Chaque semaine, retrouvez l’essentiel de l’actualité du développement durable avec une sélection d’articles issus des principaux médias français.
Consommation : une rentrée vertement approvisionnée
Gommes, feutres, colles : toute la liste de fournitures scolaires se décline en version écolo. Extrait : Après les funérailles écolos, le mariage bio et la mode éthique, il était impensable que la rentrée scolaire échappât à la déferlante écologique. Les produits se trouvent désormais plus facilement, les fabricants ayant bien compris leur intérêt à vendre des fournitures écolo-friendly. Catherine Lefrançois, de l’association Familles de France, confirme la percée des fournitures écologiques dans les circuits de distribution. «Auparavant, les cahiers en papier recyclé étaient à peu près les seuls produits un peu écologiques. Désormais, on trouve de tout, même des cartables, des stylos, du ruban adhésif…» Mais cette vague verte a un coût. Comme chaque année, Familles de France a chiffré le coût moyen de la rentrée scolaire d’un enfant de 6e. Pour 2007, il faut prévoir 206,68 euros (2,06 % de plus que l’année dernière). En raison, notamment, de l’augmentation du prix du papier et des vêtements de sport. Pour se fournir en produits respectueux de l’environnement compter de 20 à 30 % de plus. A vos cabas… – Lire l’article sur le site de Libération (édition du 28 août)Militants : Apprendre à désobéir
Depuis 2006, un collectif de militants multicauses propose des stages d’activisme non violent et invente des façons de dénoncer ce qui cloche dans la société. Extrait : Sous la bruine de Lorraine, une brochette de militants antinucléaires bloque l’entrée d’un centre de stockage de déchets radioactifs. Décontractée, la police dégage les militants en vingt minutes. Le tout dans la franche rigolade. Car ce jeu de rôles grandeur nature clôture un stage un peu spécial organisé par le Collectif des désobéissants. Inspirés par Henry David Thoreau et Gandhi, révoltés par la société de consommation, le réarmement nucléaire, les OGM, la pub, les bagnoles qui polluent, l’injustice sociale, la biométrie, bref, révoltés par le monde tel qu’il tourne, ces militants-stagiaires se perfectionnent à la contestation. On les a vus, dans les manifs altermondialistes, inventer de nouvelles formes de luttes, ludiques, colorées mais déterminées. Ainsi, la Brigade activiste des clowns a «karchérisé» la mairie de Neuilly-sur-Seine qui ne respectait pas les 20 % de logements sociaux imposés par la loi SRU. Ou encore, le collectif Jeudi noir dénonce la crise du logement en débarquant, champagne en main, pour faire la fête dans des appartements à louer, généralement minuscules et hors de prix. – Lire l’article sur le site de Libération (édition du 30 août)Point de vue : Entrepreneurs, profitons du développement durable !
Par Pierre Simon, Bernard Ramanantsoa, Bénédicte Faivre-Tavignot, respectivement président de la chambre de commerce et d’industrie de Paris ; directeur général du Groupe HEC ; directeur pédagogique du mastère HEC développement durable. Extrait : Nombreux sont les dirigeants d’entreprise, et notamment ceux des petites entreprises, pour qui le développement durable est avant tout synonyme de coûts et de contraintes supplémentaires, alors qu’il faut avant tout se battre pour rester compétitif et survivre. Certains engagent même des pratiques de greenwashing qui tendent à décrédibiliser le sujet, voire à ridiculiser les enjeux. Ils ont tort : au-delà de la nécessité, le développement durable représente aussi une série d’opportunités majeures. Paraphrasant une formule célèbre, on peut dire que « le long terme global s’inscrit dans le court terme local ». Le développement durable devient une nécessité quasi immédiate : les clients des PME sont souvent des grandes entreprises, qui, sous l’effet de multiples pressions, tendent à l’imposer comme condition d’obtention des marchés. Comme pour la qualité, l’engagement des entreprises dans le développement durable deviendra un critère incontournable de sélection des fournisseurs et des sous-traitants. Les consommateurs, sensibilisés par les médias sont également de plus en plus exigeants. Ne nous y trompons pas. Les entreprises américaines, réactives aux évolutions du marché, en sont conscientes et investissent massivement. Soyons attentifs à ne pas nous laisser prendre de vitesse. – Lire l’article sur le site du Figaro (édition du 27 août)Biodiversité : Les abeilles malades de l’homme
