Le Sommet de Marrakech se termine sur un succès diplomatique pour le Maroc et la confirmation de la dynamique ouverte par la ratification de l’Accord de Paris. Troisième COP de l’histoire en terme d’affluence après Paris et Copenhague, Marrakech restera surtout comme la COP de l’action. Opinion Internationale publie la Déclaration finale des chefs d’Etat, lue ce jour par lu par M. Aziz Mekouar, Ambassadeur pour la négociation multilatérale, puis l’interview d’Abdelatim Lhafi, commissaire général de la COP22. CDURABLE.info publie une synthèse des différentes actions, contributions et réactions des différentes parties prenantes de la COP 22 … à suivre
Déclaration finale de la COP22
La Proclamation de Marrakech pour l’Action en faveur de notre climat et du Développement DurableNous, Chefs d’États, de Gouvernements, et Délégations, rassemblés à Marrakech, en sol Africain, pour la Vingt-deuxième session de la Conférence des Parties, la douzième session de la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties au Protocole de Kyoto et la Première session de la Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties à l’Accord de Paris, à la gracieuse invitation de Sa Majesté le Roi du Maroc, Mohammed VI, prononçons cette proclamation afin de signaler un changement vers une nouvelle ère de mise en œuvre et d’action en faveur du climat et du développement durable. Notre climat se réchauffe à un rythme alarmant et sans précédent et nous avons le devoir urgent de répondre.

Nous nous réjouissons de l’entrée en vigueur rapide de l’Accord de Paris, adopté en vertu de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, ainsi que de ses objectifs ambitieux, sa nature inclusive, et sa conformité à l’équité et au principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, eu égard aux différentes situations nationales, et nous affirmons notre engagement pour sa mise en œuvre complète. En effet, cette année, nous avons assisté, à un élan extraordinaire en matière de lutte contre les changements climatiques, partout dans le monde, ainsi que dans de nombreux fora multilatéraux. Cet élan est irréversible – il est guidé non seulement par les gouvernements, mais également par la science, par le monde des entreprises ainsi que par une action mondiale de tous types et à tous niveaux. Notre tâche aujourd’hui est de perpétuer cet élan, ensemble, allant de l’avant délibérément pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et pour encourager les efforts en matière d’adaptation, favorisant et appuyant ainsi l’Agenda pour le Développement Durable de 2030 et ses Objectifs de Développement Durable. Nous appelons à un engagement politique des plus fermes afin de lutter contre les changements climatiques, c’est une priorité urgente. Nous appelons à une solidarité forte avec les pays les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques et nous tenons à souligner la nécessité d’appuyer les efforts visant à améliorer leur capacité d’adaptation, à renforcer leur résilience et à réduire leur vulnérabilité. Nous appelons toutes les Parties à renforcer et à soutenir les efforts pour éradiquer la pauvreté, assurer la sécurité alimentaire et prendre des mesures rigoureuses pour faire face aux défis des changements climatiques dans le domaine de l’agriculture. Nous appelons à rehausser d’urgence nos ambitions et à renforcer notre coopération afin de combler l’écart entre les trajectoires d’émissions actuelles et celles requises pour atteindre les objectifs à long-terme de limitation de la température fixés par l’Accord de Paris. Nous appelons à une augmentation des financements, des flux et de leur accès, conjointement avec une amélioration de la capacité et de la technologie, y compris des pays développés vers les pays en développement. Nous, les pays développés Parties, réaffirmons notre objectif de mobiliser 100 milliards de dollars américains. Nous, à l’unanimité, appelons à davantage d’action climatique et d’appui, bien avant 2020, en prenant en compte les besoins spécifiques et les circonstances particulières des pays en développement, des pays les moins avancés ainsi que ceux particulièrement vulnérables aux effets néfastes des changements climatiques. Nous qui sommes Parties au Protocole de Kyoto encourageons la ratification de l’Amendement de Doha. Nous, collectivement, appelons tous les acteurs non-étatiques à se joindre à nous pour une action et une mobilisation immédiate et ambitieuse, s’appuyant sur leurs importantes réalisations, notant les multiples initiatives et le Partenariat de Marrakech pour l’Action Climatique Globale lui-même, lancé à Marrakech. La transition requise de nos économies pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris fournit une opportunité positive et substantielle pour une prospérité accrue et un développement durable. La Conférence de Marrakech marque un point d’inflexion important dans notre engagement pour rassembler la communauté internationale dans son ensemble afin de relever un des plus grands défis de notre temps. Dorénavant, alors que nous nous tournons vers la mise en œuvre et l’action, nous renouvelons notre détermination de vouloir inspirer la solidarité, l’espoir et l’opportunité pour les générations présentes et futures.
