Un an après le lancement de sa nouvelle stratégie d’entreprise « AMBiTiON 2030 », Maïsadour s’est engagé pour trouver des solutions et accélérer sur l’agriculture régénératrice et l’innovation. Optimisation des outils industriels, diagnostics carbone, formations en agriculture régénératrice, la Coopérative se dote des outils nécessaires pour renforcer sa performance au service de l’agriculture de demain, durable et rentable. Christelle Forzy, Directrice QHSE et Développement Durable a accepté de répondre aux questions Cdurable.

La performance des exploitations et des outils de travail, un levier pour les agriculteurs face aux nouveaux défis environnementaux
Face aux enjeux de la préservation de l’environnement et de la souveraineté alimentaire, la performance est le nerf de la guerre pour les agriculteurs.
Alors que les défis s’enchainent pour la filière volaille française (crise aviaire,
importations), Maïsadour a concrétisé son engagement envers les agriculteurs par la mise en place d’une prime aux éleveurs représentant une hausse de revenus de 18%.
En France, la volaille est la seule viande à enregistrer une croissance de la
consommation en 2024. Pour répondre à la demande en hausse, le Groupe se fixe un objectif est de 600 000 volailles supplémentaires en cabanes sur le prochain exercice.

Les conseils innovants et personnalisés aux agriculteurs pour sécuriser la décarbonation de leurs cultures et optimiser la fertilisation tout en maintenant leurs rendements a été déployé sur plus de 4 000 hectares des adhérents en 2024. L’objectif en 2025 est de viser 10 000 hectares.
Élevage Service, en partenariat avec le service Recherche & Innovation de Maïsadour, propose des « cabanes connectées » que le producteur peut gérer à distance, via un smartphone : température, hydrométrie, ouverture des trappes, luminosité. Une innovation qui offre un gain de temps mais aussi de confort pour les producteurs, aujourd’hui soucieux de pouvoir concilier vie professionnelle et vie privée.

L’agriculture de demain sera durable ou ne sera pas
Maïsadour obtient le label Engagé exemplaire RSE
certifié par l’Afnor

Une transformation tournée vers l’agriculture régénératrice
L’engagement RSE de Maïsadour se poursuit en 2025 avec la poursuite des actions déjà initiées et l’embarquement de tous les agriculteurs vers l’agriculture régénératrice.
En 2024, plus de 450 agriculteurs ont réalisé un diagnostic carbone simplifié de leur exploitation. Cette démarche vise à identifier des premiers leviers d’amélioration pour les exploitations. Des solutions sont proposées aux agriculteurs pour maîtriser leur empreinte environnementale comme l’optimisation de l’usage des fertilisants, des solutions d’outils d’agriculture de précision ou encore des fertilisants bas-carbone. Les agriculteurs peuvent par la suite réaliser un diagnostic carbone complet pour aller plus loin dans leur démarche.

10 fermes pilotes de MAS Seeds ont effectué un diagnostic complet MyEasyCarbon sur leur production de semences. Ces diagnostics permettent d’identifier toutes les sources d’émissions de carbone d’une exploitation, afin de les réduire, tout en garantissant une rentabilité pour les agriculteurs.
Maïsadour encourage la mise en place de couverts végétaux pour l’agriculture régénératrice. Cette pratique permet l’amélioration de la structure du sol, la diversité des cultures, alimente le cycle de l’azote, tout en régénérant les sols, favorisant le stockage de carbone et en participant à la protection des ressources (comme l’eau). Dans cet objectif, MAS Seeds a lancé en septembre 2023 une nouvelle gamme de couverts végétaux et de mélanges fourragers.

La Coopérative travaille, en partenariat avec Earthworm Foundation, organisation internationale à but non lucratif dont l’objectif est de travailler avec l’ensemble des acteurs des chaînes d’approvisionnement afin d’améliorer l’impact environnemental et social de la production de matières premières. La première phase du partenariat consiste à la construction d’un programme d’agriculture régénératrice à l’échelle du groupe, en lien avec leur stratégie Maïsadour « AMBiTiON 2030 », permettant aux adhérents entreprenant leur transition agricole, d’être à la fois accompagné techniquement par la coopérative et de recevoir des incitations financières via la valorisation des matières premières comme le maïs, soja ou encore le poulet.

