Le développement durable est à l’ordre du jour des grands sommets mondiaux depuis plus d’une décennie.
Le concept de développement durable a été propagé par le rapport Notre avenir à tous de la Commission des Nations Unies sur l’environnement et le développement (Rapport Brundtland) en 1987. Le rapport Brundtland définit ainsi le développement durable : « Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. ».
Quelques années plus tard, en 1992 à Rio de Janeiro, la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement durable a consacré ce concept. Elle a défini 27 principes applicables au développement durable (la Déclaration de Rio), dont le principe de précaution, qui transforme la façon d’aborder les problématiques environnementales, sociales et économiques. Ces principes ont été regroupés dans un document de référence, intitulé Action 21, pour soutenir les pays dans l’appropriation de ce type de développement.
Un message clair a alors été lancé à tous les niveaux de gouvernement : il est urgent de concilier le développement économique et social, la protection de l’environnement et la conservation des ressources naturelles. L’application d’une approche de développement durable est une avenue incontournable pour assurer l’équité entre les générations.
Au Québec, le ministère de l’Environnement a créé un Comité interministériel sur le développement durable (CIDD) qui travaille déjà depuis plus de dix ans à faire inscrire le développement durable dans l’action de chaque ministère et organisme membre. Parmi les outils sur lesquels travaille le CIDD, notons entre autres la Stratégie québécoise de développement durable et l’évaluation environnementale stratégique. Cette dernière est un outil qui vise à intégrer, lors de l’élaboration des politiques, des plans ou des programmes, l’analyse systématique et exhaustive de leurs effets sur l’environnement. L’évaluation environnementale stratégique se présente sous diverses formes et est utilisée comme outil de planification dans de nombreux pays en Amérique du Nord, en Europe et en Océanie.
Le gouvernement québécois a clairement indiqué dans la Stratégie québécoise de développement économique, publiée en mars 1998, qu’il privilégiait le développement durable. En février 2000, le Sommet du Québec et de la jeunesse plaçait le développement durable dans ses huit priorités d’action. En mars 2000, le gouvernement appuyait financièrement la création du Fonds d’action québécois pour le développement durable, une société à but non lucratif dont la mission est de soutenir financièrement des projets concrets répondant au modèle du développement durable.
Une prise en compte méthodique des principes du développement durable lors de l’élaboration de politiques et de stratégies permettra aussi d’intensifier la capacité du Québec à se développer, tout en favorisant une société juste et équitable et un environnement de qualité. Par sa mission, le ministère de l’Environnement doit promouvoir le développement durable, autant au sein du gouvernement qu’au sein de la société québécoise.
Dans son rapport déposé à l’été 2002 lors du Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg, le gouvernement du Québec proposait de doter le Québec d’une stratégie de développement durable. Cette initiative s’inscrit dans les orientations des Nations Unies, qui souhaitent que chaque État se dote d’ici 2005 d’une stratégie nationale de développement durable.
Le 29 avril 2003, le premier ministre du Québec a confié au ministre de l’Environnement le mandat d’élaborer un plan qui mettra résolument en œuvre le développement durable à l’échelle gouvernementale. Ce plan donnera davantage de cohérence et un nouvel élan à l’ensemble des orientations gouvernementales en matière de développement durable. Il traduira en termes concrets les grands principes du rapport Brundtland de 1987 sur le développement durable et constituera l’élément clé de la réponse du gouvernement du Québec aux recommandations du Sommet de la Terre de Rio de 1992, et du Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg de 2002.
Parmi ses interventions prioritaires en lien avec le Plan de développement durable, le gouvernement met en oeuvre, le 25 novembre 2004, la Stratégie et le Plan d’action québécois 2004-2007 sur la diversité biologique.