Interview d’Abdelâdim Lhafi, Commissaire général de la COP22
Dans un entretien vidéo réalisé mercredi 16 au soir, Abdelâdim Lhafi, Commissaire général de la COP22, a tiré le premier bilan de la COP22. Pour cet événement planétaire, le Maroc a accueilli près de 30.000 participants. Les défis restent de taille et ont été les préoccupations des toutes les prises de paroles et des négociations entre chefs d’Etat et délégations officielles. Également Haut commissaire aux Eaux et Forêts et chargé de la lutte contre la désertification, Abdelâdim Lhafi évoque aussi, selon ses dires, la plantation d’ 1,5 millions d’arbres, lancée le 12 novembre dernier. – www.opinion-internationale.comOuverture
L’Accord de Paris sur le climat qui vient aujourd’hui d’entrer en vigueur permet de poser un cadre universel pour lutter contre le changement climatique. La 22e Conférence des Parties (COP22) qui s’ouvre le 7 novembre à Marrakech (Maroc) doit être l’occasion de clarifier les règles de sa mise en œuvre et d’impulser une accélération de l’action dans son ensemble. Les engagements pris par les pays pour cette prochaine décennie en matière de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre ne permettent pas de tenir l’objectif inscrit dans l’Accord de Paris : maintenir la hausse de la température moyenne mondiale bien en-dessous de 2°C voire 1.5°C. Selon le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, ils conduiraient même à une hausse de 2,9°C à 3,4°C.La COP22 à Marrakech : la COP de l’action
La 22ème session de la Conférence des Parties de la Convention-Cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) se tiendra à Marrakech du 7 au 18 novembre 2016. La COP22 prendra le relais d’une COP21 au cours de laquelle des avancées importantes ont été enregistrées. Elle devra s’inscrire dans l’action pour concrétiser les différents axes retenus dans l’Accord de Paris, notamment ceux qui ont trait à l’adaptation, la transparence, le transfert de technologies, l’atténuation, le renforcement des capacités et les pertes et préjudices. Pour SalaheddineMezouar, président de la Cop22, cette conférence est une « opportunité pour porter la voix des pays les plus vulnérables face aux changements climatiques, en particulier celle des pays africains et des états insulaires. Il est urgent d’agir devant ces enjeux liés à la stabilité et à la sécurité », a-t-il déclaré. Aussi, la Cop22 se veut-elle être celle de l’action.
Encourager les pays à s’engager dans l’économie bas carboneLes pays signataires de l’accord de Paris doivent élaborer leurs plans nationaux d’adaptation. Pour Nizar Baraka, président du comité scientifique de la Cop22, « nous devons encourager nos pays respectifs à s’engager de manière forte, dans les secteurs liés àl’économie verte [et également à l’économie bleue] afin de profiter des opportunités en terme de croissance et d’emploi qui y sont associées ». Il s’agit également de préserver la durabilité de nos modèles de développement et d’améliorer l’accès ainsi que les conditions d’utilisation et de développement des technologies vertes.
« Retrouver l’universalisme »Driss El Yazami, chef du pôle de la société civile de la COP22, insiste sur l’importance de la « solidarité universelle ». Il ajoute : « la Cop 22 doit être celle de l’égalité, de la jeunesse et de la démocratie ». Pour Driss El Yazami, « même si les responsabilités historiques et les effets à venir sont inégalement répartis, c’est bien ensemble que nous nous devons de réagir. L’urgence climatique exige de nous en quelque sorte, de « retrouver l’universalisme ».
