Après le consommateur responsable, le temps de l’épargnant responsable arrive ! Crise financière oblige, notre regard sur la finance change : de plus en plus d’épargnants s’interrogent sur l’utilisation que banques et assurances font de leurs placements. De fait, l’investissement responsable, ou ISR, est en forte croissance, dans tous les pays. Philippe Zaouati vient de publier un ouvrage de vulgarisation, à destination du grand public, qui clarifie notamment les concepts de l’investissement responsable.
Présentation de l’ouvrage
La finance doit se réinventer, elle se doit de mettre en oeuvre de nouvelles valeurs – celles de l’investissement responsable : voilà le point de départ de cet ouvrage destiné à mieux faire connaître les pratiques financières en forte croissance de la finance durable. Comment concilier la rentabilité de mon épargne avec son implication sociale et responsable ? En quoi consiste réellement l’investissement responsable, ou ISR ? Est-ce identique à la finance solidaire? Quels sont les acteurs de ce marché ? Comment juger de la qualité des produits d’investissement responsable ? Sont-ils aussi rentables pour l’investisseur ? Quelles sont les techniques de gestion ? Quelles sont les perspectives d’avenir ? Ouvrage de vulgarisation, destiné à tous ceux qui s’intéressent à la finalité de leurs placements, le livre traite de manière simple et accessible de toutes ces questions. Mais il plaide surtout pour que les acteurs de la finance moderne, indispensable au développement de nos économies, sachent réconcilier finance et responsabilité. Et pour que chacun agisse, à son niveau, en investiss-acteur ! Philippe Zaouati nous explique l’intérêt de son ouvrage : « L’objectif de ce livre n’est pas de faire un panorama détaillé, et encore moins exhaustif, de l’investissement socialement responsable en France, en Europe et dans le monde. Mon propos n’est pas non plus de rentrer dans le détail des techniques, ni dans celui de l’évaluation des performances, ni même de faire une synthèse de la littérature théorique abondante qui existe sur la recherche extra financière. Mon objectif se limite ici à clarifier quelques concepts et à proposer des réponses aux questions fondamentales qui se posent aujourd’hui autour de l’investissement responsable. Trop de discours approximatifs, trop d’utilisation de concepts flous dans de mauvaises présentations marketing, trop d’ambiguïté dans les objectifs décrédibilisent les efforts louables de nombreux acteurs de la profession pour faire émerger une nouvelle voie de la gestion d’actifs. Il me paraissait important de clarifier le discours et de dresser les conditions d’un succès pérenne de l’investissement responsable. Quelles sont donc ces questions fondamentales ? Il en existe me semble-t-il trois grandes catégories. L’objectif est-il bon ? Les acteurs sont-ils pertinents ? Les moyens utilisés sont-ils efficaces ? » L’auteur poursuit : « Pour répondre à ces questions, il est indispensable de revenir à l’histoire de l’ISR, de comprendre plus profondément les motivations des investisseurs, de s’attarder un minimum sur les techniques de gestion, de se faire une opinion sur les résultats. » C’est ce que Philippe Zaouati nous propose de développer dans les neufs chapitres de son ouvrage dont voici ci-dessous une synthèse réalisée par l’auteur lui-même. – Achetez cet ouvrage chez notre partenaire Eyrolles pour 16,15 € en cliquant ici.Sommaire
– Chapitre 1 : la crise change tout. « La crise que nous traversons depuis deux ans change radicalement l’environnement et la situation du métier de la gestion d’actifs et donne sans doute une nouvelle « chance » au développement de l’investissement socialement responsable ». – Chapitre 2 : Répondre au besoin de sens. « Pour autant le besoin de sens dans l’investissement est loin d’être une évidence. L’argent et l’éthique ne font généralement pas bon ménage. L’histoire de l’Investissement Responsable depuis plus d’un siècle montre que le développement de l’ISR est avant tout le fruit de l’engagement et de la conviction forte de petits groupes d’investisseurs, d’abord dans le sillage des sillages des congrégations religieuses, puis dans celui des mouvements sociaux et politiques ». – Chapitre 3 : Quand l’Etat et la société s’en mêlent. « Le rôle des investisseurs institutionnels et l’intervention de l’Etat ont été et resteront dans l’avenir des catalyseurs forts, voire essentiels, pour la croissance de l’ISR ». – Chapitre 4 : L’ISR reste un phénomène marginal. « L’ISR reste cependant aujourd’hui un phénomène marginal en termes de volumes gérés, notamment en France et en Europe. L’investissement responsable a de nombreux détracteurs qui n’y voient rien d’autre qu’une mode passagère et un outil marketing inventé par des professionnels. » – Chapitre 5 : Entre militantisme et cynisme : une réponse inadaptée. « Les professionnels de la gestion d’actifs ont bien compris l’enjeu, mais n’ont pas encore trouvé le moyen d’y répondre de façon homogène. Ils ne pourront y parvenir qu’à la condition de rester à l’écart d’un certain cynisme, des discours ambigus et de l’excès de marketing qui masque parfois une absence de conviction. Trois conditions paraissent primordiales pour réussir ce défi de l’ISR : développer une réelle expertise, sortir du débat stérile sur la performance de l’ISR et trouver enfin les moyens de s’adresser au grand public ». – Chapitre 6 : La recherche extra financière au coeur de l’expertise. « Les gérants doivent apporter une vraie valeur ajoutée aux investisseurs. La recherche extra financière est donc au coeur de la démarche ISR. Or, cette recherche est jeune, relativement peu développée, souvent controversée. L’industrie s’appuie en fait sur quelques agences de notation qui, même s’il ne faut pas les comparer aux agences de notation du risque de crédit tellement décriées, posent tout de même question ». – Chapitre 7 : La question fondamentale de la performance. « La question de la gestion reste un dilemme et une source de confusion extrême. L’ISR est-il créateur ou destructeur de valeur ? Les sociétés qui sont les plus respectueuses de leur empreinte sur la société seront-elles plus performantes ? La motivation des investisseurs à choisir une gestion ISR est-elle la performance à long terme ou leur engagement éthique ? Ce débat permanent pollue depuis des années toutes les réflexions sur l’ISR. Il est urgent d’en sortir ». – Chapitre 8 : Atteindre le grand public. « La gestion institutionnelle ne suffira pas à pérenniser l’investissement responsable. Il est indispensable de promouvoir cette offre auprès du grand public et de sortir du paradoxe apparent actuel, où le besoin de sens très fort des épargnants ne parvient pas à se manifester dans les comportements d’investissement ». – Chapitre 9 : Réinventer la gestion à long terme. « Enfin, au-delà de l’ISR, la crise actuelle et cette réflexion sur la « responsabilité » de l’investissement nous conduisent à repenser la gestion à long terme. Le culte du court terme, les règles comptables pro cycliques, la recherche de rentabilité à tout prix, ont fait perdre de vue que la gestion d’actifs avait besoin de temps ».Références
– L’auteur : Philippe Zaouati, diplômé de l’ENSAE et de l’Institut des Actuaires Français, a effectué l’ensemble de sa carrière dans l’industrie de la gestion d’actif. Il est Directeur du développement et membre du Comité Exécutif de la société de gestion Natixis Asset Management, leader de l’Investissement Socialement Responsable en France. – Références : Investir responsable de Philippe Zaouati – Editeur : Editions Lignes de repères – 202 pages – Parution : 30/09/2009 – ISBN : 978-2-915752-52-6 – Prix public : 17 € – Achetez cet ouvrage chez notre partenaire Eyrolles pour 16,15 € en cliquant ici.