Depuis le 1er janvier la commercialisation des biocarburants est autorisée. Ainsi, les automobilistes ne vont pas tarder à remarquer un nouveau prix affiché dans les stations services. Le premier carburant « propre » est en effet officiellement vendu depuis le premier janvier 2007. Son nom : l’E85, composé de 85% d’éthanol et de 15% de SP95. La suppression de toutes les taxes sur la partie verte fera, d’après le ministère de l’Economie et des Finances, du E85 une alternative compétitive, en terme de prix, par rapport à l’essence, voire par rapport à la filière diesel.
L’éthanol dont se compose l’E85 provient de la fermentation de céréales et de betteraves et permet, avec l’adjonction de 15% d’essence, de faire rouler des véhicules dits « flex fuel » capables de fonctionner avec les deux types de carburants. Pour l’heure, seuls deux constructeurs offrent des voitures mixtes mais de nouveaux modèles vont apparaître au cours de l’année à venir.
Le ministère de l’Economie met en ligne un site qui permet de comparer en temps réel le prix des différents carburants dans environ 8000 points de vente référencés.
Par contre, n’oublions pas que pour remplacer totalement la consommation de carburants fossiles par des biocarburants, il faudrait… plusieurs fois la surface terrestre.
Ainsi, pour alimenter les 36 millions de véhicules en France, il faudrait augmenter de 9 400 % les surface cultivées de blé et 420 % celles de betteraves, ce qui est impossible. Les biocarburants ne peuvent donc être qu’un appoint. Pour l’expert Jean-Marc Jancovici, les biocarburants sont donc un intéressant problème de politique agricole, mais un élément négligeable d’une politique énergétique. Source : Libération, 27 septembre 2006, page 4.