Extrait : Aux Etats-Unis, où l’on parle de « syndrome d’effondrement des colonies », quelque 25 % du cheptel auraient disparu au cours de l’hiver 2006-2007. En Europe, la France, la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, la Suisse, l’Espagne, la Grèce, la Pologne, les Pays-Bas ont été touchés depuis le début des années 2000. Les pertes peuvent atteindre, localement, jusqu’à 90 % des colonies. « Il est possible que cela se produise dans d’autres régions du monde, mais nous manquons de données », ajoute M. Neumann. Tout allait pourtant pour le mieux depuis des millions d’années. Rien n’était venu déranger le tête-à-tête évolutif entre les plantes à fleurs, rivalisant d’éclat auprès des insectes pollinisateurs, et les abeilles, qui puisaient le nectar entre leurs pétales. Leurs vies se passaient immuablement, dans une troublante soumission aux lois de la ruche, où il n’est d’autre destin possible que travailler à la perpétuation de l’espèce. L’homme est-il en train de tuer à petit feu l’industrieux insecte qu’il a tant bien que mal domestiqué depuis l’Antiquité ? – Une enquête effrayante à lire dans Le Monde (édition du 30 août)Un projet de nouvelle barrière sur la Tamise pour sauver Londres des flots
Extrait : Londres, en 2031. La Tamise gonfle en raison de marées anormalement élevées. Provoquée par une énorme dépression atmosphérique située au-dessus de la mer du Nord, une vague énorme déferle sur la capitale britannique. La vieille barrière mobile, à hauteur de Woolwich, est emportée. L’énorme rouleau fond sur la City, Westminster, Chelsea et Hammersmith, engloutissant sur son passage ponts, centrales électriques, hôpitaux et stations de métro. Cette scène constitue la bande annonce du film Flood, sorti cet été au Royaume-Uni. Pour éviter que la réalité rattrape la fiction, et après les inondations de juin et juillet qui ont dévasté le centre du pays, le gouvernement a accéléré l’étude de faisabilité de la construction d’un nouveau barrage sur la Tamise. Situé à l’est de l’actuel ouvrage, la Thames Barrier, inaugurée en 1983, ce chantier coûterait plus de vingt milliards de livres (30 milliards d’euros). – Lire l’article dans Le Monde (édition du 30 août)OGM : Jean-Louis Borloo évoque une Haute Autorité sur les OGM
Extrait : La préparation du « Grenelle de l’environnement » semble entrer dans une nouvelle phase. La convocation d’un séminaire gouvernemental consacré au sujet, jeudi 30 août à l’hôtel Matignon, a été annoncée, mardi, par les services du premier ministre, François Fillon. Un peu plus tôt dans la journée, Jean-Louis Borloo, le ministre de l’écologie, avait annoncé la création d’une Haute Autorité sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), à l’issue du prochain « Grenelle de l’environnement ». Celui-ci devrait déboucher, fin octobre ou début novembre, sur une liste de quinze à vingt mesures en faveur d’un développement durable. Interrogé sur RMC, le numéro deux du gouvernement s’est prononcé pour « une transparence totale et responsable sur les cultures en plein champ des OGM ». « Certains maïs posent problème, mais il ne faut pas mélanger la commercialisation d’un produit et la recherche qui peut sauver des vies », a-t-il ajouté. – Lire l’article dans Le Monde (édition du 30 août)Jardins parisiens : le vert grignote le gris
Extrait : Entre 2001 et 2008, les Parisiens auront gagné 32 hectares d’espaces verts. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, qui s’était engagé à créer 30 hectares de nouveaux jardins, a atteint son objectif. Depuis le début de la mandature, la superficie des jardins publics gérés par la Ville aura augmenté de près de 10 % pour atteindre 450 hectares en juillet 2007. S’y ajoutent 126 hectares de jardins de l’Etat. Depuis mars 2001, la Ville a réalisé 40 nouveaux jardins et squares. Elle en compte désormais 433 auxquels s’ajoutent 32 « promenades ». Certains parcs existants ont été agrandis et d’autres, jusque-là fermés, ouverts au public. Enfin, une politique de rénovation des espaces verts portant sur près de 3 hectares a été engagée. – Lire l’article dans Le Monde (édition du 31 août)Climat : 150 milliards d’euros pour stabiliser les émissions
