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La pollution touche tout le Maroc

Mohammed Bedhri, professeur à la Faculté de droit à Oujda, vient de publier un nouvel ouvrage. L’auteur tente d’apporter un éclairage nouveau sur le problème de l’environnement au Maroc. Entretien paru dans le journal « Aujourd’hui le Maroc ».

ALM : Quelle est la nouvelle problématique environnementale qu’expose votre dernier ouvrage « Environnement et développement durable : le Maroc face au défi écologique»?
Mohammed Bedhri : Mon ouvrage tente de recenser les maux écologiques dont souffre le Maroc d’une manière non exhaustive du fait de la diversité des questions écologiques posées. La nouvelle problématique sur laquelle se fonde mon livre est la présentation de la politique de l’Etat dans le domaine de la conservation de l’environnement, principalement dans le domaine institutionnel. Je crois, c’est la première fois, qu’un travail académique recense l’ensemble des institutions administratives qui interviennent dans le champ de l’action pour la protection de l’environnement et la promotion du développement durable. C’est à ce niveau, que l’on peut dire que mon ouvrage apporte un éclairage nouveau à la problématique de l’environnement au Maroc.

Quels sont, d’après vous, les grands défis environnementaux auxquels fait face le Maroc ?
Le Royaume du Maroc dispose d’une richesse florale, faunique et géoclimatique exceptionnelle. Dans le bassin méditerranéen, le Maroc occupe la deuxième place après la Turquie en termes de biodiversité. Mais, malheureusement le développement économique, non maîtrisé sur le plan environnemental, engendre une dégradation avérée. Les grands défis environnementaux qu’affronte le Royaume sont identifiés. Nous pouvons en recenser les plus importants qui nécessitent une intervention urgente : la déforestation alarmante (35.000 ha de forêts disparaissent par an, selon les données officielles), la gestion des déchets, toutes catégories et principalement médicaux, le traitement des eaux résiduelles (eaux usées), l’urbanisation anarchique qui défigure nos villes, la pollution de l’air, le manque d’espaces verts dans les villes, la plantation des arbres d’alignement, etc.

Quelles sont les régions les plus touchées par la pollution ?
On peut être tenté de répondre à cette question, en disant que les régions les plus polluées sont celles les plus industrialisées mais d’autres régions sans pour autant être économiquement développées connaissent des dégradations écologiques graves comme la désertification, la déforestation ou accumulent des déchets de minerais comme la ville de Jerrada, oued El Heimer, etc.

Est-ce que le Maroc, d’après vous, dispose d’une stratégie bien définie en matière de protection de l’environnement ?
Sans conteste, le Maroc dispose d’une stratégie aux contours bien définie pour juguler le fléau de la pollution et de la dégradation de l’environnement, ce sont la volonté et les moyens qui font défaut. La stratégie existe, mais le véritable challenge demeure son application et sa mise en œuvre sur le terrain.

Quelles sont les mesures que le Maroc devrait mettre en place pour garantir son développement durable ?
Le Maroc peut-être considéré comme un pays-pilote dans la mise en place d’une politique de développement durable. Il est un des premiers pays en développement à bénéficier du mécanisme de développement propre adopté par les Nations unies. Il est engagé dans des programmes de sauvegarde de l’environnement dans le cadre de ses relations avec l’Union européenne, dans le cadre de l’accord de libre-échange avec les Etats-Unis et avec le PNUE (Programme des Nations unies pour l’environnement). Des mesures sectorielles ont été prises comme l’action du Haut Commissariat à la forêt, l’action des collectivités locales décentralisées et celle des organisations non gouvernementales. Dans le domaine juridique, de nouvelles lois sont venues enrichir le corpus législatif. L’éducation à l’environnement progresse au niveau scolaire. Pour garantir un développement durable, d’autres mesures doivent être prises comme celle dans le domaine de l’énergie solaire et éolienne, de l’exploitation des carrières, de la circulation automobile,etc.

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