135 milliards de dollars, c’est au minimum ce qu’a coûté le cyclone Katrina. Si cette catastrophe naturelle ne pouvait être évitée, un investissement de 30 milliards de dollars en travaux d’entretien des digues aurait permis de substantielles économies !
Cet exemple montre combien l’économie est indissociable de la nature et que, à ce titre, cette dernière mérite qu’on la considère comme un capital à faire fructifier, une épargne dont les intérêts seuls devraient être prélevés pour la production.
L’ouvrage de Frédéric Denhez présente les méthodes imaginées par des économistes pour continuer le développement économique tout en limitant la ponction sur les ressources naturelles – en réintégrant l’écologie dans l’économie, c’est-à-dire en donnant une valeur à la nature. Mais de quelle manière ? L’auteur décrypte les méthodes déjà mises en oeuvre par les assureurs, les responsables politiques, les ONG et les scientifiques. Il en ressort qu’aucune ne peut se passer de l’État ni de réglementations fiscales et internationales efficaces, et que certaines portent en elles des menaces pour la démocratie et le développement des pays pauvres. Des solutions existent. Elles demandent de rompre avec les dogmes économiques pour être développées.