Pour publier des livres qu’ils aiment et pour montrer que l’on peut « éditer autrement », 12 éditeurs francophones (membres de l’Alliance des Editeurs indépendants) ont décidé de s’associer pour réaliser la collection « Enjeux planète » en Belgique (Editions Luc Pire), au Bénin (Editions Ruisseaux d’Afrique), au Cameroun (Presses Universitaires d’Afrique), au Canada (Editions Ecosociété), en Côte d’Ivoire (Editions Eburnie), en France (Editions Charles Léopold Mayer et les Editions de l’Atelier), en Guinée (Editions Ganndal), au Mali (Editions Jamana), au Maroc (Tarik Editions), en Suisse (Editions d’en-Bas) et en Tunisie (Cérès Editions). Depuis 2003, ces éditeurs veulent démontrer qu’il n’y a pas besoin d’être une multinationale de l’édition pour publier les mêmes livres en anglais, en français, en portugais et bientôt en espagnol, en arabe, en japonais et en chinois. Cette collection sur les enjeux de la mondialisation est une passe de devenir une collection mondiale, non par le jeu de la concentration financière à outrance qui frappe actuellement le monde de l’édition mais par un véritable partenariat international et solidaire. En effet, le choix des titres coédités est effectué à douze. Le travail éditorial, le suivi de fabrication et d’impression sont réalisés tour à tour par chacun des coéditeurs, puis les livres sont imprimés en une seule édition et expédiés ensuite aux douze éditeurs. Cette règle de péréquation permet aux éditeurs d’Afrique sub-saharienne et du Maghreb de supporter des coûts trois fois moins cher que ceux pris en charge par les éditeurs du nord. Concrètement, les mêmes livres sont vendus 15 euros en France, mais 8 euros au Maroc et 5 euros au Cameroun. Cette répartition des coûts selon les zones géographiques fait de la collection Enjeux Planète une expérience pionnière de commerce équitable dans le domaine du livre. A un public de citoyens, de militants, d’étudiants, d’universitaires refusant d’assister, passifs, aux grandes évolutions du monde moderne, la collection « Enjeux planète » propose des essais dans lesquels des auteurs, originaires du monde entier, abordent les différents défis liés à la mondialisation : commerce équitable, ressources naturelles et défis climatiques, rapports Nord-Sud, identités culturelles, etc. Chaque ouvrage est porteur non seulement de diagnostics mais aussi de propositions et de perspectives d’action. Pour soutenir cette belle expérience de livre équitable, voici les derniers livres édités en français. Pour commander ces ouvrages, prenez contact avec les Editions de l’Atelier.
LE MOUVEMENT MONDIAL DES FEMMES
Qu’ont en commun des intellectuelles féministes radicales, des groupes de soutien aux femmes victimes de la guerre, des associations de mères ou d’ouvrières ? Peu de choses, à première vue. Or, depuis quelques décennies, des femmes de partout travaillent à tisser des liens, organiser des échanges et donner à leurs luttes une structure cohérente. Alors que plusieurs ignorent même son existence, le mouvement des femmes peut aujourd’hui compter sur une expérience, un pouvoir et des réseaux extraordinaires. Ce livre, fruit de décennies de rencontres, de négociations, d’écoute et de réflexion, retrace les origines du mouvement mondial des femmes, l’étudie dans son extrême diversité et invite toutes les citoyennes engagées à dialoguer les unes avec les autres. C’est le message d’une pionnière aux nouvelles générations de militantes. Peggy Antrobus redonne au mouvement mondial des femmes la place qui lui revient dans la mouvance altermondialiste et resitue l’action des femmes dans le monde et dans l’histoire. «Le mouvement des femmes se trouve aujourd’hui à un carrefour entre la protection de gains acquis de haute lutte et la submersion par la vague de la globalisation. À mon avis, la politique et l’action féministes détiennent la clé pour résoudre la crise actuelle qui menace la sécurité des êtres humains partout dans le monde. » Auteur : Peggy Antrobus – Date de parution : 16/05/07 – ISBN : 978-2-7082-3906-7 – Nombre de pages : 304 – Prix : 19 € L’auteur : Peggy Antrobus est née en Jamaïque. Des études en économie l’ont menée à s’impliquer dans le domaine du développement socioéconomique. Son travail avec des ONG et la découverte du féminisme transformèrent à jamais sa compréhension de l’économie et de la politique. Elle s’impliqua notamment à l’ONU, au Women and Development Unit (WAND), et dans le réseau Development Alternatives with Women for a New Era (DAWN).LA DIPLOMATIE NON GOUVERNEMENTALE
