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Selon un rapport mondial d’Accenture et du CDP

Cinq modèles économiques peuvent assurer la croissance dans un monde à faibles émissions de carbone

La transition vers les énergies à faibles émissions de carbone pourrait créer jusqu’à 380 milliards d’euros par an de valeur nouvelle pour les opérateurs d’énergie

L’évolution vers un système d’énergie efficace et faible en émissions de carbone pourrait créer entre 245 et 380 milliards d’euros par an de valeur nouvelle pour les opérateurs d’énergie d’ici 2030. C’est le constat d’une nouvelle étude d’Accenture Strategy et du CDP qui ont examiné les opportunités de croissance et d’amélioration de la compétitivité du secteur de l’énergie compatibles avec les objectifs environnementaux. Cette opportunité de revenus et d’efficacité s’articule autour de six domaines qui pourraient générer de la valeur pour les opérateurs d’énergie. Les Utilities peuvent réduire le gaspillage dans la production d’énergie, développer des sources d’électricité à faibles émissions de carbone et installer des technologies de filtrage et de recyclage du carbone. Le rapport d’Accenture Strategy et du CDP relève également les opportunités qui existent dans les services liés à l’efficacité énergétique, la production décentralisée et la gestion modulable de l’offre et de la demande d’électricité via des innovations dans le stockage et autres technologies.

