La déclaration sur le méthane à la COP27 impliquant importateurs et exportateurs d’hydrocarbures, favorise un marché permettant de mesurer et d’échanger du gaz à faible émissionReconnaissant le double défi du climat et de la sécurité énergétique, le président Joe Biden a dévoilé aujourd’hui une nouvelle initiative auquel participent les États-Unis, l’Union européenne, le Japon, le Canada, la Norvège et le Royaume-Uni, encourageant les producteurs et les consommateurs de gaz naturel et plus généralement d’hydrocarbures à collaborer pour réduire au minimum les émissions de méthane dans les chaînes d’approvisionnement en pétrole et en gaz. Déclaration de Fred Krupp, président de Environmental Defense Funds L’Environnemental Defense Funds est une des principales ONG spécialisée dans la lutte contre les émissions de méthane. Créée aux États-Unis en 1967, elle est forte de 700 000 membres. Elle est accréditée auprès de l’ONU depuis 1993.
« Dans la continuité du Pacte Mondial pour le méthane lancé l’année dernière, la nouvelle déclaration conjointe des importateurs et exportateurs d’énergie sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant des combustibles fossiles permettra de créer un marché pour le gaz naturel à faible intensité en méthane. Cette initiative s’appuiera sur des données relatives plus nombreuses et plus précises et permettra d’éclairer les politiques publiques, les accords commerciaux et les plans nationaux de réduction des émissions. Les événements récents montrent que la sécurité énergétique et la sécurité climatique sont inextricablement liées. Les pays restent concentrés sur le méthane non pas malgré la crise énergétique, mais à cause d’elle. Plutôt que de revenir sur leurs engagements en matière de lutte contre la pollution atmosphérique au méthane, ils progressent de manière décisive dans la réalisation des objectifs fixés lors de la conférence des parties l’année dernière. La pollution par le méthane est omniprésente dans le secteur des combustibles fossiles, conduisant au gaspillage d’au moins 80 millions de tonnes de gaz naturel par an. En empêchant ce gaz d’entrer dans l’atmosphère nous protégeons le climat tout en contribuant à garantir que l’Europe et le monde disposent de l’énergie nécessaire pour gérer la crise géopolitique actuelle, alors même que nous accélérons la décarbonisation de nos systèmes énergétiques. Cette déclaration permet aux exportateurs et aux importateurs d’énergie de s’aligner sur des références transparentes qui facilitent la réduction des émissions de méthane au bénéfice des deux parties. En utilisant les ressources déjà en place grâce au Pacte mondial sur le méthane et à l’Observatoire international des émissions de méthane (IMEO), les participants obtiendront des résultats plus rapides et plus fiables. »Déclaration de Flavia Sollazzo, directrice en charge de la transition énergétique, Environmental Defense Fund Europe.
« Nous saluons la déclaration des importateurs et exportateurs d’énergie annoncée aujourd’hui par les États-Unis et signée par l’Union européenne, le Japon, le Canada, la Norvège et le Royaume-Uni. Il s’agit d’une étape importante vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant des opérations pétrolières et gazières dans le monde. En tant que premier importateur mondial de pétrole et de gaz, nous félicitons l’UE pour son rôle de leader dans la lutte mondiale contre les émissions de méthane. Cette déclaration souligne la nécessité de prendre des mesures rapides et crédibles pour réduire les émissions de méthane, qui peuvent nous aider à rester dans les limites des objectifs de Paris, à savoir un réchauffement de 1,5 degré. Il est encourageant de voir les pays unir leurs forces et confirmer leur engagement en faveur de la réduction des émissions de méthane, d’abord à travers le mondial pour le méthane (GMP) lors de la COP26, et désormais avec cette déclaration commune. Si les pays travaillent ensemble, le GMP et les objectifs de Paris sont encore à portée de main. Nous attendons avec impatience que cela se traduise concrètement à travers des obligations strictes en matière de mesure, de notification et de vérification (MRV), de détection et de réparation des fuites (LDAR) et de limitation des pratiques de ventilation et de torchage. L’année à venir sera cruciale pour que les pays signataires s’engagent et mettent en place des actions réelles. Nous encourageons l’UE à adopter de toute urgence le règlement sur le méthane actuellement en cours de négociation. Un cadre solide est nécessaire pour lutter efficacement contre les émissions de méthane dans le secteur de l’énergie tout au long de la chaîne d’approvisionnement en pétrole, gaz et charbon, y compris dans le cadre des importations. Profitons de cette opportunité pour accroître nos ambitions et montrer l’exemple en adoptant une réglementation forte sur le méthane. »