmes de l’environnement et du développement durable dans le monde arabe attendent de cette conférence quelle mette au point – pour la première fois – les choses au clair sur les problèmes environnementaux auxquels le monde arabe est confronté et, révèle les faits sans équivoque, car, cette conférence est initiée par des organismes indépendants de la société civile et des professionnels internationalement reconnus, qui bénéficient d’une grande crédibilité. La séance d’ouverture de la conférence, le dimanche 26 octobre, a été consacrée à la présentation des conclusions et recommandations du rapport sur « l’environnement arabe face aux défis de l’avenir ». Après l’ouverture, il y a eu quatre réunions pour discuter des dossiers chauds qui affectent le développement des politiques de l’environnement, et plus particulièrement le défi de l’eau et les effets du changement climatique sur la région arabe et le financement des programmes de l’environnement, etc. … Lors de la séance d’ouverture, les participants ont assisté également à la première projection d’un film documentaire sur l’environnement réalisé par le Forum arabe. Ce documentaire restitue les changements dans l’environnement de la région arabe sur une trajectoire temporelle de plus d’un siècle. C’est le témoignage d’une importante personne ressource M. Mohamed Kassas. Né en 1921 en Égypte. Diplômé de l’Université de Cambridge en 1950 avec un doctorat en planticology, ce grand érudit a occupé des postes importants de responsabilité, y compris la présidence de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).