Néanmoins, d’après le rapport « Low-Carbon, High Stakes », le secteur devra se transformer s’il veut pouvoir capitaliser sur cette opportunité. Pour cela, Accenture Strategy recommande aux opérateurs d’énergie de découpler les revenus de la production d’électricité de ceux des volumes des ventes, de céder les actifs et les activités non stratégiques, et d’engager davantage de partenariats inter-industries. Le rapport a examiné cinq modèles économiques qui permettent d’évoluer vers un système à faibles émissions de carbone, en analysant aussi bien les impacts environnementaux et économiques que les capacités nécessaires pour y parvenir. Des scénarios basés sur une hausse moyenne de la température terrestre limitée à 2°C. « La réponse mondiale aux émissions de gaz à effet de serre et à la pénurie d’eau va mettre en danger les modèles actuels de production et de fourniture d’électricité, et menacer les profits des fournisseurs » explique Peter Lacy, directeur d’Accenture Strategy au niveau mondial. « Pour soutenir la croissance, améliorer la compétitivité et générer de la valeur de façon durable, cette industrie doit être prête à se transformer et à profiter des opportunités qui émergent des systèmes d’énergie à faibles émissions de carbone. » Accenture Strategy et le CDP ont identifié six niches de nouvelle valeur qui représentent un potentiel de 135 à 225 milliards d’euros d’économie et de coûts réduits, et entre 110 et 155 milliards d’euros de nouveaux revenus par an dans le monde en 2030. Au total, cela porte la valeur potentielle disponible entre 245 et 380 milliards d’euros par an en 2030 : – L’efficacité énergétique dans la production pourrait créer 35 à 55 milliards d’euros de valeur par an en économie opérationnelle et en réduction de coûts d’émissions de CO2. – La demande en matière d’efficacité énergétique pourrait générer 65 à 80 milliards d’euros par an en fournissant de l’énergie « as-a-service ». Les opérateurs d’électricité pourraient compenser les pertes liées à la réduction de la demande en captant une partie du marché croissant, représenté par les produits et services liés à la gestion énergétique. Cela pourrait également s’accompagner d’une augmentation de la demande pour les véhicules électriques, pouvant générer 35 à 45 milliards d’euros supplémentaires par an. – La fabrication d’énergie à faibles émissions de carbone pourrait créer la plus importante opportunité de valeur, estimée entre 100 et 160 milliards d’euros par an. Les revenus issus de l’électricité renouvelable compenseraient les pertes liées à la mutation de la production des énergies fossiles. – La distribution locale d’énergie à faibles émissions de carbone pourrait générer 10 à 20 milliards d’euros par an. Les Utilities pourraient soutenir la production individuelle d’électricité, des particuliers, des entreprises ou des collectivités via des produits ou services basés sur le photovoltaïque, les micro-réseaux intelligents ou l’échange d’énergie renouvelable entre pairs. – Une gestion plus flexible du système d’énergie, incluant l’utilisation de stockage d’électricité pour équilibrer l’offre et la demande qui réduirait le coût de fonctionnement et d’ajustement des réseaux, créant potentiellement 35 à 55 milliards d’euros de valeur par an. Et alors que la contribution directe à la réduction des émissions de carbone serait modeste, cela permettrait de plus importantes économies d’émissions sur l’ensemble du système énergétique. – La technologie de filtrage et de recyclage du carbone pourrait créer de la valeur en évitant les coûts liés aux émissions et permettre la réutilisation de produits à base de carbone dans des applications industrielles comme la production de ciment ou l’agriculture. La valeur potentielle annuelle avoisinerait les 10 milliards d’euros par an d’ici 2030, et augmenterait par la suite. « L’intérêt grandissant autour des enjeux du développement durable dans notre quotidien offre de nouvelles opportunités aux opérateurs d’électricité » indique Jean-Marc Ollagnier, directeur monde d’Accenture pour les secteurs de l’énergie et des ressources naturelles, conseiller auprès des Nations