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ATTAC
COP 22 : le business, ultime recours d’une machine onusienne sans pilote ? Après l’enthousiasme diplomatique et médiatique suscité par l’accord de Paris, la COP 22 à Marrakech, dite COP de l’action, est un dur rappel aux réalités : l’Accord de Paris est un cadre qui laisse toutes les questions en suspens ; les États sont venus pour la plupart les mains vides ; les promesses de financement sont toujours des promesses ; les plus minces décisions sont reportées en 2017 ; les perspectives visant à faire de 2018 une étape de hausse de l’ambition des engagements des États s’éloignent toujours plus. À cela s’ajoute l’effet de l’élection de Donald Trump aux États-Unis. Face à l’arrivée d’une administration climato-négationniste, décidée à relancer l’extraction et l’exploitation des énergies fossiles, l’invocation d’un élan irréversible vers la transition écologique porté par les marchés et l’appel renouvelé à l’initiative privée, est une démission politique supplémentaire. Alors que depuis plus de 20 ans, les négociations sont centrées sur l’inclusion des États-Unis, au prix de concessions politiques qui ont vidé le contenu des négociations, le flottement qui règne à Marrakech donne à voir une machine onusienne sans pilote. Dans ce moment politique singulier et dramatique, la manifestation des mouvements sociaux du 13 novembre, la conférence d’Attac Maroc tenue avant l’ouverture de la COP 22 à Safi, l’importance de l’assemblée des mouvements sociaux organisée par la coalition marocaine pour la justice climatique, tout cela témoigne de la vigueur des résistances et des alternatives visant à atteindre les objectifs de l’accord de Paris : 1,5 °C de réchauffement maximum en 2100. L’élection de Donald Trump et l’absence de dispositions juridiques contraignantes pour réduire les émissions et stopper les énergies fossiles renforce notre détermination à tout faire pour mettre un terme, partout où nous sommes, aux projets contradictoires avec les engagements de Paris. Pour nous, l’urgence de l’heure est d’obtenir l’arrêt du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et la non-ratification du CETA. Déclaration d’Attac France
Lire aussi : – Déclaration de Marrakech des mouvements sociaux – Déclaration internationale « Nos terres valent plus que du carbone » – « Lettre ouverte aux dirigeants de la planète », signée par plus de 400 organisations, exigeant de stopper les investissements dans les énergies fossiles – Attac France : https://france.attac.org
RAC-F
COP22 : À MARRAKECH, MAIS OÙ ÉTAIENT LES ÉTATS ?

EcoAct

FAEM L’Air et Moi
Les enfants se questionnent sur la pollution de l’air ! Attention, CA CHAUFFE ! ! Pollution Air COP22 – www.lairetmoi.orgWWF

« La COP22 doit clarifier les règles d’engagement de l’Accord de Paris, mettre l’ensemble des acteurs, États, entreprises, villes, et tous les acteurs concernés, face à leurs responsabilités pour que leurs engagements soient de plus en plus ambitieux. Nous devrons quitter cette nouvelle session de négociations après avoir défini un cadre plus solide tout en sachant que nous sommes déjà en mesure de créer le monde que nous voulons. » Manuel Pulgar-Vidal, directeur du programme international Climat et Energie au WWF
« L’Afrique est l’une des régions qui subit le plus les impacts du changement climatique. C’est pourquoi, la mise en place de soutiens, financiers et technologiques notamment, est vitale pour permettre aux pays africains de pleinement mettre en œuvre leurs plans d’action en matière de climat. La COP22 doit veiller à ce que ces enjeux soient bien pris en compte et accompagnés de mécanismes de financements. » Fred Kwame, directeur régional du bureau Afrique du WWF
« Pour la première fois de l’histoire, le charbon est dépassé par les énergies renouvelables dans le monde en termes de capacité cumulée installée. L’Union européenne et la France doivent intégrer cette nouvelle donne pour accélérer leur transition énergétique à domicile. La COP22, COP africaine, doit aussi être l’occasion pour les pays européens de soutenir le développement des énergies renouvelables en Afrique pour un avenir durable pour tous. » Pierre Cannet, responsable du programme Energie et Climat au WWF FranceLe WWF appelle les négociateurs présents à Marrakech à se concentrer sur trois axes de travail : – Définir des règles claires pour mettre en œuvre l’Accord de Paris L’Accord de Paris prévoit un plan d’action mais il reste encore à en définir les règles de gouvernance. Il est nécessaire de clarifier le fonctionnement et la manière permettant aux pays de remplir voire d’améliorer leurs contributions pour parvenir à l’objectif défini dans l’Accord en termes de transparence par exemple. – Souligner le rôle de la collaboration entre acteurs étatiques et non-étatiques De nombreux acteurs non-étatiques (villes, entreprises, société civile) mettent déjà en place des actions. Cela doit inciter les pays à prendre, eux-aussi, des actions solides et ambitieuses dès maintenant et avant 2020. – Rappeler l’importance du rendez-vous de 2018 et la nécessité de