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La revue de presse du développement durable n°18

Edition du 9 mars 2008

C’est passé quasi inaperçu cette semaine (tout juste quelques lignes dans Libé et un article sur MediaPart) et pourtant plusieurs milliers de salariés des services du ministère de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables (Medad) ont manifesté jeudi dernier à Paris à l’appel de l’intersyndicale FO, CGT, CFDT et FSU, pour la préservation des moyens de ce ministère. Près de 10 000 fonctionnaires se prononçaient « pour un vrai Medad ». Ce ministère « est censé être l’outil majeur de l’Etat pour mettre en oeuvre des décisions issues du Grenelle de l’environnement », a souligné FO, craignant que les orientations actuelles de la révision générale des politiques publiques (RGPP) lui retirent ses principales missions et compétences et suppriment l’essentiel de ses services. Une situation qui n’empêche pas la France d’annoncer qu’elle placera sa présidence européenne de juin prochain sous l’étendard vert. Frédéric Lewino écrit dans Le Point (édition du 28 févier 2008) : « Fort du Grenelle de l’environnement, le gouvernement Sarkozy entend mettre l’accent sur l’écologie. Volontarisme étonnant, venant d’un pays qui fait l’objet de 33 procédures judiciaires pour infractions environnementales à la législation européenne et de 15 autres probablement à venir. […] « .

Comment enquêter sur Monsanto ?

Télérama (n°3034 - du 8 au 14 mars 2008)
Télérama (n°3034 – du 8 au 14 mars 2008)
Extrait de l’article de François Ekchajzer publié dans Télérama (n°3034 – du 8 au 14 mars 2008) : […] « Maintes fois croisée sur ces tournages, l’ombre de Monsanto a logiquement fini par conduire Marie-Monique Robin à Saint-Louis, patrie de la firme centenaire. Sollicitant une interview de ses dirigeants, elle s’est entendu répondre que son passé avait été sondé par le biais d’Internet – « Nous vous avons « googleisée ». » De quoi les dissuader de participer à son documentaire – « Nous suspectons que ce ne serait pas positif pour nous. » Le Monde selon Monsanto dresse, en effet, un tableau accablant des méthodes employées par la compagnie pour régner sur la production agricole mondiale : interventions (officielles ou occultes) auprès des pouvoirs publics, mensonges délibérés sur la toxicité de certains produits et pressions sur ceux qui menacent ses intérêts au nom de la santé humaine. Monsanto utilise, pour ce faire, les possibilités infinies du réseau. « Il faut considérer le Net comme une arme sur la table, avoua d’ailleurs Jay Byrne, ancien responsable de la stratégie Internet de Monsanto. Soit c’est vous qui vous en emparez, soit c’est votre concurrent ». Pour contrer une étude scientifique qui établissait la contamination transgénique du maïs mexicain d’Oaxaca, Monsanto alla ainsi jusqu’à fabriquer des e-mails émanant de chercheurs fictifs pour discréditer gravement les auteurs de l’étude. Supercherie dévoilée au terme d’une longue enquête par l’Anglais Jonathan Matthews, fondateur du site anti-OGM gmwatch.org. » […] Alors vous aussi utilisez le net et les mails pour inviter tous vos proches à regarder Arte mardi 11 mars à 21h00. Tous les articles consacrés au documentaire Le Monde selon Monsanto sur Cdurable.info : – TéléDD : Le Monde selon Monsanto, la Faim des paysans, Travailler à en mourir…MONSANTO à BABYLONE, par Joëlle PénochetLe monde selon Monsanto sur ArteLe monde selon Monsanto, le livre