Unies pour l’initiative « Energie durable pour tous » et co-président du comité de l’efficacité énergétique. « Le potentiel offert par les sources d’énergies propres est significatif, particulièrement si l’on considère la tendance à la baisse des coûts qui y est liée, tandis que les services liés à l’efficacité énergétique peuvent véritablement changer la donne en réduisant les émissions de carbone et en générant de nouvelles sources de revenus. Toutefois, si les Utilities sont actuellement bien positionnés pour profiter de ces opportunités, il leur faut à présent faire des choix stratégiques et façonner le modèle économique qu’ils adopteront. » En plus des efforts continus menés par les opérateurs pour améliorer l’efficacité énergétique dans la production d’électricité, Accenture Strategy et le CDP ont identifié cinq poches de valeur résiduelle que l’on peut atteindre en s’engageant sur cinq nouveaux modèles économiques : – Opérateur d’énergie « as-a-service » – Fournir des services d’énergie plutôt que du consommable. – Producteur à grande échelle d’énergie à faibles émissions de carbone – Gérer un portefeuille d’énergie composé d’au moins 90% d’électricité à faibles émissions de carbone. – Fournisseur d’accès à une énergie propre locale – Créer des partenariats avec des collectivités et des particuliers pour leur faciliter l’accès à une énergie verte produite localement. – Responsable de la flexibilité – Optimiser l’efficacité de toute la chaîne de distribution de l’énergie en garantissant l’équilibre de l’offre et de la demande. – Opérateur de filtrage et de recyclage du carbone – Réduire les émissions des usines gourmandes en carbone, récupérer le dioxyde de carbone et le redéployer dans un processus industriel ou dans l’agriculture, créant ainsi de la valeur à partir d’un déchet. « Les stratégies et les mises en œuvre des opérateurs d’énergie actuels dépendront de leurs actifs, du marché local et de leurs cadres règlementaires, mais la transformation au sein même de l’industrie sera très importante. » annonce Paul Dickinson, président directeur général et cofondateur du CDP. « Les opportunités sont exceptionnelles. Par exemple, les opérateurs d’énergie en Chine, au Brésil et en Inde peuvent introduire des capacités de production propre à des échelles considérables pour répondre à la demande grandissante et à la forte croissance économique dans ces pays. En revanche en Afrique, les opérateurs pourraient se tourner directement vers la mise en place de systèmes énergétiques à faibles émissions de carbone sans passer par la case « énergies fossiles. » A propos d’Accenture
Accenture
Accenture
Accenture, un des leaders mondiaux des services aux entreprises et administrations, propose une large gamme de services et solutions en stratégie, conseil, digital, technologie et gestion déléguée d’opérations. Combinant son expérience et son expertise dans plus de 40 secteurs d’activité et pour toutes les fonctions de l’entreprise – en s’appuyant sur le plus grand réseau international de centres de services – Accenture intervient à l’intersection de l’activité de ses clients et de la technologie pour les aider à renforcer leur performance et créer de la valeur sur le long terme pour leurs parties prenantes. Avec près de 373 000 employés intervenant dans plus de 120 pays, Accenture favorise l’innovation pour améliorer notre environnement de demain. – Site Internet : www.accenture.com/fr A propos d’Accenture Strategy Accenture Strategy concrétise la rencontre de l’entreprise avec la technologie en apportant son expertise en stratégie d’entreprise, technologique et fonctionnelle pour aider ses clients à prévoir et à mettre en œuvre des stratégies sectorielles spécifiques, afin de tirer profit de toutes les opportunités. Parce que la technologie transforme profondément les organisations, Accenture Strategy intervient sur les problématiques liées à la transformation digitale, à la compétitivité, aux modèles opérationnels globaux, aux compétences et au leadership pour permettre à ses clients de gagner en efficacité et générer de la croissance. – Site Internet : www.accenture.com/strategy

