Barack Obama vient d’être élu et le monde s’en réjouit. Il incarne une mutation de civilisation à laquelle nous apportons ici éclairages et propositions depuis près de 15 ans. C’est à croire qu’il s’en est nourri ou plutôt que nos visions étaient les bonnes. Reste les méthodes et les moyens d’action qui sont prêts comme avec le concept de socio-performance.
«Leçon de Socio-performance par Barack Obama»
Citations :
« Ce qui a aussi été perdu est notre sens du bien commun et c’est ce que nous devons rétablir « .
« Quand je serai président, j’appellerai une série de partenaires à se joindre à ce travail d’aide à la construction du bien commun. »
» Vous savez, ce pays, notre pays a plus de richesse que n’importe quelle nation, mais ce n’est pas ce qui nous rend riche. Nous avons l’armée la plus puissante de la terre, mais ce n’est pas ce qui nous rend forts. Nos universités et notre culture sont jalousés partout dans le monde, mais ce n’est pas la raison pour laquelle le monde vient vers nos rivages. La raison, c’est l’esprit américain, la promesse américaine, qui nous fait avancer même quand le sentier est difficile ; qui nous lie en dépit de nos différences ; qui nous fait porter le regard non pas vers ce qui est visible, mais vers ce qui est invisible, un endroit un peu fou . »
Commentaire :
« Le sens du bien commun » c’est l’essentiel en effet. Le rétablir c’est tant le trouver (élucider) que le partager et le cultiver. C’est celui d’une communauté, pas d’une généralité ou d’une prétendue universalité.
« La construction du bien commun » c’est une conséquence, elle se fait à plusieurs qui deviennent partenaires pour y aider (concourance).
La richesses, la force, la culture ne suffisent pas à définir le sens du bien commun. Le Sens c’est l’esprit propre à une communauté de Sens, une communauté culturelle, c’est le support d’une promesse qui motive (le Sens moteur) et qui relie (le Sens en conSensus), qui « fait porter le regard » au-delà du visible. Si le bien commun est dans le visible, le Sens du bien commun est au-delà (transcendance), les valeurs en sont les indicateurs visibles.
Et maintenant :
Ce moment de la mutation rend lisible le basculement du passage à une nouvelle ère, à un nouvel âge de civilisation. La fin du triomphe de l’individualisme radical et le temps des communautés de Sens. C’est à la responsabilité des personnes dans leurs communautés que Barack Obama fait appel explicitement. Pas étonnant compte tenu de son expérience des quartiers en difficulté de Chicago, du développement communautaire et de la logique d’empowerment personnel et communautaire qui caractérise le Sens du bien commun.
Crise financière, élection américaine on voit bien que c’est le monde qui est concerné et que c’est du côté de l’espérance que ça se passe, chacun dans ses communautés.
Cependant il va falloir mobiliser des concepts, des méthodes, des analyses, des pratiques nouvelles ne serait-ce que pour prendre conscience de la radicalité du changement et ensuite pour définir et réaliser les nouveaux enjeux. A toutes les échelles ! Confondre collection d’individus et communauté de personnes n’est plus de mise.
Alors, au-delà de l’intuition d’un homme charismatique, comment éclairer le Sens du bien commun propre à chaque communauté ? D’abord ne pas confondre le sens qui est une impression et le Sens qui est un principe, celui qui est humainement agissant. Il ne faut donc pas en rester aux impressions, même collectives, sans discernement donné par une élucidation en profondeur qui plonge dans les racines de l’âme de la communauté. C’est ce que permet l’analyse de cohérence culturelle de l’Humanisme Méthodologique. Au passage, celle réalisé pour les Etats Unis confirme tout à fait ce qu’en dit Obama.
Il faut ensuite bâtir les enjeux du bien commun de façon participative. Ce sont alors de toutes nouvelles conceptions de l’action commune qui sont à utiliser bien loin des naïvetés ou des mystifications qui ont cours. Il faut en savoir quelque chose des phénomènes communautaires tant visibles qu’invisibles et ne pas se contenter de la gestion opportuniste des apparences et des sentiments. Il faut comprendre les phénomènes d’ensembles communautaires aussi pour intégrer les rapports internes et externes avec d’autres communautés. Par exemple, le regard extérieur compte pour une communauté. C’est aussi ce que met en scène Barack Obama
C’est là tout le domaine de la socio-performance, sortie de l’incantatoire pour être une véritable compétence individuelle et collective, une ingénierie des phénomènes humains qui en sait quelque chose des problématiques humaines et des affaires humaines. C’est ce qu’apporte à la socio-performance le bagage de l’Humanisme Méthodologique avec les ressources de la théorie et l’ingénierie du Sens et des Cohérences humaines.
Leçon de socio-performance par Barack Obama : Une mutation en marche | Roger Nifle
Je trouve que vous allez vite en besogne et c’est inquiétant. Laissez-le faire son travail, soutenez-le si vous le souhaitez et peut-être ensuite pourrez-vous parler de « Mutation de civilisation ». Dieu n’est pas descendu sur terre. Je me souviens d’un mois de mai 1981 où un certain François Mitterrand incarnait aussi le changement, etc etc. Encensé par tous, aujourd’hui, dès qu’on cite son nom, c’est pour le descendre plus bas que terre.
Ne serait-il pas possible de rester, justement, les pieds sur terre ? Attendons de voir… et évitons de reproduire partout ce modèle de la mode qui fait que ce qui est considéré comme parfait un jour devient nullissime dès le lendemain.
Sagesse…
Leçon de socio-performance par Barack Obama : Une mutation en marche | Roger Nifle
La mutation de civilisation, thème que je développe depuis 15 ans comme d’autres, précède et favorise l’arrivée d’un Obama et pas l’inverse. Vous m’avez mal lu. Pourquoi?
Je n’anticipe pas sur ce qui adviendra mais j’essaye d’élucider ce qui est dès maintenant, en termes de Sens.