Afin d’accélérer le déploiement de la transition agroécologique auprès des adhérents de la Coopérative, Maïsadour a participé au parcours NEOCOOP, un programme financé par la Région Nouvelle-Aquitaine. Pendant un an, salariés et adhérents de la Coopérative ont travaillé à l’élaboration de différents modules de travail au service de l’agriculture et de l’alimentation de demain. Formation sur l’agriculture régénérative de 800 salariés dont une cinquantaine de techniciens et 350 adhérents. D’autres formations seront mises en place sur la gestion des sols, les couverts végétaux, le bien-être animal, le carbone et la biodiversité.

Coup d’accélérateur à l’agriculture régénératrice dans le Sud-Ouest, avec le fonds de dotation Ohé La Terre
Le fonds de dotation Ohé la Terre vise à soutenir les agriculteurs du territoire dans la mise en œuvre de pratiques en agriculture régénératrice. Objectifs : favoriser la biodiversité, relancer la fertilité des sols, accélérer le stockage de carbone, grâce à un accompagnement financier ciblé. Avec la création d’une nouvelle antenne Ohé La Terre sur la région Sud-Ouest, Maïsadour soutient le développement du fonds de dotation localement et impulse une coalition d’acteurs économiques qui veulent faire bouger les lignes pour une agriculture plus durable.
Soutenir la transition vers l’agriculture régénératrice
Créé en 2020 par des administrateurs de la coopérative vendéenne CAVAC, le fonds Ohé La Terre s’est donné pour mission de favoriser toutes les actions en faveur de la protection de l’environnement naturel et en particulier la sauvegarde de la biodiversité. Avec la création de l’antenne Sud-Ouest, de nouvelles perspectives s’ouvrent pour les agriculteurs du territoire (producteurs de grandes cultures, éleveurs) qui souhaitent s’engager dans des pratiques agricoles durables.
COMMUNES ÉLIGIBLES AUX AIDES OHÉ LA TERRE
Pour qu’un projet soit éligible, vérifier sur la carte ci-dessous que le siège de l’exploitation est bien situé sur une commune du territoire éligible SUD-OUEST.
.Le fonds de dotation est piloté localement par un Comité stratégique territorial composé de grands mécènes, qui définissent ensemble, les priorités d’action et les modalités d’attribution des projets soutenus. Il s’appuie également sur un comité de pilotage pluridisciplinaire, réunissant des profils complémentaires issus du monde agricole, scientifique, économique et associatif. Cette diversité garantit une vision équilibrée et enrichie des enjeux, au service d’une transition agricole cohérente et ambitieuse.

Le fonds de dotation permet ainsi de soutenir l’adoption de pratiques régénératrices, comme l’implantation de haies ou la plantation d’arbres, le choix de couverts végétaux techniques et de couverts mellifères, l’optimisation des rotations… et d’apporter un appui pédagogique à la conduite de ces pratiques par des formations organisées dans le cadre d’ateliers complémentaires aux financements. Pour les agriculteurs qui souhaitent présenter leurs projets et réaliser une demande de subvention, la démarche est simple. Il leur suffit de créer un profil sur le site internet Ohé La Terre et de compléter un formulaire qui sera soumis à validation des équipes du fonds de dotation, conformément au budget prévisionnel prévu en début de campagne ainsi qu’au cahier des charges de chaque action.

« Notre ambition est de donner un coup de pouce aux agriculteurs pour oser franchir le cap des pratiques régénératrices et rendre cette transition concrète, mesurable et partagée sur les territoires.
Notre ambition est de sécuriser la prise de risque des agriculteurs qui souhaitent faire évoluer leurs pratiques et mettre en place des actions en faveur de la biodiversité et des sols vivants.
Financer le surcoût lié à l’utilisation de couverts plus techniques par exemple, c’est leur permettre de réussir et ainsi faciliter leur intégration durable dans le système d’exploitation.
A terme, c’est plus de biodiversité donc plus den résilience, mais également la protection du potentiel de production »
L’innovation pour repenser l’agriculture
Maïsadour entend, grâce à l’innovation, relever le défi d’une agriculture durable, maintenant des rendements performants avec des productions à forte valeur ajoutée pour le Groupe et ses agriculteurs.
La coopérative va inaugurer en 2025 les piscicultures de Langolen en Bretagne. Ces piscicultures permettent de sécuriser l’approvisionnement des sites du Groupe et de proposer aux consommateurs des truites issues des meilleurs élevages français. En effet, les piscicultures sont dotées d’un système vertueux d’eau recirculée unique en France.
Engagée dans la transition agroécologique et alimentaire, Maïsadour a organisé la 2e édition de la Ferme du Futur pour célébrer l’innovation au service de l’agriculture de demain.
Une innovation à fort potentiel a été présenté aux adhérents lors de la Ferme du Futur : un robot « chien » dirigé grâce à l’intelligence artificielle capable de rentrer les volailles à la tombée de la nuit en toute autonomie. Développé avec la société EVOTECH, cette innovation représente un gain de temps et de confort de travail important pour les éleveurs. Des tests sont effectués en conditions réelles afin de proposer la meilleure version de ce robot aux éleveurs.

