Tous les scientifiques le confirment : la plus grande forêt du monde est un régulateur majeur du climat mondial et un efficace rempart contre l’effet de serre à l’origine de cyclones, inondations et sécheresses en chaîne aux quatre coins de la planète. Elle est aussi la principale réserve de la biosphère, source potentielle de nouveaux médicaments. Pourtant, l’Amazonie disparaîtra à l’horizon 2070, si nous ne parvenons pas à inverser la tendance.
Jugez-en vous-même, la déforestation en Equateur a atteint le taux record de 2,4 % par an ! A ce rythme, elle ne survivra pas aux hurlements des tronçonneuses en… 2049. Autant dire que nous sommes tous concernés par cette échéance qui affectera sérieusement l’équilibre social et économique du monde. Une menace : l’exploitation pétrolière Dès le début des années 70, les Indiens Kichwa, Secoya et Siona ont eu à subir une véritable invasion de colons. De nouvelles villes ont jailli en plein cœur de la forêt vierge. La superficie des territoires indiens a été divisée par dix. Texaco, premier exploitant pétrolier (américain) en Equateur, a déversé en 30 ans plus de 70 millions de litres de pétrole brut dans les rivières (soit l’équivalent de la pollution causée par le naufrage de l’Amoco Cadix). Cette pollution par les eaux de forage a gravement affecté la faune, la flore et la santé des populations autochtones. En Equateur et au Pérou (les rivières ne connaissant pas les frontières), on estime qu’environ 50 000 personnes ont été directement exposées à cette contamination qui se traduit par une dramatique augmentation des cancers. Texaco fut inculpé en 2001 par les tribunaux américains pour négligence et mis en demeure d’indemniser les populations locales victimes d’une marée noire que personne ne pourra effacer. Plongé dans une grave crise économique, rongé par la corruption, l’État équatorien, sous la pression du FMI, se voit obligé de poursuivre l’exploitation intensive des gisements pétroliers en Amazonie. Ainsi, l’Equateur prévoit l’exploitation du pétrole dans une région appelée le Point Zéro. C’est le point le plus éloigné du front de colonisation en Amazonie équatorienne où vivent les Shiwiar, plus connus sous le nom de Jivaro. Les spécialistes estiment que le jour où les compagnies pétrolières et les exploitations forestières atteindront ce point, il ne restera plus rien des forêts primaires en Haute-Amazonie. Pour en savoir plus sur cette situation, il faut voir le documentaire de Christine Della Maggiora et Dominique Roberjot produit par Latitude 21 en partenariat avec l’Association Arutam [[Zéro Déforestation peut intervenir dans votre établissement scolaire pour une projection du documentaire Le Point Zéro. Un document pédagogique est également disponible gratuitement en téléchargement pour les collégiens, lycéens et professeurs en cliquant ici.]] : Une solution : la restitution des territoires Face à cette situation alarmante, le Projet Zéro-Déforestation, porté par Arutam, association de soutien aux Peuples Premiers est une bouffée d’espoir pour la planète et les générations futures. Il vise à restituer par voie juridique aux Indiens Shiwiar et Zapara en Equateur leurs territoires ancestraux d’une superficie totale de 210.000 hectares, soit l’équivalent de toute l’agglomération parisienne, et ceci avant l’arrivée des compagnies pétrolières prévue en 2012. C’est à la demande de la Nationalité Shiwiar d’Equateur, la NASHIE, organisation autochtone reconnue par le gouvernement équatorien, que Zéro-Déforestation lance en Europe un vaste élan de solidarité visant à réunir les fonds suffisants (70.000 €) pour négocier la récupération par voie constitutionnelle de cette forêt vierge à la frontière avec le Pérou. Grâce à cette restitution, les Indiens Shiwiar et Zapara ne seront plus soumis à des décisions arbitraires concernant leur territoire. Après 500 ans de colonisation, ils deviendront enfin les acteurs et maîtres de leur destin. Aujourd’hui, leur plus grand souhait est de préserver leur forêt, berceau de leur peuple. « Garder la forêt vivante », martèlent-ils à chaque conférence ou à l’ONU. Soucieux des générations futures, ils ont conçu un programme de gestion environnementale respectueux de leur identité et de leur cosmovision, incluant des actions dans les domaines de l’éducation bilingue, des médecines traditionnelles, du commerce équitable (artisanat par exemple). Enfin, grâce à un programme communautaire d’écotourisme solidaire et alternatif, récemment mis en place en partenariat avec Zéro Déforestation, ils nous invitent à découvrir les richesses de leur culture, de leur forêt et à les soutenir dans leur lutte pour la survie de l’Amazonie. Pour plus d’informations cliquez ici. La gestion des dernières forêts primaires d’Amazonie par les Indiens eux-mêmes est un droit fondamental reconnu par la Charte des Droits de l’Homme inscrit dans la Déclaration des Peuples Autochtones à l’ONU. Apportez votre bouffée d’oxygène à l’Amazonie et à la Planète en participant à leur projet : Avec 10 €, vous préservez 20 hectares de forêt par décret Défendez l’avenir des forêts avec www.zero-deforestation.org !