Dans l'actualité :

L’entreprise à visée régénérative, la solution face à l’urgence écologique et aux enjeux sociétaux ?

Face à l’urgence écologique et aux multiples enjeux sociétaux,...

L’empreinte écologique du numérique représente 1,5 fois les émissions mondiales de gaz à effet de serre du secteur aérien !

L'association Biosphère Expérience, fondée par Corentin de Chatelperron et...

Rapport du Haut Conseil pour le Climat 2024 : quelles solutions pour limiter la climatisation ?

Le 6ème rapport annuel du Haut Conseil pour le...

EPR : Les banques françaises portent à bout de bras un fiasco industriel

Malgré les dernières révélations intervenues ce jeudi au sujet de
l’EPR finlandais, les banques françaises s’obstinent à vouloir financer un projet d’EPR en Inde, nous enfermant toujours un peu plus dans la fuite en avant nucléaire. Alors que TVO vient d’annoncer que l’EPR finlandais ne serait mis en service qu’en 2013 et que l’autorité de sûreté nucléaire finlandaise (STUK) a ordonné l’arrêt des travaux de soudure sur le chantier, les Amis de la Terre, Greenpeace et le Réseau Sortir du Nucléaire demandent aux banques françaises (BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et Natixis) de cesser immédiatement leurs pourparlers avec l’Inde et de se mettre enfin à financer les réelles solutions aux crises climatiques et énergétiques : l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

La presse indienne a évoqué hier pour la première fois les sources potentielles de financement des EPR envisagés dans ce pays. On y apprend ainsi que la Nuclear Power Corporation of India Limited (NPCIL) est en pourparlers avec quatre banques françaises : BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et Natixis, et une banque anglaise, HSBC, pour le financement de la construction de deux EPR [[L’article du Daily News & Analysis India « Nuclear Power Corp to raise Rs15,000 core debt » est
accessible en ligne à la page suivante :
http://www.dnaindia.com/money/report_nuclear-power-corp-to-raise-rs15000-crore-debt_1299046.]]. Yann Louvel, chargé de campagne Finance privée aux Amis de la Terre, commente cette information : « On retrouve là les mêmes « usual suspects » que pour la majorité des projets controversés dans lesquels des banques françaises sont impliquées. BNP Paribas s’était déjà brillamment illustré pour son implication dans le projet de centrale nucléaire en zone sismique de Belene, en Bulgarie, et la Société Générale et le Crédit Agricole dans celui de Mochovce, en Slovaquie, deux projets obsolètes toujours pas opérationnels après 20 ans de tergiversations ».

Cette nouvelle intervient alors que le premier projet de construction d’EPR, à Olkiluoto, en Finlande, se transforme chaque jour un peu plus en fiasco industriel et financier, comme le précise Stéphane Lhomme, du
Réseau « Sortir du nucléaire » : « Le chantier du premier EPR a déjà pris quatre ans de retard. La centrale devait entrer en fonction en 2009 alors que les dernières prévisions ont été repoussées à 2013 ! De même, sur le plan financier, AREVA avait vendu le projet aux Finlandais pour 3 milliards d’euros, mais nous en sommes déjà rendus à 5,5 milliards d’euros, soit un surcoût de plus de 80% ! Tout cela est dû aux multiples problèmes
rencontrés sur le site, ce qui prouve bien que cette nouvelle génération de réacteur n’est qu’un miroir aux alouettes, comme l’est le nucléaire en tant que solution aux crises climatiques et énergétiques »
.

Laura Hameaux, de Greenpeace France, conclut : « Les banques françaises ont assez fait parler d’elles avec la crise financière et les multiples scandales, ainsi que par leur implication dans de nombreux projets controversés aux impacts environnementaux et sociaux désastreux. Elles doivent immédiatement stopper leurs discussions
avec NPCIL et cesser de détourner des capitaux vers ce type de fausses solutions pour se mettre enfin à financer les réelles solutions aux changements climatiques : l’efficacité énergétique et les énergies
renouvelables »
.

A lire

Quel acteur du changement pouvez-vous et voulez-vous être ? 

Face au dépassement des limites planétaires et à la...

La décroissance sera sociale et solidaire ou ne sera pas

Alors que la planète bat actuellement tous les records...

Puisque la mer monte … Transformer la vulnérabilité d’un territoire en opportunité

Une digue édifiée au XIXe siècle … Une buse...

Les limites planétaires peuvent devenir une nouvelle boussole pour l’habitabilité de la terre

Aujourd'hui, 1er Août 2024, l'humanité a consommé la totalité...

Newsletter

spot_img

Sur Cdurable

La pollution de l’air : le méchant invisible qui attaque vos poumons

Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi les crises d'asthme semblaient...

Agir pour le vivant et construire une écologie politique inclusive

Agir pour le vivant est un festival citoyen ouvert...

Conseils pour préserver la biodiversité pendant vos aventures de plein air

Ça y est, c'est l'été ! Fini le "métro...

Éducation canine : dresser et punir ou récompenser et respecter ?

Adopter un chiot est un engagement à long terme...

L’entreprise à visée régénérative, la solution face à l’urgence écologique et aux enjeux sociétaux ?

Face à l’urgence écologique et aux multiples enjeux sociétaux, l’entreprise ne peut plus se contenter de limiter, d’éviter et de réduire l’impact négatif de...

L’empreinte écologique du numérique représente 1,5 fois les émissions mondiales de gaz à effet de serre du secteur aérien !

L'association Biosphère Expérience, fondée par Corentin de Chatelperron et Caroline Pultz, expérimente un futur durable et désirable dans lequel les humains vivent en symbiose...

Rapport du Haut Conseil pour le Climat 2024 : quelles solutions pour limiter la climatisation ?

Le 6ème rapport annuel du Haut Conseil pour le Climat (HCC) a notamment mis en garde sur l’insuffisance des mesures d’adaptation au dérèglement climatique...