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Dimanche 15 juin 2008

Journée européenne de l’énergie éolienne : venez visiter les parcs éoliens

La deuxième édition de la Journée européenne de l’énergie éolienne, organisée par l’Association européenne de l’énergie éolienne (European Wind Energy Association – EWEA), se déroule aujourd’hui partout en Europe. Avec des centaines d’activités dans 18 pays, cette campagne européenne vise à souligner les nombreux avantages de l’énergie éolienne – une source d’énergie locale, renouvelable et illimitée. Pour la France, l’organisation de cet évènement est confiée au Syndicat des Energies Renouvelables / France Energie Eolienne (SER-FEE). 45 parcs éoliens français (répartis dans 29 départements) vous accueillent ce dimanche et vous pourrez ainsi rencontrer les professionnels de l’énergie éolienne qui vous expliqueront les principaux avantages de cette énergie et vous présenteront le fonctionnement d’une éolienne.

L’énergie éolienne en France aujourd’hui

La réalité et l’imminence du danger que représente le changement climatique ne font plus débat. Le renchérissement du coût des ressources fossiles renforce la nécessité de diminuer le recours à ces formes d’énergie et de promouvoir les énergies renouvelables. Contrairement aux énergies fossiles, elles présentent l’avantage d’être inépuisables. Ce sont des énergies de flux et non des énergies de stock. L’importance de l’énergie éolienne a été réaffirmée par la Commission européenne le 23 janvier 2008 dans son « plan climat » qui prévoit, pour les vingt-sept pays membres, un objectif global de 20% d’énergies renouvelables dans la consommation énergétique d’ici à 2020. Dans ce cadre, la France devrait porter de 10,3% à 23% la part des énergies renouvelables dans sa consommation d’énergie finale d’ici à 2020. Le Ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire, Jean-Louis BORLOO, a précisé que la France « fera de l’adoption de ce paquet « climat-énergie » une des toutes premières priorités de sa Présidence de l’Union européenne ». Les conclusions du Grenelle de l’environnement, rendues publiques le 24 octobre 2007, ont précisé que cela suppose pour la France d’augmenter de 20 millions de Tonnes équivalents pétrole la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique à l’horizon 2020. Le comité opérationnel « énergies renouvelables » du Grenelle de l’environnement a ainsi défini un plan de développement des énergies renouvelables à haute qualité environnementale pour la période 2008 – 2012 – 2020. Le plan prévoit une feuille de route pour 2020 qui fixe une puissance installée de 25 000 MW pour la seule filière éolienne. Les chiffres de la filière :
— Capacité installée en France au 15 mai 2008 : 3 027 MW
— Capacité construite en France en 2007 : + 888 MW
— Nombre d’emplois dans la filière en France : 5 000
— 2 000 éoliennes sont réparties dans plus de 350 parcs éoliens
— Notre parc a fourni 1% de notre consommation électrique nationale en 2007.
— Il permettra d’économiser l’émission d’1,65 million de tonnes de CO2 en 2008. – Fin 2007, la production éolienne a franchi pour la première fois la barre des 4 TWh (4 milliards de kWh). Ainsi, après un démarrage relativement lent, la production progresse à un rythme particulièrement soutenu : + 53 % en 2004, + 61 % en 2005, + 123 % en 2006 et + 57% en 2007. En 2007, la France a constitué le troisième marché européen derrière les leaders historiques que sont l’Allemagne et l’Espagne, même si un tel développement reste insuffisant eu égard aux nouveaux objectifs tant nationaux que communautaires. Cette forte croissance s’est d’ailleurs déjà accompagnée de la création de plusieurs milliers d’emplois. La filière éolienne emploie ainsi plusieurs milliers de personnes en Allemagne (80 000 emplois créés), au Danemark (21 600 emplois) et en Espagne (35 000 emplois). Avec un marché prévisionnel de 25 000 MW en 2020, plusieurs unités de construction de mâts, de pales et autres gros composants d’éolienne devraient s’implanter en France. Aujourd’hui, la filière éolienne française représente l’équivalent de 5 000 emplois. Si la France réalise les objectifs