revoir à la hausse les engagements des pays avant cette date Le « dialogue de facilitation entre les pays Parties » prévu en 2018 constituera l’opportunité, au niveau international, de faire le point sur les progrès réalisés pour parvenir aux objectifs de l’Accord de Paris et pour revoir les engagements climatiques des pays sur la base des multiples potentiels encore inexploités. A propos du WWF Le WWF est l’une des toutes premières organisations indépendantes de protection de l’environnement dans le monde. Avec un réseau actif dans plus de 100 pays et fort du soutien de 5 millions de membres, le WWF œuvre pour mettre un frein à la dégradation de l’environnement naturel de la planète et construire un avenir où les humains vivent en harmonie avec la nature, en conservant la diversité biologique mondiale, en assurant une utilisation soutenable des ressources naturelles renouvelables et en faisant la promotion de la réduction de la pollution et du gaspillage. Depuis 1973, le WWF France agit au quotidien afin d’offrir aux générations futures une planète vivante. Avec ses bénévoles et le soutien de ses 220 000 donateurs, le WWF France mène des actions concrètes pour sauvegarder les milieux naturels et leurs espèces, assurer la promotion de modes de vie durables, former les décideurs, accompagner les entreprises dans la réduction de leur empreinte écologique et éduquer les jeunes publics. Mais pour que le changement soit acceptable il ne peut passer que par le respect de chacune et chacun. C’est la raison pour laquelle la philosophie du WWF est fondée sur le dialogue et l’action. – www.wwf.fr
CESE
La justice climatique : enjeux et perspectives pour la France
Green Cross France et Territoires

Coordination SUD
Les pays du Sud doivent être au cœur de l’application de l’Accord de Paris Après la ratification de l’Accord de Paris, moins d’un an après son adoption, la COP22 s’ouvre lundi à Marrakech jusqu’au 18 novembre. Coordination SUD et ses membres, présents sur place, attendent de cette conférence la concrétisation des engagements. Les États doivent agir avec détermination pour contenir le réchauffement de la planète à +1,5°C et répondre aux besoins des pays du Sud, premières victimes des déséquilibres climatiques. Cette conférence des Nations unies pour le climat, qui se tient à Marrakech du 7 au 18 novembre, est particulière. Elle se déroule en Afrique, continent où les conséquences des réchauffements climatiques sont d’ores et déjà visibles, désastreuses et irréversibles. « L’adoption de l’Accord de Paris fut historique et l’on peut se féliciter de la rapidité de sa ratification. Pour autant, l’urgence climatique s’accroît et l’enjeu de la mise en cohérence des politiques publiques et économiques avec le climat reste entier » alerte Philippe Jahshan, président de Coordination SUD. Pour Carline Mainenti, référente climat au Conseil d’administration de Coordination SUD et responsable Plaidoyer à Agronomes et Vétérinaires sans frontières « Les engagements actuels en matière de réduction des gaz à effets de serre restent insuffisants. Les États doivent garder les +1,5° C comme ligne rouge, comme ils s’y étaient engagés lors de la Conférence de Paris, et relever le niveau d’ambition avant 2020. La COP22 doit être la conférence de l’action ! ». Les attentes pour cette conférence sont très fortes, les modalités d’application de l’Accord de Paris restant à préciser. Coordination SUD et ses membres attendent des annonces et une réponse ambitieuses des décideurs politiques. Elles suivront avec attention les discussions autour des financements climats, de l’adaptation, de la sécurité alimentaire ou encore des droits humains et de la promotion de l’égalité femmes-hommes. Des enjeux cruciaux pour les pays du Sud en première ligne de la lutte contre les réchauffements climatiques. De même, les ONG resteront vigilantes à la qualité des initiatives inscrites dans l’ « Agenda de l’action », agenda dont les États devront rapidement se saisir. Pour Camille André chef de file de la commission Climat et développement de Coordination SUD « Les États doivent s’accorder à Marrakech sur la mise en œuvre d’un mécanisme de suivi et d’évaluation de leur contribution nationale équitable et transparent. Les financements climat doivent augmenter et s’accompagner d’une réduction drastique des financements des énergies fossiles. La compensation des pertes et dommages pour les pays les plus vulnérables doit être tranchée ». Les pays du Sud doivent être au centre de l’Accord de Paris pour garantir l’atteinte des objectifs de développement durable et leur portée universelle. Cette prise en compte est essentielle pour dessiner l’avenir de la planète. Contacts à Marrakech : – Coordination SUD : Gautier Centlivre, chargé de mission – Tel : +33 6 02 71 67 73 dès le 14/11 – GERES : Camille André, chargé de mission – Tel. : +33 6 50 28 46 97 – Secours Islamique France : Rachid Lahlou, président. Tél. : +33 6 26 78 12 50
Fondation Énergies pour le Monde
Dossier Cop 22 : Les renouvelables en Afrique

COMITE 21
L’accord de Paris est entrée en vigueur depuis le 4 novembre 2016 !
