Un climat déréglé, des ressources trop exploitées, une énergie très coûteuse, une industrialisation excessive, un environnement en dégradation accélérée, des espèces en danger d’extinction, de nouvelles épidémies en émergence, une prospérité réservée à 20 % seulement des habitants de notre planète… Le constat est alarmant.
Drame humanitaire au Darfour
La planète compte 6,5 milliards d’habitants, soit quatre milliards de plus qu’il y a cinquante ans. Si la croissance démographique est maintenue à ce rythme, la population mondiale comptera 9,1 milliards d’habitants d’ici à 2050. A mesure que la population augmente, de nouvelles parties humanisées de la planète entreront en contact direct avec les milieux sauvages. De nouvelles épidémies vont apparaître, d’autres pathologies sont susceptibles de se transmettre de l’animal à l’homme et on assistera à la propagation de plus en plus de pandémies infectieuses. Dans un grand nombre de régions du monde, des populations entières seront placées dans une position de vulnérabilité extrême et l’immigration s’accélèrera de plus en plus à cause de la pénurie d’eau et de l’insuffisance alimentaire provoquées par des sécheresses sévères. Des milliards de personnes viendront s’installer ou se concentrer dans des zones fragiles et à risque : sur des côtes menacées par les cyclones, les tempêtes et la montée du niveau de la mer, dans des régions montagneuses instables propices aux glissements de terrain et aux séismes…
Aspect multidimentionnel
Si la prospérité tant espérée des pays sous-développés se fait sur les mêmes rythmes et les principes similaires à ceux des pays développés et si ces derniers n’envisagent pas dans l’immédiat une remise en question radicale de leurs méthodes de développement, il est à craindre un épuisement total des ressources non renouvelables, une dégradation grave de la qualité de vie des populations et un dommage encore plus important à l’équilibre des écosystèmes. Une voie pour éviter ce scénario catastrophe c’est de se développer autrement en mettant en pratique les principes du développement durable, disent les experts des Nations Unies.
Le développement durable est un modèle aspirant à concilier le progrès économique, la préservation de l’environnement et la satisfaction des besoins des générations actuelles sans priver les générations futures.
Pratiquer le concept de développement durable, c’est prendre en compte simultanément trois principaux aspects : l’équité sociale, l’efficacité économique et la qualité de l’environnement. Au lieu de régler des conflits dus à la confrontation permanente de ces trois aspects, il faut privilégier une vision globale et anticiper sur les conséquences de nos façons d’agir et de nous comporter vis-à-vis de ces trois aspects.
Le concept de développement durable est apparu en réaction au dictat de la croissance économique et aux pratiques dirigistes de l’aménagement du territoire fondées sur des logiques sectorielles et centralisées. Le développement durable est un aménagement concerté avec l’intégration totale des dimensions environnementales, économiques et sociales dans tout projet de développement. De ce point de vue, le développement ne peut être régi seulement par la logique de la croissance économique mais aussi par l’action socio-culturelle et écologique et sa finalité est le bien-être de l’individu et de la société.
Sécheresse
Le développement doit valoriser les ressources d’un territoire donné par et pour les populations qui l’occupent d’abord et en solidarité avec les autres territoires ensuite. L’action de développement doit commencer au ni veau local et se propager au niveau global et doit être multidimensionnelle. Les décisions sont prises en concertation entre les populations concernées (habitants et usagers du territoire) et les acteurs locaux (autorités, collectivités, associations…). Bref, le développement d’un territoire donné doit prendre en compte les besoins et les aspirations de ses habitants et ceci indépendamment des centres décisionnels, qu’ils soient politiques ou économiques.
Malgré le bien-fondé de ce concept, le développement durable est vu par certains experts comme un catalogue de bonnes intentions qui ne précise pas clairement comment combiner tout cela dans des projets de développement universels. Dans la perspective de rendre ce concept opérationnel à l’échelle mondiale, en 1992 , lors du sommet de Rio de Janeiro, 173 pays adoptent un plan d’action mondial dit Agenda 21. C’est une déclaration qui fixe un programme d’actions dans des domaines très variés afin de s’orienter vers un développement durable de la planète du XXI siècle. Dans le cadre de cet Agenda mondial, les gouvernements, les collectivités territoriales et les entreprises sont invités à mettre en place un Agenda 21 à leur échelle.
Des réponses à chaque besoin spécifique
Le programme de l’Agenda 21 est un ensemble d’actions élaborées et mises en œuvre en concertation par un ensemble d’intervenants dans un territoire donné. Il peut donc être défini comme une réponse pratique et adaptée aux besoins spécifiques de chaque territoire. Ainsi, sur la base d’un état des lieux et d’un diagnostic global d’un territoire donné et avec la participation plurielle aux différents processus de prise de décision, on aboutit à un plan d’actions répondant aux objectifs fixés par le concept de développement durable. Ce programme d’actions doit également comprendre une série d’indicateurs socio-économiques et écologiques afin de pouvoir évaluer les impacts de cette politique de développement durable pour faire évoluer dans le temps cet Agenda.
Réchauffement climatique
Si le concept ainsi défini est assez clair, le développement durable semble plus difficile à mettre en pratique à l’échelle planétaire. Les questions qu’il soulève sont nombreuses parmi lesquelles : Comment réduire les inégalités et établir une équité entre les nations, les territoires, les individus et les sociétés dans uns système économique mondial régi par les profits ? Comment est-il possible de pratiquer ce concept dans les pays sous-développés dans un contexte de fossé grandissant entre pays riches et pays pauvres ? Comment définir les besoins des générations futures sans la satisfaction des besoins essentiels d’une majorité des générations actuelles ? …
Par Mohamed SIHADDOUIngénieur en Télédétection
Toulouse-France
Article publié le (3/3/2006) dans le journal marocain Albayane.ma
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