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La croissance verte : comment le développement durable peut générer du profit

Faire prospérer une entreprise, créer des emplois, tout en ayant une démarche écologiquement responsable ? Il y a encore quelques années, une telle proposition aurait prêté à sourire. Et pourtant, nombreux sont les secteurs où des entreprises réussissent ce pari. Non, le respect de l’environnement n’est pas nécessairement en contradiction avec les intérêts économiques, rappelle Julien Rebillard [[Journaliste à Angers, où il travaille pour la communauté d’agglomération, Julien Rebillard est aussi chargé de cours à l’Institut pratique de Journalisme de Paris.]] dans son dernier livre, la Croissance verte. Les bonnes pratiques écologiques constituent déjà, dans de nombreux secteurs, un moteur de croissance. Cette croissance verte, ancrée dans le développement durable, n’oublie pas de prendre en compte l’humain par une meilleure répartition des richesses, de meilleures conditions de logement et un cadre de vie plus agréable. Ce faisant, elle dessine les traits d’un nouveau modèle de société, plus respectueux des hommes et de la planète.

Comment l’enjeu écologique peut-il fournir des opportunités économiques ? Julien Rebillard constate que « cette idée est de plus en plus prise au sérieux par les chefs d’entreprise, investisseurs et acteurs des marchés : selon une enquête d’Euro RSCG communiquée à l’automne 2007, 88 % des « leaders d’opinion » français pensent que les entreprises qui feront à l’avenir les plus gros profits seront celles qui se seront engagées dans le développement durable. » Pour l’auteur, « une telle observation, bien qu’encourageante à de nombreux égards, doit être prise avec précaution. Après tout, qu’est-ce que le développement durable ou, plus précisément, comment caractériser le développement durable en entreprise ? Difficile en effet de s’y retrouver dans la foire des normes et labels censés faciliter le tri entre les pratiques vertueuses et les autres, entre écologie « cheap » et l’engagement véritable. Sur les produits d’entretien ménager, par exemple, cohabitent de nombreux logos qui, bien souvent, recouvrent des réalités très différentes : il apparaît ainsi que l’Ecolabel européen, le plus répandu, est bien moins exigeant qu’Ecocert, autre label délivré par un organisme de certification indépendant ». Pour cette raison, Julien Rebillard n’a pas souhaité dans ce livre recenser de manière large les initiatives des uns et des autres pour distribuer bons et mauvais points. En revanche, il a identifié les secteurs sur lesquels l’action collective peut efficacement peser en faveur de la préservation de l’environnement et analysé en quoi cette action peut être profitable économiquement. La démarche de l’auteur est donc de partir de l’impératif écologique pour voir comment cet impératif peut être porteur de croissance. « Cette approche, tout en reconnaissant la justesse du constat posé par les adeptes de la décroissance, maintient donc un objectif de croissance », écrit Julien Rebillard. « Mais, poursuit-il, une croissance qui intègre pleinement la préoccupation environnementale, puisque celle-ci en serait le moteur. » « En effet, le terme « croissance », utilisé sans autre précision, est pour ainsi dire vide de sens. Il n’y a pas « une » croissance mais « des » croissances. A titre d’exemple, les croissances chinoise et américaines observées ces dernières années sont bien différentes, l’une étant portée par la progression de la production industrielle, l’autre par une consommation intérieure forte largement financée par l’endettement. Certaines croissances peuvent être durables, d’autres non ». Certaines croissances peuvent être riches en emplois, d’autres non. », souligne à juste titre l’auteur. Celle qui est proposée par Jullien Rebillard est une croissance verte, qui parvienne à réconcilier écologie et économie. « Cette « croissance verte » ne doit pas être assimiliée à une forme bon teint « d’écolo attitude », qui permettrait de se dédouaner de nos responsabilités à bon compte, sans admettre la moindre remise en cause de nos habitudes ». Jullien Rebillard l’affirme : « Croissance ne veut pas dire obligatoirement plus de biens, mais peut aussi dire plus de valeur ajoutée pour chaque bien produit. Au lieu de vouloir toujours consommer plus, essayons de consommer mieux. C’est à cette condition que la préservation de l’environnement pourra devenir la pierre angulaire du développement économique. C’est à ce titre que chacun a son rôle à jouer. » Les options présentées dans cet ouvrage ne dessinent pas les traits d’un avenir sombre et austère, fait de privations. Au contraire, conclut l’auteur. « Si le vert est la couleur de l’espoir, la croissance verte trouve alors son entière signification : elle affirme avec optimisme notre capacité à générer un développement harmonieux, pour les hommes comme pour la planète ». La croissance verte de Julien Rebillard – Editeur : Alban éditions – Collection : Durablement – Parution : 17/10/2008 – 170 pages – EAN13 : 9782911751615 – Prix public : 18,00 €

 

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David Naulin
David Naulinhttps://cdurable.info
Journaliste de solutions écologiques et sociales en Occitanie.

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