Des mères protègent la Terre

La correspondante de Libération à New York, Maria Pia Mascaro (édition du vendredi 7 mars 2008) décrypte une nouvelle forme d’activisme local qui s’installe progressivement dans tous les Etats-Unis. Animés par des femmes, les groupes comme EcoMom (les mères écolos), les EcoChick (les nanas écolos) ou encore les GreenandCleanMom (les mamans vertes et propres) sont devenus le moyen le plus efficace pour modifier les comportements de consommation dans les ménages américains. Voilà peut-être un concept à développer en France…
GreenandCleanMom
GreenandCleanMom
Extrait : Pour Kimberly Danek Pinkson, 38 ans, tout a commencé lors d’un pique-nique à Palo Alto, en Californie, en 2006. «Une femme parlait d’ampoules écologiques. Devant les regards ahuris des invités qui n’avaient jamais entendu parler de ça, je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose. Et c’était avant qu’Al Gore ait son Nobel», précise Kimberly. Après un peu de méditation et quelques randonnées en forêt, ça y est ! Le concept était né : EcoMom, ou les mères écolos. Elle invite une vingtaine de mamans de son quartier dans son salon. Et, sur le modèle des réunions Tupperware des années 60 et 70, elle leur présente son plan. Sauf que Kimberly n’a rien à vendre. Sinon des idées. Elle veut surtout convaincre ses voisines que les mères détiennent un vrai pouvoir. «Sur nos enfants, parce que nous donnons l’exemple, mais aussi sur l’évolution des habitudes de consommation. Les mères sont responsables de 85 % des dépenses ménagères», dit-elle, jointe par téléphone. […] – Lire l’article complet sur le site de Libération

Consommation : Aquaculture – Faut-il renoncer au saumon ?

(Le Point – édition du 6 mars 2008) : Au départ, l’idée partait d’un bon sentiment : pour éviter de pêcher les derniers saumons sauvages, élevons-les dans des parcs marins. […] Seulement, aujourd’hui, les écologistes déchantent. Deux biologistes canadiens, Jennifer Ford et Ransom Myers, révèlent dans la revue PLoS Biology que l’ouverture des énormes fermes à saumons s’est traduite quasi systématiquement par un effondrement des populations sauvages fréquentant les mêmes eaux. Ce mal, qui se fait davantage sentir en Atlantique que dans le Pacifique, associe plusieurs facteurs : pollution émise par les fermes, transmissions de maladies et de parasites aux juvéniles sauvages, viol des femelles sauvages par des mâles d’élevage de piètre qualité génétique qui se sont fait la belle. Sans compter que l’aquaculture ne réduit absolument pas la surpêche, mais l’aggrave : en effet, pour obtenir 1 kilo de saumon, il faut l’alimenter avec 3 à 5 kilos de poisson pêché ! […]

Les autres titres de la presse cette semaine :

Ecologie : Effet papillon oblige, les répercussions liées aux activités humaines se manifestent partout dans le monde. Sécheresse, érosion et appauvrissement des sols, désertification touchent tous les pays. – Au Lesotho, la culture du maïs asséchée par le réchauffement (Libération – édition du 8 mars 2008) : Au Lesotho, la grande richesse est l’eau. Pourtant, ce petit royaume montagneux (30 355 km2, 1,8 million d’habitants), enclavé en Afrique du Sud, a subi, en 2007, la pire sécheresse depuis trente ans. Faute d’irrigation, sa production agricole a chuté de 42 %. – Le Grand canyon inondé pour restaurer la biodiversité (Libération – édition du 6 mars 2008) : Pour la troisième fois depuis 1994, la reproduction d’espèces de poissons endémiques est stimulée en reproduisant les conditions existant avant la construction du barrage de Glen Canyon, en 1963. – L’ombre de la désertification grossit (Libération – édition du 5 mars 2008) : Trois quarts du territoire espagnol sont menacés de désertification, en particulier les régions méditerranéennes, selon le ministère de l’Environnement. La situation est d’autant plus inquiétante que la sécheresse actuelle (pour la quatrième année consécutive) serait la plus grave depuis soixante ans… Sciences :Le méthane, un gaz aussi nuisible que le CO2 (Le Figaro – édition du 29 février 2008) : Une étude française démontre que l’impact de ce gaz libéré par les ruminants, les déjections animales ou les décharges d’ordures ménagères, est beaucoup trop sous-estimé aujourd’hui. – Nuages : les bactéries y fabriquent glace et pluie (Le Figaro – édition du 28 février 2008) : Une étude montre que les micro-organismes, notamment des pathogènes des plantes, pourraient agir sur le climat.

 

Sources de la revue de presse n°18 : Libération (éditions du 5, 6 et 8 mars 2008) – Le Figaro (éditions du 28 et 29 février 2008) – Télérama (n°3034 – du 8 au 14 mars 2008) – Le Point (éditions du 28 févier et du 6 mars 2008)

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David Naulin
David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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