Comment écrirons-nous le développement durable en ligne dans un futur proche ? Michel Giran – Fondateur d’Ecobase 21 – présente avec l’exemple de ce texte de Jean François Caron « Changement de civilisation », une nouvelle possibilité d’associer aux textes et/ou questions de développement durable des liens vers des extraits de contenus pour expliciter des notions familières aux spécialistes mais peu connues du grand public. Il souhaite ainsi montrer, pour peu que le lecteur ait la curiosité d’aller consulter les fiches associées, que les constats et affirmations présents dans ce texte sont largement partagées par d’autres sources dignes de confiance. Dans tous ces domaines, il y a des débuts de solutions et qu’il « suffit » d’aller les voir et de les expérimenter sans à priori … Prêt ?
« Changement de civilisation«
Nous vivons un changement de civilisation et constatons, consternés, que les indicateurs chargés de mesurer les conditions de la croissance, de façonner cette réalité politique incontournable, et bien, ces indicateurs mesurent la surface de la situation sociale de notre société. Ils ne prennent pas en compte les risques globaux (climat, pandémie…), pas plus qu’ils ne peuvent évaluer les conséquences de la perte de biodiversité et bien d’autres phénomènes qui caractérisent l’irréversibilité de nos choix de société. Chacun ressent et constate que le modèle dans lequel nous vivons n’est plus adapté aux réalités : nous vivons un véritable changement de civilisation, d’organisation du monde. Un peu comme à la fin du Moyen Âge, ou encore la fin de l’Empire Romain. Ce type de période est propice à une incertitude absolue sur l’avenir, les repères historiques ne servent plus de balise, ce qui explique en grande partie la situation politique et le repli sur des valeurs d’ordre, rassurantes. Trois axes (au moins) structurent ce changement de civilisation : – 1) La prise de conscience des limites de la planète : soubresauts environnementaux considérables (réchauffement climatique, pollutions irréversibles, explosion du prix du pétrole dans les 20 ans à venir => explosion des conflits dans le monde pour l’accès aux réserves vitales…). Chacun le ressent plus ou moins consciemment « A la société du gaspillage va devoir succéder la société de la sobrieté » (l’empreinte écologique est actuellement de 3 à 5 fois la surface de la planète dans les pays riches, on ne tient pour le moment que par ponction sur les pays pauvres, ce n’est pas tenable). – 2) La révolution de l’information : les savoirs et la connaissance, mais aussi diffusion de l’information à l’échelle planétaire, la perception des inégalités est profondément modifiée (même très loin de nous, des peuples entiers vivant dans la difficulté voient nos faits et gestes, et les interprètent). Cela a un impact sur les modèles culturels du monde. Certains peuvent aussi se servir de ces informationsn et en offrir des interprétations intéressées, hors de tout contrôle. – 3) Enfin, la révolution du vivant : clonage, OGMs, microbiologie et nanotechnologies… Elle pose des questions d’éthique, mais surtout, pour la première fois, l’homme peut toucher à la notion d’espèce (OGMs : fin du concept même d’espèce). C’est la fin des écosystèmes naturels. Reste une solution : Essayer en prenant appuis sur les capacités de l’homme à s’adapter, de parier sur l’intelligence collective. Le changement attendu doit donc aussi être un changement conduit par des méthodes qui font sens. Cette approche fait évoluer le rapport au pouvoir et au savoir. La nouvelle civilisation se construira autour de passeurs, qui donnent à comprendre les mutations, et à voir les nouvelles pratiques.
La sémantique au secours du développement durable
de Michel Giran – Ecobase 21 – News La Terre – Dictionnaire Vidéos du Développement Durable – 127 PDFs à télécharger – 1001 Bons exemples – 4 Ebooks : A B C D en attendant la suite