Des résultats satisfaisants malgré un contexte mouvementé, et une vision sur le long terme
Le chiffre d’affaires externe du Groupe est de 1,385 milliard d’euros. Une légère baisse qui s’explique par la diminution des cours des céréales et des intrants agricoles, l’impact de l’influenza aviaire et le contexte global de déflation. Le CA réel de Maïsadour intégrant les flux internes s’élève à 1,976 milliards d’euros. Un résultat qui traduit la maitrise des filières de l’amont à l’aval, l’une des forces du groupe.

Maïsadour poursuit sa transformation et se projette au travers de nouveaux investissements au service de la performance pour l’agriculture de demain (modernisation de sites, transformation digitale avec le renforcement d’un partenariat avec SAP, investissements dans des tests et recherches avec le sexage in ovo, piscicultures). Le groupe a alloué 29 millions d’euros sur l’exercice dernier et cet effort se poursuit pour l’année à venir avec 30 millions d’euros.
Questions Cdurable !
ou c’est pas durable ?
Au delà des communiqués, qui ne présentent souvent que le « meilleur », et du développement durable, qui ne fait que tenter de réduire les impacts négatifs d‘une croissance volumique, nous nous intéressons aujourd’hui, 20 ans après la création de Cdurable.info, aux questions essentielles. Alors Cdurable ou pas ? 9 questions qui nous invitent à Comprendre pourquoi Agir & Coopérer avec le vivant, Cdurable !

Christelle Forzy, directrice QHSE et développement durable de Maïsadour, a accepté de répondre aux neufs questions Cdurable, essentielles comme les neufs besoins fondamentaux des êtres vivants dont les humains que nous sommes …
1 – Quelle est la nature de ma relation avec le vivant ?
Ma relation avec le vivant est à la fois personnelle et professionnelle. Personnellement, j’ai grandi en pleine campagne en communion avec la nature qui joue un rôle essentiel pour mon bien être je suis très sensible à l’interdépendance entre les êtres vivants et notre environnement. Professionnellement, je m’efforce d’intégrer cette conscience dans toutes les actions de Maïsadour.
Dans notre Coopérative, nous cherchons à protéger la biodiversité, à réduire notre empreinte écologique et à promouvoir une agriculture régénérative, en harmonie avec les écosystèmes. C’est d’ailleurs notre raison d’être !
Nous sommes un Groupe Coopératif agricole du Sud-Ouest engagé dans la transition agroécologique et alimentaire « qui agit au quotidien pour déployer une agriculture régénératrice, respectueuse de l’Homme, et du Vivant »…

2 – Quels sont mes besoins et choix d’alimentation ?
En tant que gourmande, je recherche des aliments savoureux et de qualité, c’est pourquoi je privilégie une alimentation locale, de saison et produite de manière responsable. Ces choix reflètent mon engagement envers les filières agricoles durables que nous soutenons chez Maïsadour.
Ils incarnent aussi ma volonté de promouvoir des pratiques qui respectent autant les agriculteurs, que les ressources naturelles et les animaux.
3 – Quel est mon type d’habitat actuel et idéal ?
J’habite dans une maison en milieu rural, entourée de nature. Mon habitat idéal est un lieu qui s’intègre dans le paysage, autonome en énergie et avec une utilisations responsable des ressources naturelles sans rejets, meublé et équipé de manière responsable et confortable. Cet idéal est en phase avec les valeurs que je défends au quotidien.
4 – Quelle activité physique favorise mon bien-être et ma santé ?
Je marche régulièrement dans la nature avec mon chien, ce qui me permet de me ressourcer et de maintenir un équilibre entre mes responsabilités professionnelles et personnelles. La marche est pour moi une façon de m’ancrer dans le vivant retrouver les odeurs de mon enfance, sentir les saisons et de prendre du recul.