Comment assurer la survie de la planète et permettre une vie habitable pour tous en son sein ? Comment tenir les objectifs du millénaire pour le développement qui visent à réduire de moitié la pauvreté et la malnutrition à l’horizon 2015 ? La diplomatie des gouvernements, si nécessaire soit-elle, a besoin de l’action des citoyens pour être plus efficace, comme le prouve l’intervention des ONG dans l’espace public mondial. Depuis quinze ans, cette diplomatie non gouvernementale a permis des avancées non négligeables : campagnes d’opinion pour la défense des droits humains, des droits économiques et sociaux, des droits de l’enfant, actions en faveur des agriculteurs familiaux et pour la souveraineté alimentaire, mobilisations pour la protection de l’environnement, l’interdiction des mines antipersonnels, la production des médicaments génériques, l’annulation de la dette des pays pauvres et le lancement de taxes internationales. Ce livre qui repose sur une longue expérience des négociations internationales examine les processus diplomatiques de ces quinze dernières années et propose des clés de lecture aux analystes qui s’intéressent à la construction d’un état de droit international. Il donne aussi des pistes d’actions aux responsables d’associations et aux citoyens engagés dans la construction d’une mondialisation soucieuses du respect des droits sociaux et environnementaux. En décrivant l’étonnant pouvoir d’influence des ONG au regard de leurs modestes moyens, Henri Rouillé d’Orfeuil jette les bases d’une participation plus active des citoyens au gouvernement du monde. Auteur : Henri Rouillé d’Orfeuil – Date de parution : 02/03/06 – ISBN : 2-7082-3839-6 – Nombre de pages : 208 – Prix : 14 € L’auteur : Henri Rouillé d’Orfeuil est ingénieur agronome et docteur en économie. Il a travaillé au ministère des Affaires étrangères et à la Banque mondiale. Membre du Centre international de recherche agronomique pour le développement, il préside Coordination SUD, la coordination des ONG françaises. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels Le tiers monde (La Découverte,1997) et Economie, le réveil des citoyens (La Découverte, 2002).LA VIE N’EST PAS UNE MARCHANDISE
Jusqu’aux années 1980, seuls les déposants et les examinateurs d’une demande de brevet, ainsi que leurs avocats, se préoccupaient de la propriété intellectuelle des inventions, alors essentiellement des machines et des produits chimiques. Deux événements ont transformé la question des brevets en un enjeu politique crucial. Le premier a été la décision de la Cour suprême des Etats-Unis de traiter la vie comme une invention et, par conséquent, de permettre à l’Office des brevets de ce pays d’accorder des brevets sur le vivant. Le second a été l’insertion par les Etats-Unis des droits de propriété intellectuelle (DPI) dans l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT). Les brevets sur les formes de vie découlant de la biotechnologie ont engendré des conflits d’ordre moral, écologique, économique et politique. Très souvent, ce sont le savoir indigène et les innovations traditionnelles qui font l’objet de ces brevets détenus par des multinationales. Ces brevets servent de mécanisme de contrôle aussi bien des matières premières que des marchés du tiers-monde. Auteur : Vandana SHIVA – Date de parution : 09/09/2004 – ISBN : 2708236911 – Nombre de pages : 160 – Prix : 15 € L’auteur : Écologiste de renommée internationale, Vandana Shiva dirige la Fondation de recherches pour les sciences, la technologie et l’écologie. Parmi ses nombreux livres, mentionnons, traduits en français, La guerre de l’eau (Parangon), Le terrorisme alimentaire (Fayard) et La biopiraterie ou le pillage de la nature et de la connaissance (Alias etc.). Elle est également rédactrice en chef adjointe de la revue The Ecologist.