nationaux et communautaires de production d’énergie d’origine renouvelable, l’énergie éolienne serait alors en mesure d’employer 60 000 personnes d’ici 2020. En effet, rappelle le Syndicat des Energies Renouvelables / France Energie Eolienne, si les éoliennes sont actuellement majoritairement fabriquées à l’étranger, elles sont constituées de composants fabriqués dans toute l’Union européenne, et notamment en France. Quant à l’installation et à la maintenance des parcs, elles nécessitent de faire appel à des prestataires locaux. La filière apporte également une partie de plus en plus importante d’activités pour diverses catégories professionnelles : banques, cabinets d’avocats, assureurs, experts acousticiens, cabinets paysagistes, etc. En associant les PME locales (industries électriques ou électroniques, construction, mécanique, BTP) au développement de l’éolien, une étude de l’ADEME a montré que 62% de l’investissement d’une centrale pouvait revenir au bassin d’accueil. Sans impact sur l’environnement, créateur d’emplois et de richesse, la filière éolienne française propose une vraie alternative grâce à une source d’énergie locale, renouvelable et illimitée. Elle devrait donc être soutenue par le gouvernement. Mais alors, quelle mouche a bien pu piquer François Fillon, jeudi soir sur France 2, pour que le Premier ministre évoque ainsi la possible construction d’un deuxième réacteur nucléaire EPR comme principale «réponse à la crise du pétrole» ? s’interroge Alexandra Schwartzbrod dans Libération (édition du samedi 14 juin). D’autant plus étonnant, continue la journaliste que, lors d’un déplacement vendredi en Alsace pour inaugurer un site pilote de production d’électricité issue de la géothermie, le Premier ministre a énuméré «la panoplie des technologies de demain» qui permettront de faire face à un pétrole rare et cher, et que parmi elles («géothermie, biomasse, éolien, solaire, bois») , ne figurait pas le nucléaire : ce mot n’a pas été prononcé une fois en un quart d’heure de discours. Pour Libération, l’intervention de François Fillon sur France 2 est sans doute à replacer dans un contexte plus global de regain d’intérêt pour le nucléaire dans un monde engagé dans la lutte contre le réchauffement. L’EPR a pour l’instant été vendu à la Finlande et à la Chine, mais il intéresse nombre de pays, sur tous les continents, et le tandem EDF-Areva (dont l’Etat est actionnaire) piaffe d’impatience. Déclarer que la France s’apprête à en lancer un deuxième exemplaire, c’est envoyer un signal fort à tous les Etats qui hésitent à sauter le pas. On aimerait entendre le Premier Ministre s’engager avec autant de conviction et de ferveur pour l’énergie éolienne devant les français qu’il ne l’a fait pour l’EPR. Face aux lobbies nucléaires, seule une volonté politique forte assurera le développement des énergies renouvelables. Mais cette décision doit s’appuyer sur une opinion publique favorable à leur développement. Profitez donc de cette journée européenne du vent pour découvrir cette source d’énergie durable, posez vos questions aux professionnels et vous constaterez par vous-mêmes qu’une éolienne c’est tout de même plus beau qu’un tronçon de pylônes et de lignes à haute tension (avec les effets néfastes sur la santé constatés notamment par le Criirem) défigurant une vallée, une plaine ou encore une montagne …

 

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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1 COMMENTAIRE

  1. Une destruction de l’environnement
    Installer des éoliennes, c’est investir lourdement dans l’augmentation de la production électrique alors qu’il faudrait d’abord investir dans les économies d’énergie.
    Installer des éoliennes, c’est industrialiser de façon sauvage les campagnes, et même très souvent les crêtes restées naturelles et boisées.
    Installer des éoliennes,c’est augmenter encore la nécessitè des lignes Haute Tension, vu l’intermittence de leur production.
    Vraiment il y a mieux à faire pour le développement durable que d’installer des socles de béton de 800 tonnes et des mats et nacelles métalliques d’au moins 200 tonnes sur toutes les crêtes ventèes.