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Communiqué de l'INRA

GreenStars : vers une nouvelle génération de biocarburants et de produits à partir des micro-algues

Un Institut d’Excellence sur les énergies décarbonées retenu au titre des Investissements d’Avenir

GreenStars, lauréat de l’appel à projet Investissements d’Avenir « Instituts d’Excellence sur les Énergies Décarbonées » (IEED), est un ensemble de plateformes collaboratives regroupant des acteurs hexagonaux de la filière de valorisation des micro-algues. Objectif premier : développer à l’horizon 2020, des composés d’intérêts dont notamment des biocarburants performants et des molécules à haute valeur ajoutée grâce à des micro-algues utilisant les émissions de CO2 et les substances issues des rejets des activités humaines. Porté par l’INRA et rassemblant 45 partenaires (organismes de recherche publique, entreprises, collectivités territoriales, pôles de compétitivité), GreenStars a également pour ambition de se positionner, d’ici cinq à dix ans, parmi les centres d’excellence mondiaux dans le domaine de la bio-raffinerie des micro-algues. Un budget de 160 M€ sur 10 ans est initialement prévu dont près de 20 % d’aide publique.

GreenStars : vers une nouvelle génération de biocarburants et de produits à partir des micro-algues
GreenStars : vers une nouvelle génération de biocarburants et de produits à partir des micro-algues
Les micro-algues offrent un potentiel d’innovation pour les secteurs de l’énergie, de la chimie, de la nutrition humaine et animale et de la cosmétique de par leur richesse intrinsèque. En effet, les micro-algues sont reconnues pour leur extraordinaire composition : notamment en protéines, lipides, fibres, vitamines, minéraux et pigments. Elles offrent encore un champ d’exploration pour développer des produits innovants, naturels et fonctionnels. Face à des enjeux stratégiques mondiaux relatifs au développement des bioénergies et des produits biosourcés, les micro-algues apparaissent aujourd’hui comme une solution porteuse d’avenir et de développements économiques majeurs à un horizon d’une dizaine d’années. Les recherches et les investissements dans la filière des micro-algues à des fins énergétiques se sont récemment considérablement développés : plus de $ 2 Mds d’investissements et plus de 200 projets de recherche et développement ont été recensés, en majorité aux Etats-Unis. Sans utiliser de terres arables, cette filière offre la possibilité de produire des biocarburants de troisième génération à partir de CO2d’origine industrielle et de substrats issus d’eaux recyclées. Elle s’inscrit ainsi dans une stratégie de recyclage et de valorisation des rejets issus de l’activité humaine. Par ailleurs, les micro-algues peuvent accumuler jusqu’à la moitié de leur poids en lipides, l’une des matières premières des biocarburants, d’où une productivité qui peut atteindre des valeurs élevées. L’IEED GreenStars a été conçu afin de permettre à la France d’avoir une vision industrielle de l’ensemble de la chaîne de production et d’être un acteur majeur doté d’un rayonnement international. Pour y parvenir, ce nouveau réseau national de plateformes collaboratives intègre les expertises et les technologies des meilleures équipes de la recherche publique française sur tous les fronts scientifiques concernés, des PME innovantes sur la totalité des produits valorisables et des grands groupes fortement intéressés pour prendre des positions de choix sur les marchés à l’international. GreenStars dispose de trois grands atouts : il rassemble des capacités d’innovation réelles, sera équipé d’infrastructures de qualité dotées de moyens technologiques conséquents et il fédèrera enfin des acteurs très représentatifs. Toutes les compétences de la filière y sont en effet représentées : de la physiologie et la génétique des micro-algues à l’optimisation des conditions de culture, en passant par l’extraction des produits d’intérêt, sans oublier la prise en compte de l’écoconception de la filière, de la modélisation et de la simulation numériques, de l’acceptabilité sociale et de l’analyse économique. A terme et suivant les résultats obtenus, des emplois et de nouveaux débouchés dans de nombreux secteurs industriels pourraient être générés. GreenStars participera également à la formation des compétences en ingénierie qui seront nécessaires demain pour qu’une filière solide se structure durablement sur ces thématiques. Dès 2016, GreenStars sera doté de démonstrateurs industriels basés sur des technologies de pointe qui permettront de construire un modèle économique et environnemental viable.

GreenStars en un clin d’œil

45 partenaires : Organismes publics :
  • Des organismes de recherche et des universités : INRA, Inria, CNRS, IRD, Ifremer, CEA, IFP-EN, Université Montpellier 2 et Université Pierre et Marie Curie.
  • Des collectivités territoriales : la Communauté de Communes du Nord Bassin de Thau, la Communauté d’Agglomération du Grand Narbonne, la Métropole Nice Côte d’Azur, le Conseil Général des Alpes Maritimes, la Région Languedoc Roussillon et la Région Provence Alpes Côte d’Azur.
Organismes privés :
  • Des pôles de compétitivité : Trimatec, Mer PACA et Industries &Agro-Ressources- qui ont labellisé le projet.
  • Des industriels : Air Liquide, ACRI, Alfa Laval, Algaestream, Algenics, Algu’Innov, Bioalgostral, EADS, Eco-Solution, Envolure, Fermentalg, Greensea, IDEE Aquaculture, La Compagnie du Vent-GDF Suez, Microphyt, Naskeo Environnement, Ondalys, Peugeot Citroën Automobiles, Rhodia, Roquette, Sofiprotéol, Soliance, Solvay, Suez Environnement, TIA, TOTAL, Véolia Environnement.
3 sites sur près de 50 hectares (plus de 1000 sont disponibles) à Montpellier-Etang de Thau (siège à l’Ecosite de Mèze), Narbonne et Nice (plaine du Var) sur lesquels seront implantées les installations principales. – Des infrastructures mises à disposition par des laboratoires de recherche comme le laboratoire de biotechnologie de l’environnement de l’INRA à Narbonne, le Centre d’écologie marine expérimentale MEDIMEER (UM2/CNRS), le laboratoire océanographique de Villefranche/mer(CNRS/UPMC) et le centre Inria Sophia Antipolis – Méditerranée, le laboratoire écologie des systèmes marins côtiers ECOSYM (UM1-2/CNRS/IRD/Ifremer), la station marine de Roscoff (CNRS/UPMC), le centre de Cadarache du CEA ou encore le laboratoire Physiologie et Biotechnologie des Algues de l’Ifremer à Nantes et la plateforme expérimentale d’aquaculture de l’Ifremer à Palavas seront également mobilisées. – GreenStars devrait accueillir 200 chercheurs, ingénieurs et techniciens. – Une gouvernance par la création d’une société par actions simplifiées (SAS), qui réunira l’ensemble des partenaires. – Un budget initialement prévu de 160 M€.