5 – Quels savoirs m’ont permis de comprendre comment agir ?
J’apprends énormément, tous les jours, à travers les échanges avec les équipes, les agriculteurs, les experts en développement durable, les associations environnementales… Ces interactions me permettent de transformer des concepts en actions concrètes, au bénéfice de l’ensemble de la Coopérative.
6 – Quel est le sens que je donne à mon travail ?
Mon travail a pour mission de préserver le présent et de préparer l’avenir, de construire un modèle agricole et alimentaire qui soit résilient, équitable et respectueux de l’environnement.
Chez Maïsadour, nous démontrons qu’une Coopérative agricole a la capacité de se transformer pour que le monde que nous laisserons à nos enfants soit grandement amélioré grâce à notre engagement en faveur de la responsabilité sociale et environnementale, et cela donne une grande signification à mon engagement quotidien.

7 – Quelle énergie j’utilise pour mes usages et besoins ?
Dans mon quotidien comme dans mon travail, ma priorité est de réduire les consommations en pilotant les besoins. Pour le reste je favorise les énergies renouvelables.
Chez Maïsadour, nous explorons des solutions énergétiques durables pour l’ensemble de nos activités, afin d’être exemplaires en la matière. Par exemple, dans le cadre de notre stratégie d’entreprise AMBiTiON 2030, un gros travail est effectué pour réduire les GES de nos installations industrielles avec des actions de récupération d’énergie sur les installations de froid ou l’installation de centrale photovoltaïque en autoconsommation.

8 – Quelle est mon implication personnelle pour l’intérêt général ?
Je m’efforce de sensibiliser et de mobiliser autour des enjeux RSE, que ce soit auprès de mes équipes, des agriculteurs ou de nos partenaires. Je n’hésite pas à prendre la parole pour témoigner sur nos actions, Je crois profondément au pouvoir de l’exemple pour entraîner un changement collectif.

9- Quels sont mes liens de coopération et ma participation au bien commun ?
À travers Maïsadour, je collabore avec de nombreux acteurs – agriculteurs, pouvoirs publics collectivités, partenaires externes, ONG… – pour faire avancer des projets bénéfiques à tous.
La coopération est au cœur de notre modèle, et cela se traduit dans nos actions pour protéger les ressources, valoriser le savoir-faire agricole et innover dans des solutions durables.
10 – Carte blanche : quel est le message essentiel que vous souhaitez faire passer à nos visiteurs ?
L’avenir repose sur notre capacité à innover en respectant le vivant.
Chez Maïsadour, nous prouvons qu’un modèle agricole coopératif peut conjuguer performance, durabilité et solidarité. Nous avons tous un rôle à jouer pour bâtir un futur plus responsable, et cela commence par des choix éclairés, au quotidien.

À propos du Groupe coopératif Maïsadour
Depuis 1936, Maïsadour est une coopérative engagée du Sud-Ouest, labellisée Engagé RSE, qui place l’Homme et le Vivant au centre de ses préoccupations, pour une agriculture, une alimentation et une société durables. Maïsadour développe des filières d’excellence répondant aux attentes des consommateurs pour valoriser, en France et dans 50 pays, les productions de ses agriculteurs. « Chez Maïsadour, nous travaillons ensemble au succès de nos adhérents et construisons l’avenir de nos territoires ». Le Groupe, structuré autour des pôles d’activités agricoles, semences et alimentaires, commercialise des produits gastronomiques sous les marques Delpeyrat et Comtesse du Barry et des volailles Label Rouge sous les marques St SEVER et Marie Hot.
Groupe coopératif agricole du Sud-Ouest, Maïsadour est un acteur engagé de la transition agroécologique et alimentaire.
« Agir au quotidien pour réinventer et déployer une agriculture régénératrice et respectueuse de l’Homme et du Vivant, à forte valeur ajoutée pour notre Groupe coopératif et ses agriculteurs, permet d’apporter à nos clients l’alimentation saine, durable et accessible, qu’ils attendent.«