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« Paysannes, paysans, sauvez-nous », un livre manifeste pour une agriculture de soin et de sens

L’agriculture française est à bout.

A bout d’un système qui a demandé aux agriculteurs de produire toujours plus quitte à utiliser des dopages chimiques présentés comme « progrès technique ». A bout de travailler toujours plus pour gagner de moins en moins. A bout aussi de ne plus recevoir une reconnaissance des citoyens inquièts des questions d’environnement qui les conduisent à un agri-bashing. A bout d’avoir suivi aveuglément les conseils des semenciers déguisés en technicien agricole de leurs coopératives. A bout d’avoir été trompés.

Plus de 50% des agriculteurs français seraient en perte s’ils ne recevaient pas des subventions de la PAC. Mais à qui profitent ces subventions qui asservissent en fait ceux à qui elles « profitent » ? Certainement pas aux agriculteurs à qui on offre cyniquement une « aide » pour compenser les prix de vente insuffisants que leur travail mériterait. Les Industries agro-alimentaires en amont et les grandes surfaces en aval, les ont pris en étau pour leur confisquer l’essentiel de la valeur ajoutée. Ils sont devenus leurs esclaves. Les subventions de la PAC servent en fait ces entités.

Pris en étau entre les industries agro-alimentaires et les grandes surfaces qui leur confisquent l’essentiel de la valeur ajoutée, les agriculteurs gagnent mal leur vie. Leur déclin agricole semble inexorable.

Victimes donc c’est certain, mais aussi coupables. Coupables de ne pas avoir su s’organiser économiquement pour faire front. Coupables de ne pas s’être suffisamment intéressé à la commercialisation de leurs produits et à leur transformation, coupables de n’avoir pas su considérer leur rôle économique au-delà de leur exploitation. Coupables d’avoir laissé échapper le contrôle d’outils qui devaient les servir. Les coopératives en grossissant sont passées sous le contrôle d’une technostructure ordinaire, le Crédit Agricole est devenu une banque classique. Coupables de ne pas s’être suffisamment formés en croyant que le bon sens suffisait et qu’il suffisait d’être né paysan pour être compétent.

Aujourd’hui il faut sauver l’agriculture et les agriculteurs. C’est un enjeu national. Tout le monde est concerné à commencer par les consommateurs qui doivent accepter de payer plus cher le vrai prix des produits agricoles. Celui d’un produit de qualité qui fera de l’alimentation un facteur de santé (Que ton médicament soit ton aliment et que ton aliment soit ton médicament disait Hippocrate). Mais pour retrouver la dignité qu’ils méritent, les agriculteurs doivent retrouver leurs habits de paysans, revenir à l’écoute de la terre et de la Nature et apprivoiser le progrès technique pour en faire un allié bienfaisant.

Et pourtant, de nouveaux paysans arrivent et s’installent. Ils portent un espoir puissant : celui de développer de nouveaux modèles socio-économiques performants et plus respectueux de la nature et des humains.

Seront-ils assez nombreux pour repeupler les campagnes, entretenir les paysages et nourrir la population ? Les fils d’agriculteurs ne veulent plus de ce métier : il y a aujourd’hui 3 départs pour 1 installation. C’est la porte grande ouverte pour des exploitations de plus en plus grandes et une agriculture industrielle inquiétante. La collectivité doit aider impérativement ceux qui restent pour qu’ils puissent s’adapter pour une agriculture respectueuse des sols, de l’environnement et des hommes. Et puis, il faut tout aussi impérativement aider les NIMA (Non Issus du Milieu Agricole) qui sont souvent porteurs de modèles innovants tant sur les plans production que sur les plans économiques et sociaux, et qui pourraient bien être parmi les sauveurs les plus importants de la nouvelle agriculture qui doit advenir…

Envoyé spécial France Télévision du 1er Février 2024 : Au coeur du monde agricole

« Paysannes, paysans, sauvez- nous »

C’est à nous d’abord les consommateurs de montrer par notre consommation ce que nous voulons pour notre agriculture. Devenir un consom’acteur c’est accepter de payer plus cher s’il le faut (ce n’est pas toujours nécessaire), d’apprendre à cuisiner des produits naturels (non transformés) et de faire ainsi de nos paysans, de nos éco-paysans, des acteurs du changement. Durablement.

Ces fermes à taille humaine favorisent des pratiques agricoles biologiques qui protègent et valorisent notre lien à la nature. Ces nouveaux « actifs agricoles » travaillent en respectant les sols, produisent des aliments sains et goûteux, contribuent à l’embellissement des paysages. Par leurs comportements solidaires (AMAP, ventes directes), ils revivifient des territoires.

