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Malgré les conséquences économiques de la pandémie de COVID-19, un nombre croissant de pays dans le monde ont aujourd’hui augmenté leurs investissements dans le développement de long terme, témoignant ainsi d’une prise de conscience accrue des liens qui existent entre la faim, les inégalités et l’instabilité qui souvent provoquent des crises humanitaires. En accordant de nouveaux financements au Fonds international de développement agricole (FIDA), organisme des Nations Unies, ils s’engagent pour que des centaines de millions de ruraux qui vivent dans les pays les plus pauvres de la planète puissent accéder durablement à des aliments nutritifs et gagner décemment leur vie.
Ces annonces ont été faites à l’occasion de la première séance d’annonces officielles des contributions dans le cadre de la Douzième reconstitution des ressources du FIDA – processus par lequel les États membres s’engagent à apporter des fonds à l’organisme pour financer son action durant la période 2022-2024. Quelques-uns des pays les plus pauvres du monde ont été parmi les premiers faire leur annonce. Avant l’ouverture de la séance d’annonces, le Pape François a également fait part de son soutien au FIDA, annonçant une contribution sans précédent du Saint-Siège.
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“À l’heure où nous luttons partout dans le monde contre les effets de la COVID-19 et de l’évolution rapide du climat, notre interdépendance est plus manifeste que jamais. Il est essentiel que nous travaillions main dans la main pour transformer nos systèmes alimentaires et accroître la prospérité et le bien-être des populations rurales les plus vulnérables de notre planète, afin de prévenir les migrations massives et les conflits et de bâtir un monde stable et en paix pour tous”, a déclaré Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA. “Les annonces faites aujourd’hui traduisent non seulement l’engagement des pays contributeurs en faveur de l’élimination de la pauvreté et de la faim, mais aussi la confiance qu’ils placent dans le FIDA et sa capacité à financer des programmes qui ont un impact fort.”
Le Cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État de Sa Sainteté le Pape, s’est fait l’écho de ce sentiment dans une déclaration. “Nous ne pouvons rester silencieux face à tant de souffrances et d’adversité, ” a-t-il indiqué. “Aujourd’hui, plus que jamais, la communauté internationale doit unir ses forces pour préparer et concrétiser un avenir qui soit durable, inclusif et juste pour tous. L’action que nous nous devons de mener est à notre portée: aider les plus pauvres et les plus vulnérables dans le monde.”
La Suède a annoncé une contribution qui est plus élevée de 60 pour cent par rapport à sa dernière contribution. “La Suède continue à apporter un soutien résolu au travail important du FIDA pour éradiquer la faim et renforcer des systèmes alimentaires durables,” a commenté Peter Eriksson, Ministre suèdois chargé de la coopération internationale au développement.
Se déclarant “fiers de soutenir le FIDA”, les Pays Bas ont aussi annoncé une contribution importante. “Les Pays-Bas attachent une grande importance à leur partenariat avec le FIDA qui fait une différence pour les ruraux et continuent à être un bailleur de fonds engagé en faveur du développement rural pour lutter contre la pauvreté et la faim, ” a expliqué Kitty van der Heijden, Directrice générale de la coopération internationale au Ministère néerlandais des affaires étrangères.– Actif dans les zones rurales reculées de près de 100 pays du monde entier, le FIDA est l’un des plus importants bailleurs de fonds multilatéraux dans le domaine de l’agriculture et du développement rural à l’échelle mondiale. Depuis plus de 40 ans, l’action que mène le FIDA a montré qu’investir dans les zones rurales favorise la prospérité, la sécurité alimentaire et la résilience face aux changements climatiques, aux catastrophes naturelles, aux flambées des prix ou à d’autres chocs, tels que la pandémie de COVID-19 qui peuvent provoquer des crises humanitaires. Les études montrent également que la croissance économique du secteur agricole contribue à réduire la pauvreté deux à trois fois plus efficacement que celle des autres secteurs. De nombreux autres États membres ont faire part de leur intention d’annoncer des contributions en hausse lors de cette première séance d’annonces. La Finlande a augmenté sa contribution de plus de 40 pour cent. Le Japon a aussi annoncé une contribution importante. La Grèce, le Luxembourg, Sao Tomé-et-Principe ont fortement accru leur contribution. Le Cap-Vert et d’autres pays ont annoncé leur contribution et ont ainsi rejoint ceux qui l’avaient fait plus tôt dans l’année dont le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali qui avaient annoncé un doublement de leur dernière contribution et la Gambie, la Sierra Leone et l’Ouganda qui avaient annoncé aussi des augmentations importantes. De nombreux autres pays ont confirmé leur intention d’annoncer des contributions en hausse lors de la séance principale d’annonces des contributions en février 2021. Le FIDA a appelé les donateurs à augmenter considérablement leur contribution afin de mettre en œuvre un programme de travail global d’au moins 11 milliards d’USD entre 2022 et 2024, notamment dans le cadre du nouveau Programme de participation du secteur privé au financement et de l’amplification de son programme précurseur dans le domaine de l’adaptation aux changements climatiques (le programme ASAP+). Ce niveau d’investissement permettrait d’aider 140 millions de ruraux à accroître leur production et leurs revenus grâce à un plus large accès aux marchés, ce qui contribuerait à créer des emplois et à améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition des personnes les plus vulnérables au monde. Le FIDA tient une place unique dans la communauté des organisations internationales. Un nombre important de ses États membres contribuent à la reconstitution de ses ressources de base, dont des pays qui sont parmi les plus pauvres au monde, témoignant ainsi de la valeur qu’ils accordent à l’appui qu’ils reçoivent du Fonds. – Le FIDA investit dans les populations rurales en les dotant des moyens de réduire la pauvreté, d’accroître la sécurité alimentaire, d’améliorer la nutrition et de renforcer leur résilience. Depuis 1978, il a octroyé 22,4 milliards d’USD sous la forme de prêts à faible taux d’intérêt et de dons, dans le cadre de projets dont ont bénéficié quelque 512 millions de personnes. Le FIDA est une institution financière internationale et un organisme spécialisé des Nations Unies dont le siège est situé à Rome, centre névralgique des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.