Rapports CDP France

2015

CDP Rapport sur le changement climatique 2015CDP Rapport sur le changement climatique 2015 France & Benelux Au nom de 822 investisseurs institutionnels gérant 95 000 milliards de dollars d’actifs L’engagement des entreprises dans la lutte contre le changement climatique n’a jamais été aussi fort et aussi bien compris. Avec des preuves scientifiques de moins en moins discutables sur la responsabilité humaine dans le changement climatique, les entreprises leaders et leurs investisseurs sont de plus en plus nombreux à reconnaître les opportunités stratégiques liées à la transition vers une économie mondiale sobre en carbone. Messages clés : – 37% : Sur 395 entreprises invitées à répondre au questionnaire du CDP sur le changement climatique au Benelux et en France, 146 ont répondu (37 %), représentant une capitalisation boursière de 86 % du marché. – 9 entreprises en Liste A : Neuf sociétés ont obtenu la note de performance maximale entrant ainsi dans la liste des leaders de performance climat du CDP : Royal Philips, Alcatel-Lucent, L’Oréal, Schneider Electrics, Proximus (Anciennement Belgacom), ING, Royal BAM Group, Atos et Foncière des Régions. – >50% : Plus de 50% des objectifs de réduction des émissions arrivent à échéance en 2015. La majorité des entreprises interrogées (91 %) intègre le changement climatique dans leurs stratégies et ont identifié des risques à long terme (> 6 ans) qui y sont liés. Cependant, leurs objectifs ne reflètent pas cette perspective à long terme, puisque seulement 4 % des objectifs vont au delà de 2020. – Scope 1 : 725 – Scope 2 : 104 [[Scope 1 : toutes les émissions directes de GES – Scope 2 : les émissions indirectes de GES provenant de la consommation d’électricité achetée, de la chaleur ou de la vapeur.]] : Par rapport à l’année dernière, les entreprises françaises et du Benelux ont diminué leurs émissions de Scope 1 de 2,5 %, passant de 744 à 725 millions de tonnes métriques, tandis que les émissions de Scope 2 ont légèrement augmenté (0,5 %). La réduction a été principalement réalisée par trois entreprises fortement émettrice de GES : EDF, Veolia et Engie (Anciennement GDF Suez). EDF, qui représente 9 % des émissions de scope 1, a mis en œuvre des activités de réduction des émissions qui ont abouti à diminuer ses émissions de 16,6 % soit 13 millions de tonnes de CO2e. – C : La plupart des autres entreprises ont signalé une augmentation ou une légère diminution de leurs émissions. Cela se reflète dans la performance moyenne qui a chuté de B à C par rapport à l’année dernière. – 6 : Les six plus grands émetteurs sont responsables de 80 % des émissions de Scope 1 et 42 % des émissions de Scope 2 reportées : Arcelor Mittal, Engie, Lafarge, Shell, EDF et Total. – 18% : La mise en place d’un prix interne au carbone n’est pas encore complètement intégré, seulement 18 % des sociétés de l’échantillon utilisent un prix interne du carbone pour les calculs de faisabilité / RSI, et 20% prévoient de le faire dans les 2 prochaines années. – Engagé à agir : En perspective de la 21e conférence des Nations Unies sur le Changement Climatique qui se tiendra en décembre prochain à Paris, le CDP ainsi que We Mean Business Coalition mettent au service des entreprises une plateforme pour démontrer leurs prises de position et envoyer des messages clairs aux décideurs politiques. Sur la base de 7 initiatives innovantes et concrètes, plus de 230 entreprises se sont déjà engagées sur 420 objectifs. Conclusion La direction est claire : le monde aura besoin de réduire très rapidement ses émissions pour empêcher les pires conséquences du réchauffement climatique et la volonté politique est d’engager les mesures pour réduire les émissions. La majorité de ces réductions devra être supportée par le monde de l’entreprise, créant à la fois un risque et une opportunité. CDP et les investisseurs avec qui nous avons travaillé ont joué un rôle déterminant dans la prise de conscience de ces risques et de ces opportunités. Nos données ont permis de démontrer l’intérêt économique des réductions d’émissions et de favoriser les décisions d’investissement. Le monde de l’entreprise est en train de répondre, avec des milliers d’initiatives et de projets de réduction des émissions. Cependant, les données montrent également que les efforts devront être redoublés, soutenus à la fois par les entreprises et les investisseurs, si nous voulons affronter avec succès le défi du changement climatique dans les années à venir. Focus sur le risque environnemental des entreprises La mission centrale de CDP est de communiquer les progrès que les entreprises ont fait pour répondre aux enjeux liés au changement climatique, et de souligner là où le risque n’est peut-être pas encore géré. Pour mieux faire, CDP a lancé des études spécifiques à chaque secteur pour les investisseurs. Cette étude prospective relie directement les impacts environnementaux aux résultats et oriente les investisseurs sur la façon dont ils peuvent s’engager avec les entreprises pour améliorer la performance environnementale. L’étude prend en compte les questions environnementales et réglementaires d’actualité dans des secteurs particuliers, ce qui est pertinent pour la valorisation et la performance financière d’entreprises spécifiques et utile dans les décisions d’investissement. Les secteurs couverts à ce jour incluent l’automobile, les services aux collectivités et l’industrie chimique. L’étude vise à accompagner l’engagement des entreprises, en leur donnant des conclusions directement exploitables dans leur prise de décision. Afin de mieux équiper les investisseurs pour affronter les risques liés au carbone et au climat, CDP développe également de nouveaux outils comme une méthodologie sur l’empreinte carbone, et travaille continuellement à améliorer la qualité de nos données

2014

2013

 

Documents joints

A propos du CDP

Le CDP a été créé il y a près de 15 ans au service des investisseurs. Un petit groupe de 35 institutions gérant 4000 milliards de dollars de capital souhaitait voir les entreprises rendre compte de manière fiable et exhaustive des risques et opportunités liés au
changement climatique.

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Cyrille Souche
Cyrille Souchehttp://cdurable.info
Directeur de la Publication Cdurable.info depuis 2005. Cdurable.info a eu 18 ans en 2023 ... L'occasion d'un nouveau départ vers un webmedia coopératif d'intérêt collectif pour recenser et partager les solutions utiles et durables pour agir et coopérer avec le vivant ...

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