De son côté, l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’Energie (Ademe), partenaire de l’opération, va comptabiliser les tonnes de CO2 qui auront été évitées par ces petits gestes cumulés. "Bien sûr, nous n’allons pas aller voir derrière chaque individu s’il fait bien le geste auquel il s’est engagé, il va s’agir de moyennes", explique la présidente de l’Ademe, Michèle Pappalardo. L’objectif est surtout pédagogique : "il s’agit de montrer que nos actions sont efficaces", ajoute-t-elle. Les particuliers sont responsables de 50% des émissions de gaz à effet de serre en France, à travers les déplacements, le chauffage, et les produits consommés. L’effet de serre est un phénomène naturel : sans cette enveloppe de gaz qui emmagasine la chaleur, la température avoisinerait -18 degrés. Mais depuis un siècle, avec l’industrialisation, les émissions de gaz (tels le CO2) ont augmenté de 35% et la température moyenne a grimpé d’un degré. Au cours du 21e siècle, le thermomètre pourrait grimper de 1,4 à 5,8 degrés en moyenne, rendant très difficile la vie dans les régions les plus vulnérables. Chaque geste compte : un trajet Paris-Marseille pour une seule personne en voiture, c’est 178 kg de CO2, 97 kg en avion, et seulement 3 kg en train. S’engager pour un seul des dix gestes proposés permet de participer au "Défi". "L’idée n’est pas d’être radical et d’aller vers un monde de privation mais vers un peu plus de modération", explique Nicolas Hulot.
L’animateur espère "créer un élan citoyen", et "montrer que contrairement à ce que disent les politiques les gens sont prêts à s’engager". De nombreuses personnalités ont en tout cas accepté d’être les ambassadeurs de la campagne, comme l’actrice Isabelle Adjani, le navigateur Loïck Peyron ou le dessinateur Enki Bilal.