A l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance de la République du Mali, Aliou Diallo a publié un message dans lequel il dévoile les conditions du développement durable de son pays. Il s’agit de quatre chantiers prioritaires, à savoir la paix, la refondation de l’armée, la démocratie et la promotion du secteur privé.
La République du Mali a célébré, le 22 septembre, le 62e anniversaire de son indépendance. Cette fête a été marquée par plusieurs discours, dont celui d’Aliou Diallo, président d’honneur d’ADP-Maliba. Dans son message à la nation, l’homme d’affaires fait des propositions pour permettre au Mali de renaître de ses cendres, alors que le pays fait face à une crise multidimensionnelle depuis plusieurs années.
Intégrer les milices et groupes armés aux FAMA
Fidèle à sa politique de dialogue, Aliou Diallo reste convaincu qu’il faudra d’abord rechercher une paix véritable car « nous savons tous qu’il ne pourrait y avoir de développement durable sans paix durable », a soutenu l’ex député de Kayes. Pour obtenir cette paix, Aliou Diallo recommande d’impliquer davantage les chefs traditionnels et les religieux dans le processus de réconciliation nationale. Ces personnalités respectables incarnent l’autorité ancestrale. Elles pourront donc « jouer un rôle important dans la réconciliation et la recherche de la paix avec certains fils du pays qui ont pris les armes ». Ce qui devrait faciliter l’intégration de tous les maliens membres des groupes armés et des milices d’autodéfense dans l’armée.
Grâce à la fusion des forces armées, l’Etat pourra retrouver son autorité sur toute l’étendue du territoire national. Mais il faudra ensuite veiller à ce que cette nouvelle armée soit « bien formée, bien encadrée et bien équipée, pour lui permettre de remplir sa mission régalienne ». S’il est élu à la présidentielle prochaine, Aliou Diallo prévoit de financer la modernisation de l’armée malienne avec son plan Marshall pour le Mali. Il s’agit d’un gigantesque programme de reconstruction sur le modèle de l’Allemagne d’après seconde guerre.
L’ADP – MALIBA, défenseur et promoteur de la démocratie au Mali
Aliou Diallo estime en outre que la renaissance de son pays passera par la promotion et la pérennisation de la démocratie. « La démocratie malienne, chèrement acquise, ne doit pas être mise entre parenthèse », a prévenu le milliardaire malien. Pour la préserver, l’Etat doit solliciter davantage les partis politiques dans ses prises de décisions, surtout les partis disposant d’une forte représentation comme le sien. En effet, sa formation fait désormais partie des épouvantails de la politique nationale après sa razzia aux législatives d’avril 2020.
Aliou Diallo note que l’ADP – MALIBA a « toujours privilégié la conquête démocratique du pouvoir comme seule et unique voie pour accéder à la magistrature suprême ». C’est pourquoi, il se présente à nouveau à la présidentielle de 2024 après celle de 2018 à l’issue de laquelle il avait créé la surprise en finissant troisième. Présenté comme le favori du prochain scrutin, l’entrepreneur se prépare activement. Sa Fondation Maliba, toujours aux côtés des démunis, n’est pas en reste.
Financer l’entreprenariat jeunes
Enfin, le philanthrope malien préconise d’investir dans le secteur privé pour sortir le Mali du marasme économique. « Tous les grands pays développés ont réussi à créer de l’abondance et une ère de prospérité économique grâce à leur secteur privé. L’Etat ne doit pas se substituer au secteur privé, mais plutôt le promouvoir et l’accompagner », a-t-il souligné.
Par conséquent, le fondateur d’Hydroma invite à la mise en place de conditions favorables à l’émergence d’un « puissant secteur privé créateur d’emplois, de richesses et de prospérité économique pour le bien de tous les maliens ». Son plan Marshall va financer massivement l’entrepreneuriat pour résorber le chômage des jeunes et faire reculer la pauvreté au Mali. Ce programme vise aussi la construction, dans toutes les régions, des infrastructures essentielles (ponts, routes, écoles, hôpitaux, universités, centrales électriques, usines, etc.).