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Parce qu’on agit bien pour le climat qu’en parfaite connaissance de cause

Climat en débats, pour en finir avec les idées reçues

Caroline de Malet fait le point sans tabou sur le réchauffement climatique

Considérer l’opinion comme adulte, ne pas refuser les débats, faire part des doutes et complexités : car refuser les débats, c’est faire le jeu des idéologues, prompts à asséner leurs idées reçues. L’ouvrage fait d’abord le point, sans tabou, sur ce qu’on sait à coup sûr et ce qui fait débats sur les deux questions, profondément imbriquées, du réchauffement climatique et des énergies pour demain. Que sait-on vraiment sur le réchauffement et ses causes ? Quels sont les arguments des sceptiques, comme Claude Allègre ? Le réchauffement est-il vraiment une catastrophe ? Quelles peuvent être ses effets, et à quelle échéance ? Faut il lutter contre, ou simplement s’adapter ? Est-ce vraiment la fin du pétrole ? Quelles sont les solutions technologiques pour une énergie propre ? Mais il dévoile, derrière ces débats, le jeu de puissants lobbys, industriels ou autres, … et le pouvoir d’influents ayatollahs, souvent prompts à entretenir nos peurs et fantasmes. Sans parler des médias, à la recherche du spectaculaire. Parce qu’on agit bien pour le climat qu’en parfaite connaissance de cause.

Extraits de l’ouvrage

– Page 11 : « Depuis la fin de la guerre froide et la chute du mur de Berlin, l’inconscient collectif manque de causes communes, qui participent du ciment d’une civilisation. Le terrorisme s’est bien invité au menu des pays occidentaux comme ennemi public numéro un. Mais si la menace est perçue comme extrême aux États-Unis depuis le 11 septembre, il n’en va pas de même dans tous les pays occidentaux. Surtout, les pays en développement se sentent moins vulnérables que nous à cette menace. A la différence du changement climatique qui, lui, est un thème mobilisateur pour l’ensemble de la communauté internationale. C’est le nouvel ennemi à abattre. Et le fait que les instances religieuses elles-mêmes s’emparent du sujet montre à quel point cette cause est perçue comme juste. »
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– Page 23 : « De fait, la question du changement climatique conduit à s’interroger sur la pertinence de notre mode de vie, à bousculer les puissants lobbys, à obliger les multinationales à repenser leur organisation. Cela conduit à une profonde remise en cause que nombreux ne sont pas prêts à accepter. Ce n’est pas un hasard si les freins les plus puissants résident dans les corps d’Etat qui infiltrent des ministères influents sur ce sujet, comme les Ponts et Chaussées de l’ancien ministère de l’Equipement pour ne citer qu’eux. Tout socialiste qu’il est (ou a été ?), Claude Allègre est avant tout un profond conservateur. » – Page 50 : «La terre se réchauffe, et alors ? Ce n’est pas la première fois, avancent les climato-sceptiques. Nous vivons depuis dix mille ans dans une période interglaciaire. Aussi une partie des sceptiques, de plus en plus minoritaire, conteste encore, ou du moins tente de minimiser, le rôle des activités humaines dans le réchauffement. Pour ceux-là, la période chaude que nous traversons serait d’origine naturelle. Dès lors, chacun y va de son couplet pour substituer des explications alternatives au facteur anthropique. Certains sceptiques contestent l’origine humaine du réchauffement. » – Page 77 : « De fait, « la moitié de l’incertitude qui explique cette fourchette, liée à l’évolution à venir des gaz à effet de serre, est de nature économique», explique Hervé Le Treut. En effet, le réchauffement est lié aux émissions de gaz à effet de serre, donc à l’activité économique, à la démographie, au mix énergétique et aux modes de consommation. Jean Jouzel ne dit pas autre chose, pour qui « la première source d’incertitudes, c’est le comportement humain ». Comment des scientifiques peuvent-ils augurer en effet à l’avance de ces choix de société qui dépendent autant de décisions politiques que de choix individuels ? La seule chose qu’ils sont en mesure de faire, c’est d’établir plusieurs scénarios économiques, comme ceux sur lesquels reposent les scénarios du Giec. D’où le fait que « seule l’autre moitié de la fourchette reflète les incertitudes de la communauté scientifique pour chiffrer l’amplitude du phénomène ». Aussi le climatologue américain Gavin Schmidt, cofondateur du blog realclimate.org, estime-t-il lui, pour sa part, la marge d’erreur du Giec à 60% ». – Page 89 : «Le lobby automobile au pouvoir à Bruxelles. Depuis des années, se trame dans les coulisses de Bruxelles une guerre larvée entre la Commission européenne et les constructeurs automobiles. L’enjeu de cette bataille à couteaux tirés : le projet de réglementation européenne visant à limiter les émissions de dioxyde de carbone des voitures neuves. Les industriels, menés par l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), se sont mis en tête de vider de sa substance ce projet, actuellement en discussion. Ses ambitions ont déjà été réduites à la baisse. Oublié, l’objectif initial de baisser de 160 à 120 grammes de CO2 le rejet par km à l’horizon 2005 ! » – Page 151 : « La séquestration du carbone : le futur au conditionnel. Envoyer le CO2 dans le sous-sol ? L’idée est géniale. Il s’agit d’injecter le CO2 des plus grosses installations industrielles de la planète à plus de 800 mètres de profondeur sous nos pieds. Cette technique est déjà testée dans plusieurs sites de la planète, notamment en mer du Nord, sur la plate-forme de production de gaz naturel de Sleipner en Norvège exploitée par Statoil, où 1 million de tonnes est injecté chaque année à plus de mille mètres sous le plancher océanique. Le Giec estime le potentiel au minimum à 2000 gigatonnes de CO2 par an. Pierre Radanne, président de 4D, y voit même un « potentiel important », mais « comme solution de transition », pour les grands pays émergents qui n’auront d’autre choix que de recourir au charbon dans la deuxième moitié de ce siècle. »

Commander l’ouvrage

L’auteur, Caroline de Malet, est journaliste au Figaro. Elle couvre depuis près de dix ans les questions liées à l’environnement et l’énergie. – Références : Climat en débats, pour en finir avec les idées reçues de Caroline de Malet – Editeur : Editions lignes de repères – Parution : 11/12/2008 – 180 pages – EAN13 : 9782915752359 – Prix public : 17,00 € – Acheter cet ouvrage chez notre partenaire Eyrolles pour 16,15 €

 

Editions lignes de repères : La raison d’être des publications de LIGNES DE REPERES est d’éclairer ce qui fait l’actualité du monde moderne. Agitée par de multiples turbulences, l’actualité, tous les jours plus riche, est de plus en plus illisible. Pourquoi ?
– Parce que les sujets d’actualité sont de plus en plus nombreux, à l’heure des informations en continu.
– Parce qu’ils sont de moins en moins consensuels : aujourd’hui tout ce qui est discutable est âprement discuté.
– Parce que les médias pour en parler sont de plus en plus bruyants : le sensationnel prend souvent le dessus sur l’analyse de fond.
– Parce que, aussi, certains sujets qui mériteraient de faire l’actualité sont occultés, faute de savoir se faire entendre.

Le besoin se fait donc sentir d’ouvrages destinés à fournir des éclairages sur l’actualité, écrits par des spécialistes (chercheurs, universitaires, journalistes spécialisés, praticiens expérimentés) pour le large public de ceux qui veulent prendre le temps de comprendre le monde contemporain.

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David Naulinhttp://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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