Jusqu’à 190.000 hectares ont été dévorés par les flammes entre vendredi et mardi. En cinq jours, c’est dix fois plus que la moyenne annuelle qui est parti en fumée, selon l’EFFISS (Système d’information des feux de forêt européen).
D’après l’Agence spatiale européenne (ESA), les données satellites montrent que la Grèce a subi plus d’incendies ce mois d’août que n’importe quel autre pays européen au cours de la dernière décennie.
Face à ce désastre, la mobilisation citoyenne s’organise
A mesure que la situation s’apaise sur le front des incendies, la colère des habitants, elle, ne cesse de s’attiser. De nombreux Grecs reprochent à son gouvernement la gestion de cette crise et surtout son manque d’organisation et la lenteur de la lutte face aux flammes meurtrières. Mercredi soir, une manifestation silencieuse a réuni plusieurs milliers de personnes à Athènes pour protester contre ces carences. De nombreux jeunes, la plupart vêtus de noir, comme l’avaient demandé les organisateurs, figuraient parmi les manifestants, massés sur la place Syntagma, devant le Parlement. Des manifestations ont eu également lieu à Thessalonique, où le seul panneau indiquait "Devenons la voix de la forêt, la conscience de la société", à Iraklio en Crète, et dans de nombreuses autres villes de province.
Le pays se prépare à subir de graves conséquences économiques. Le gouvernement a débloqué près d’un tiers d’un milliard d’euros pour faire face aux besoins immédiats. Mais le coût des dégâts devrait être beaucoup plus élevé, selon le ministère de l’Economie.
Après le constat, vient le temps de l’action. Vous pouvez aider les sinistrés grecs en faisant un don sur le site I HELP GREECE.