Retrouvez l’analyse de Bettina Laville, présidente du Comité 21, dans l’article du 15 octobre[[publié initialement dans le numéro de novembre 2016 de la revue Énergie – Environnement – Infrastructures des Éditions LexisNexis (Énergie – Env. – Infrastr. 2016, étude 19)]] avant, d’une part, que les pays ayant ratifié l’Accord de Paris passent à 92, avec l’Indonésie et l’Afrique du Sud, et que le PNUE publie son rapport 2016 consacré à l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions, ou « emissions gap report ». Dans ce dernier, il affirme que les émissions devraient atteindre en 2030 54 à 56 gigatonnes d’équivalent CO2 – soit largement au-dessus du niveau fixé à 42 Gt pour avoir une chance de limiter le réchauffement planétaire à 2°C d’ici la fin du siècle. Il en conclut que la communauté internationale doit de toute urgence et radicalement revoir ses ambitions à la hausse par rapport aux engagements actuels de l’Accord de Paris.
Bettina Laville – bettina.laville@comite21.org
– Télécharger l’analyse de Bettina Laville : « L’Accord de Paris entre en vigueur dans le but de combattre de multiples alertes climatiques »
Retrouvez le Hub des solutions climats : cette plateforme bilingue français-anglais inédite, créé à l’occasion de la COP21 est le seul espace sur les solutions climat en open source alimenté par une pluralité d’organisations : associations, ONG, collectivités territoriales, entreprises, centres de recherche, organismes publics. Plus de 800 solutions climat référencées, partagez vos solutions !
– www.plateformesolutionsclimat.org
Le programme COP22 du Comité 21 et du Club France Développement durableLe Comité 21 et le Club France Développement durable aux côtés de leurs adhérents à la COP22 : retrouvez le programme !
Le Comité 21 et le Club France coordonnent un Pavillon multi-acteurs dans la zone verte (Espace société civile / Section territoires) pour promouvoir les positions et les solutions de leurs membres et partenaires.
Lieu de débat, de démonstration de solutions, de présentation d’études et de projets, mais aussi de rencontres pour organiser des rendez-vous bilatéraux, découvrez le programme ci-contre de cet espace.
A propos du Comité 21

ORÉE
A l’occasion de la journée thématique « Villes et Territoires » du 12 novembre lors de la COP22 à Marrakech, ORÉE présente sa nouvelle publication : « Les enjeux climatiques du bâtiment – Économie circulaire, biodiversité : Comment développer des solutions transversales ? » Dans cette note, ORÉE développe une réflexion conjointe sur l’économie circulaire et la biodiversité, afin de proposer des solutions concrètes et efficientes dans la lutte contre le changement climatique. Les enjeux climatiques du bâtiment sont abordés dans une approche globale, qui souligne l’importance d’une démarche multi-échelles et multi-acteurs. En outre, des exemples concrets illustrent les pistes d’actions pour inspirer les acteurs des territoires. Cette nouvelle note s’appuie sur les Groupes de travail et Clubs Métiers d’ORÉE auxquels contribuent les membres du réseau. – Télécharger Note de positionnement OREE – COP 22 : « Les enjeux climatiques du bâtiment – Économie circulaire, biodiversité : Comment développer des solutions transversales ? » – www.oree.orgCGPME

MEDEF
Le MEDEF salue l’entrée en vigueur de l’accord de Paris, qui marque le signal d’un engagement mondial, et s’engage pour la COP22 Le MEDEF souhaite la poursuite de cette dynamique avec la définition des contributions nationales et l’harmonisation de l’ambition de nos partenaires pour assurer des conditions de concurrence équitable, la mise en place d’un cadre de suivi et de mécanismes de mesure, reporting et vérification, la définition d’un cadre pour l’innovation et le transfert de technologies et la généralisation des mécanismes de marché pour diffuser le signal-prix du carbone. La priorité est également de valoriser le rôle central des entreprises pour apporter des solutions au défi climatique. Promouvoir le rôle des entreprises et leur donner les moyens de déployer leurs solutions passe par la définition de signaux clairs en termes de soutien à l’innovation et de prix du carbone notamment. Sans entreprise compétitive, on ne règlera pas le défi du changement climatique.
