Montréal, le 26 octobre 2007
Greenpeace félicite le gouvernement
français pour l´annonce faite par le président Nicolas Sarkozy selon
laquelle la France suspend indéfiniment la culture du maïs OGM. Dans
une déclaration concluant le sommet environnemental de Grenelle, le
président Sarkozy faisait état de ses doutes sur la sécurité et
l´utilité des OGM, ainsi que de ses craintes de la contamination
génétique incontrôlée. L´interdiction de la France intervient le même
jour où le Commissaire à l´environnement de l´Union européenne
Stavros Dima, propose une interdiction de deux variétés de maïs OGM
(Bt11 and Bt1507) à cause des risques qu´ils posent à
l´environnement.
Sarkozy a conclut le sommet de Grenelle avec une déclaration sur
plusieurs thèmes incluant les OGM et le principe de précaution : «Je
veux revenir sur le dossier des OGM : la vérité est que nous avons
des doutes sur l’intérêt actuel des OGM pesticides ; la vérité est
que nous avons des doutes sur le contrôle de la dissémination des OGM
; la vérité est que nous avons des doutes sur les bénéfices
sanitaires et environnementaux des OGM… dans le respect du principe
de précaution, je souhaite que la culture commerciale des OGM
pesticides soit suspendue. Ceci en attendant les conclusions d’une
expertise à conduire par une nouvelle instance qui sera créée avant
la fin de l’année.»
Le maïs OGM de Monsanto, le MON810 qui produit un pesticide, est le
seul OGM actuellement cultivé en Europe et sera maintenant interdit.
On estime que moins de 20 000 hectares d´OGM sont cultivés en France
en 2007. « Greenpeace est satisfait que le gouvernement français ait
reconnu la validité des arguments environnementaux et interdit la
culture de maïs OGM à risque. L´annonce du président Sarkozy est une
victoire pour les consommateurs, les agriculteurs et l´environnement.
Greenpeace invite tous les gouvernements à emboîter le pas à la
France », déclare Doreen Stabinsky, conseillère scientifique à
Greenpeace International.
Au Canada, le maïs OGM MON810 est autorisé depuis 1997. Les maïs OGM
couvrent 820 000 hectares et représentent environ 50 % de tout le
maïs cultivé. « Pendant que le président Sarkozy agit, le
gouvernement canadien n´a toujours pas ratifié le protocole de
biosécurité, ni imposé l´étiquetage obligatoire des OGM et il
s´oppose à une responsabilité légale stricte pour les producteurs
d´OGM », constate Éric Darier, responsable de la campagne agriculture
à Greenpeace Canada.