Un rapport des Nations unies quantifie les investissements nécessaires d’ici à 2030 pour conserver les émissions de gaz à effet de serre à leur niveau actuel. Extrait : Alors que se tient depuis lundi, à Vienne, une réunion extraordinaire de dialogue dans le cadre des Nations unies sur les suites à donner au protocole de Kyoto, dont la première période expire en 2012, l’ONU en appelle à des moyens supplémentaires. L’UNFCCC, l’organe des Nations unies en charge de la lutte contre le changement climatique, vient en effet de rendre public à Vienne un rapport dans lequel il estime « entre 147 et 155 milliards d’euros d’ici à 2030 les investissements nécessaires à la lutte contre le changement climatique, pour ramener les émissions de gaz à effet de serre au niveau actuel ». Ce qui revient à y consacrer entre 0,3 % et 0,5 % du PIB mondial et de 1,1 % à 1,7 % de l’investissement mondial. Aussi le rapport préconise-t-il d’accélérer les investissements dans la recherche technologique, les énergies renouvelables, les transports, l’industrie et la construction. – Lire l’article dans Le Figaro (Edition du 30 août)La FAO, « au bord du gouffre », doit vite se réformer, selon un comité d’experts
Extrait : Le constat est sévère : la FAO, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, basée à Rome, s’enfonce dans la crise depuis deux décennies. Elle est menacée de disparition si elle n’engage pas, rapidement, des réformes radicales. C’est la conclusion d’un rapport rendu public par l’organisation onusienne elle-même, le 22 août, sur son site Internet, et élaboré par un comité d’experts indépendants. A l’occasion de son 60e anniversaire (en 2005), la FAO avait chargé une équipe de six experts, dirigée par le Norvégien Leif E. Christoffersen, d’une mission d’évaluation de son fonctionnement. Un effort de transparence rare parmi les grandes organisations internationales, qui débouche sur un « prérapport » critique et détaillé. Selon ce comité, la FAO est « au bord du gouffre », connaît « une influence déclinante », « une situation financière désastreuse » et travaille avec un personnel « découragé ». Le rapport avertit que « la FAO doit se « réinventer » si elle ne veut pas perdre toute pertinence ». Il établit aussi qu’elle « dilapide des ressources en fournissant des produits et des services qui produisent peu d’impact dans des domaines où elle n’a plus d’avantage comparatif ». – Lire l’article dans Le Monde (édition du 28 août) –Politique : Une « alliance écologiste indépendante » en projet
Quelques personnalités ou responsables du Mouvement écologiste indépendant (MEI), de Cap 21, de Génération écologie et des Verts ont appelé lundi ensemble à la création « d’une alliance écologiste indépendante ». Cet appel est signé par huit personnes, dont Antoine Waechter, président du MEI, Francis Lalanne, candidat sous cette étiquette aux dernières législatives, Stéphane Poli, membre du collège exécutif des Verts, Michel Villeneuve, porte-parole de Génération écologie, et Georges Fandos, membre du Bureau national de Cap 21. Estimant que « l’allégeance de certains aux partis de gauche et de droite explique largement les faiblesses de l’écologie politique », ils prônent « la formation d’une alliance écologiste indépendante non politicienne mais éminemment politique ». Des assises fondatrices se tiendront au mois de janvier, selon le texte de l’appel.Borloo à l’Université d’été de la CFDT : le développement durable est bénéfique à l’emploi
Invité, jeudi 30 août, à la clôture de l’université d’été de la CFDT, à Dourdan, Jean-Louis Borloo a estimé que la mise en oeuvre du développement durable serait « socialement bénéfique ». « Je suis convaincu que c’est de l’emploi en plus », a assuré le ministre à l’AFP, évoquant un effet « massivement positif », avant d’ajouter que « les pays les plus performants économiquement seront ceux qui auront choisi ce type de développement », a-t-il assuré. En écho, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a estimé que « l’investissement dans le développement durable, dans les normes environnementales respectueuses de la société, doit […] permettre de créer des emplois » mais qu’il faudra « anticiper la reconversion d’emplois qui pourraient être menacés ».