Climate Chance

« La COP21 a été un succès et une étape majeure de l’engagement des États dans la lutte contre le dérèglement climatique. C’est un enjeu global qui appelle une action locale. Les grandes métropoles, les villes et l’ensemble de la société civile sont porteurs de solutions pour une action concrète, ambitieuse et réelle. Évènement mondial, Climate Chance a vocation à devenir le rendez-vous régulier de l’ensemble des acteurs non-étatiques engagés dans la lutte contre le dérèglement climatique. Collectivités, entreprises, associations, syndicats, organismes scientifiques, citoyens, sont conviés à cette rencontre, qui doit permettre de dessiner l’état de l’action à travers le monde, d’approfondir les échanges sur les réussites comme sur les difficultés, de favoriser la mutualisation des expériences et des innovations, de souligner les opportunités naissant de ce combat résolu contre le changement climatique. Accueillie à l’initiative de Nantes, la première édition de Climate Chance se tiendra du 26 au 28 septembre 2016 à la Cité, le Centre des Congrès de Nantes. Cet événement d’ampleur devrait réunir plusieurs milliers de participants, venus du monde entier. Capitale verte de l’Europe en 2013, présidente d’Eurocities, le réseau des 130 métropoles majeures européennes, porte-parole pour le climat du réseau Cités et Gouvernement locaux unis (CGLU), Nantes est une métropole reconnue pour la transition écologique et énergétique. Ce sommet mondial permettra aux acteurs, en s’appuyant sur le territoire de la métropole nantaise, d’expérimenter un dialogue concret entre société civile locale et représentants de la société civile internationale. Enfin, à la suite du sommet mondial Climat et Territoires de Lyon l’année dernière, quelques semaines avant le sommet Habitat III à Quito, et de la COP22 à Marrakech, ce sommet sera l’occasion de délivrer de nouveaux messages communs des acteurs non-étatiques, sans lesquels nous ne pourrons stabiliser le réchauffement climatique. » Johanna ROLLAND Maire de Nantes, Présidente de Nantes Métropole Ronan DANTEC Conseiller municipal de Nantes, Porte-parole climat de CGLU
La Déclaration de Nantes : renforcer l’action concrète pour combler le fossé entre les engagements actuels et l’objectif de l’Accord de Paris
– Télécharger la Fiche pratique CGPME : Pourquoi et comment contribuer à la COP22 ?
Le sommet Climate Chance
L’année 2015 a souligné, à de multiples reprises, la force de l’engagement des acteurs non-étatiques dans la lutte contre le changement climatique.
Au terme de cette année, l’Accord de Paris obtenu à la COP21 constitue une base solide pour la mise en mouvement de la communauté internationale et la mobilisation de tous les acteurs. Cet accord d’une ampleur inédite met l’action des acteurs non-étatiques au coeur des solutions pour le climat et renforce la dynamique de leur mobilisation pour tenir les objectifs de la période 2015-2020. Il ouvre aussi la perspective d’une implication de tous ces acteurs pour participer à la réévaluation, dès 2018, des contributions indicatives des états.
Des acteurs non-étatiques de plus en plus influents
La détermination des acteurs non-étatiques à contribuer à l’effort est une réalité, et leur mobilisation représente un formidable potentiel dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est bien par l’approche territoriale et la mise en mouvement des acteurs économiques et de la société civile, que s’engagent les efforts d’atténuation et d’adaptation.
La qualité de cette implication repose sur leur capacité à collaborer, à coopérer, à combiner leurs talents, leurs approches et leurs moyens en développant des synergies entre les différentes familles d’acteurs.
Climate Chance rythme leur mobilisation et contribue à la consolidation des engagements des acteurs non-étatiques dans la durée.
Qui sont les acteurs non-étatiques ?
Toute la société civile organisée, identifiée par les Nations Unis en neuf Major Groups :
– Les organisations non gouvernementales (ENGO)
– Les milieux professionnels et industriels (BINGO)
– Les administrations locales et autorités municipales (LGMA)
– Les organisations représentant les populations autochtones (IPO)
– Les instituts de recherche et organisations indépendantes (RINGO)
– Les organisations syndicales (TUNGO)
– Les organisations de Femmes et Genre (Women & Gender)
– Les organisations de Jeunesse (YOUNGO)
– Les organisations agricoles (Farmers)
– www.climatechance2016.com/fr/