Bernard Gervais

Bernard Gervais présente et illustre tous ces sujets dans son livre sorti le 1er février : « Paysannes, paysans, sauvez- nous », un livre manifeste, documenté et pertinent sur ce monde agricole en plein mutation.

Sélène est partie d’un cancer à 21 ans après une année de lutte. Cette maladie fait des victimes de plus en plus nombreuses. Et des enfants !

C’est une maladie de civilisation. Même si ses causes sont multifactorielles, l’alimentation joue un rôle important dans cette épidémie. La qualité de nos aliments s’est beaucoup dégradée au point que l’on trouve même des perturbateurs endocriniens dans les fœtus !

On ne peut plus ignorer le lien entre les produits de l’agriculture industrielle avec ses intrants chimiques et le cancer qui touche aussi les agriculteurs. Ils sont victimes et coupables (comme d’autres) d’avoir suivi une idéologie du produire à tout prix qui conduit à une impasse dangereuse.

Au point de menacer le devenir de la Terre des humains.

À contre-courant de ces dérives mortifères, apparaissent des paysans écologistes, des écopaysans. Eux pratiquent une agriculture responsable, souvent bio, commercialisent eux-mêmes leurs produits, les transforment et développent rapidement des écosystèmes où complémentarité rime avec solidarité. Autour de leurs fermes, ils créent des liens qui revivifient les villages, embellissent les paysages et construisent de nouvelles communautés.

Fondation Au Nom de Sélène

La Fondation Au Nom de Sélène veut promouvoir ces écopaysans qui portent l’espoir de changements profonds pour l’agriculture bien sûr mais peut-être aussi pour le vivre ensemble.

Bernard Gervais est Président de la fondation « Au nom de Sélène » et l’auteur du livre.

Le mot de Bernard Gervais pour : Paysannes, paysans, Sauvez-nous

Le mot de Bernard Gervais pour : Paysannes, paysans, Sauvez-nous

Sélène est le prénom de la fille de Linda et Bernard. Elle est partie à 21 ans des suites d’un cancer après une année de lutte.

Pour que cette maladie n’arrive pas aux autres et pour retrouver un sens à la vie, Linda et Bernard ont décidé de créer la Fondation « Au Nom de Sélène » sous égide de la Fondation Terre de Liens.

La Fondation met en valeur les paysannes et les paysans qui œuvrent quotidiennement à une agriculture et une alimentation respectueuses de la nature et des humains. Elle y associe des citoyens prêts à agir (sous forme de parrainages) pour construire une communauté solidaire.

Elle vise à :

  • Promouvoir des paysans qui pratiquent une agriculture respectueuse de l’environnement et des hommes.
  • Associer des citoyens qui sont prêts à participer au financement de leurs projets
  • Construire une communauté de paysans et de citoyens qui partagent les mêmes valeurs.
  • Aider à l’installation des « Non Issus du Milieu Agricole » (NIMA).

Ensemble, nous sommes les artisan(e)s d’une agriculture de sens et de soin.

Mettre l’humain au cœur du changement

Le livre de Bernard Gervais : Mettre l’humain au coeur du changement
Le livre de Bernard Gervais : Mettre l’humain au coeur du changement

Depuis 40 ans, le régime libéral déréglementé prôné par Reagan et Thatcher règne en maître sur les conditions de nos vies sociales et personnelles. Il a généré une évolution technologique d’une rapidité jamais vue dans l’histoire des sociétés humaines.

Après avoir fait la démonstration de son efficacité après la seconde guerre mondiale pour améliorer sensiblement les conditions de vie matérielle des hommes, le système s’est petit à petit emballé au point que les citoyens semblent en avoir perdu la maîtrise. Le rôle de la finance dans les dérèglements de l’économie a été moteur et explique beaucoup de la perte de sens dont souffrent nos sociétés et du désenchantement de ses citoyens.

C’est l’histoire de ces dérèglements qui est expliqué ici, avec des exemples qui en sont des manifestations.

Mais ce livre est aussi un manifeste pour réagir et pour que les citoyens reprennent en mains leur destin commun et lui donne un visage plus humain.


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La maison d’éditions Plume Libre, créée en 2019, s’intéresse à tous les auteurs qui souhaitent exprimer leurs idées originales, partager leur art et leurs savoirs dans des textes empreints de poésie quelquefois, de sincérité toujours.
Plume Libre édite des romans, des récits, des livres de sensibilisation sur des sujets techniques ou pointus, très actuels et qui impactent notre quotidien à tous.

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