Contact

Jean-Philippe STEYER au 04 68 42 51 51 Laboratoire de Biotechnologies de l’Environnement, Narbonne Centre Inra de Montpellier

 

Investissements d’avenir : 7 lauréats pour le deuxième appel à projets « Instituts d’excellence sur les énergies décarbonées« 

Le Premier ministre François FILLON en lien avec Laurent WAUQUIEZ, Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Eric BESSON, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, et René RICOL, Commissaire général à l’investissement, annoncent les lauréats de la deuxième vague de l’appel à projets « Instituts d’excellence sur les énergies décarbonées » lancé dans le cadre du programme d’investissements d’avenir.

A l’issue du processus d’évaluation par les jurys internationaux, le Gouvernement a décidé de sélectionner, au-delà des deux premiers instituts d’excellence sur les énergies décarbonées retenus le 1er juin 2011 (INDEED et Pivert dotés de 39,7 et 63,8 millions d’euros respectivement), sept nouveaux instituts.

Cinq sont issus de la première vague et ont répondu aux conditions posées par le président du jury pour leur sélection définitive de manière satisfaisante. Ces dossiers sont :
– France Energies Marines à Brest (Bretagne), dans le domaine des énergies marines renouvelables, qui bénéficiera d’une dotation de 34,3 millions d’euros;
– Greenstars dans le bassin de Thau (Languedoc-Roussillon), dans le domaine des bioalgues, qui bénéficiera d’une dotation de 23,8 millions d’euros;
– IFMAS à Villeneuve d’Ascq (Nord-Pas-de-Calais), dans le domaine de la chimie verte, qui bénéficiera d’une dotation de 30,8 millions d’euros;
– IPVF à Saclay (Ile-de-France), dans le domaine du photovoltaïque de troisième génération, qui bénéficiera d’une dotation de 18,1 millions d’euros ;
– Supergrid à Villeurbanne (Rhône-Alpes), dans le domaine des réseaux électriques haute et très haute tension, qui bénéficiera d’une dotation de 72,6 millions d’euros.

Deux projets du second appel à projets ont été jugés susceptibles d’être, sous réserve d’améliorations, financés. Le Gouvernement a donc décidé de labelliser ces deux dossiers :
– Geodenergies à Orléans (Centre), dans le domaine des géotechniques, qui bénéficiera d’une dotation de 15,9 millions d’euros;
– Vedecom à Satory (Ile-de-France), dans le domaine des transports terrestres et de l’écomobilité, qui bénéficiera d’une dotation de 54,1 millions d’euros.

Ces initiatives permettent de doter la France de 9 instituts d’excellence dans des domaines énergétiques et climatiques porteurs, s’appuyant sur un partenariat public-privé équilibré et tirant parti des forces dans la recherche académique et industrielle. Ces instituts doivent notamment permettre d’ancrer durablement ces thématiques au cœur de la compétitivité économique nationale et de donner à la France une longueur d’avance dans la création d’une économie sans carbone.

Le Gouvernement a, cependant, constaté que certains secteurs stratégiques n’étaient pas couverts par les lauréats retenus et s’est donc réservé la possibilité de financer certains projets relevant des thématiques de « l’efficacité énergétique » et du« solaire », permettant ainsi d’accompagner une dynamique de création de valeur.

Dans ce cadre, il a été décidé de réserver une enveloppe globale, qui ne pourra dépasser 80 millions d’euros, pour les quatre projets suivants :
– INES2 à Bourget-du-Lac (Rhône-Alpes), dans le domaine de l’énergie solaire photovoltaïque

– Efficacity à Marne-la-Vallée (Ile-de-France) dans le domaine de l’efficacité énergétique dans les villes
– PS2E à Saclay (Ile-de-France) dans le domaine de l’efficacité énergétique des procédés industriels
– INEF 4 à Bordeaux (Aquitaine) dans le domaine de la construction durable.

Le commissariat général à l’investissement et les ministères sont chargé de déterminer, avec les porteurs de projet, les modalités précises de ces financements.

Pour en savoir plus sur les investissements d’avenir, consultez le site internet :
investissement-avenir.gouvernement.fr

Télécharger la présentation des lauréats :

France Energies Marines (PDF – 40 Ko)

GEODENERGIES (PDF – 41 Ko)

Greenstars (PDF – 34 Ko)

IFMAS (PDF – 40 Ko)

projet IPVF (PDF – 35 Ko)

Supergrid (PDF – 34 Ko)

VEDECOM (PDF – 28 Ko)

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