Plus que jamais les français voient dans le développement durable modèle porteur de promesses maint besoin d’exemplarité et de pédagogie pour traduire leur dér d’y croire et leur volonté de faire.
Si 72% des français voient dans le développement durable « une idée nouvelle qui va vraiment changer la manière de produire et de consommer pour le bien de tous », ils sont aussi 61% à déclarer avoir des difficultés à faire le lien entre leur action individuelle et les enjeux planétaires.
Pour cette 7ème édition de la Semaine du Développement Durable, les
résultats de ce sondage [[Sondage réalisé par téléphone les 27 et 28 mars 2009 par l’Institut LH2 pour Le Comité21 auprès d’un échantillon de 1058 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus, selon la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : sexe, âge, profession du chef de famille, après stratification par région et catégorie d’agglomération.]] nous révèlent :
- Une notoriété forte mais un contenu encore mal maîtrisé
Ce sont 9 français sur 10 qui déclarent avoir déjà entendu parler du développement durable, soit un gain de 13 points par rapport à une mesure identique réalisée l’an passé. Mais si le développement durable est désormais inscrit dans le champ lexical des Français quels que soient leur âge ou leur origine sociale, il n’en est pas de même pour son contenu. En effet, seuls 35% affirment pouvoir nous en donner une définition précise ; affirmation qui dans les faits se traduit le plus souvent par la seule émergence du pilier environnemental, comme le
révèlent toutes les études que nous pouvons conduire sur le sujet.
A noter que nous sommes aujourd’hui revenus aux scores de 2005/2006 alors que les Français semblaient avoir mieux intégré les principes de ce nouveaux paradigme lors des débats du Grenelle de l’environnement en 2008.
- Une raison d’espérance en l’avenir qui se densifie
Pour autant, au-delà d’une connaissance imparfaite, les Français ont retenu que le développement durable est une nouvelle façon d’aborder les questions économiques et sociétales, raison pour laquelle il sont aujourd’hui 72% à dire qu’il constitue « une idée nouvelle qui va vraiment changer la manière de produire et de consommer
pour le bien de tous ». Dans un contexte économique pour le moins morose, cette densification de la foi en ce principe – gain de 8 points par rapport à l’an passé – , est révélatrice d’un fort besoin de croire en un idéal, un projet, davantage inscrit dans le mieux être que dans le avoir plus.
- Une difficulté réelle à faire le lien entre l’action individuelle et les enjeux planétaires
Pour autant, si la prise de conscience des enjeux planétaires est bien réelle et s’il existe bien un véritable désir de croire en une nouvelle façon d’aborder la question du développement, les Français expriment aussi clairement leur difficulté à intégrer comme une évidence think global, act local (sic). Ainsi 61% nous disent « avoir du mal
à savoir si ce qu’ils peuvent faire à leur niveau a un réel effet sur la situation de la planète ».
C’est bien là tout l’enjeu du développement durable, mobiliser dans un même élan chacun des acteurs de la société (individus, entreprises, collectivités territoriales, institutions) afin que par un effet d’entraînement mutuel une nouvelle dynamique et gouvernance de nos activités humaines prenne corps et que devienne caduque la question
de l’efficacité du geste individuel : « à quoi cela sert-il que je fasse des efforts si je suis le seul ? ».
- Une opinion toujours partagée sur la crédibilité du discours des entreprises
Or sur ce champ d’une mobilisation par l’engagement collectif et par l’exemplarité des acteurs majeurs il est un problème important : le bien fondé de l’utilisation qui est faite de la notion de développement durable dans les publicités.
Il s’agit d’un sujet sur lequel l’opinion française se montre parfaitement partagée. Tandis que 42% ne croient pas en la sincérité des entreprises qui communiquent sur le sujet et en la véracité de leur discours, 46% se prononcent de façon diamétralement opposée.
Cependant on remarquera avec intérêt que pour la première fois depuis la création de ce baromètre, la part de ceux qui ont véritablement foi en les prises de paroles des entreprises est en nette augmentation –plus 10 points-. Faut-il y voir la récompense d’un changement de posture des entreprises qui sous la pression des ONG, ont davantage illustré leurs prises de paroles par des exemples concrets en lieu et place de ce qui jusqu’alors ne ressemblait qu’à des allégations ou à de bonnes intentions ? C’est en tout cas un signe d’encouragement à mieux faire qui est ainsi donné à la veille de la 7ème édition de la semaine du développement durable.
Contacts :
– LH2 : Luc Balleroy
– Comité 21 : Dorothée Briaumont