« La loi littoral, votée en 1986 pour limiter l’impact immobilier sur l’environnement en bord de mer, fait l’objet de contournements multiples. En Bretagne, la forte hausse de la population résidant en bord de mer a conduit à une importante urbanisation, parfois au détriment de la loi », constate Julien Dézécot qui signe une enquête publiée dans le nouveau numéro de Valeurs Vertes sur le littoral breton qui est convoité de toutes parts.
A la une : Littoral, la Bretagne en danger !
Extrait de l’article de Julien Dézécot : « Le Finistère, l’un des départements les plus sauvages de France, est, jusqu’à présent, l’un des plus préservés. Pourtant, même ici, « le littoral de la presqu’île bretonne est grignoté peu à peu, de manière insidieuse », s’insurge Jean-Yves Quéméner, le président de l’Association Force 5 qui milite pour la préservation de l’environnement en baie de Morlaix. A Plougasnou, au lieu dit “ les Roches jaunes’ ’ de Saint-Samson, une vieille bâtisse construite historiquement sur l’estran et récemment agrandie, illustre bien cet appétit des promoteurs immobiliers, prêts à tout pour monétiser le littoral. La brochure d’Odalys est pour le moins explicite : « Plougasnou est un village typiquement breton qui offre 17 km de côtes découpées et préservées, des richesses architecturales, des plages de sable fin et des criques rocheuses. La côte présente de nombreux points de vue sur la baie, notamment depuis la presqu’île de Terenez. Un port de plaisance à flot, doté de 600 places et un projet à Plougasnou (Port de Primel) pour les amateurs de voiles…». Vous l’aurez compris, 17 km de potentiel à construire avec, en plus, des infrastructures qui vous satisferont (le Port de Primel n’a toujours pas été acté et reste un sujet très polémique de par son impact potentiel sur l’environnement !). Fi de tout cela, pour les promoteurs, tout est bon pour accueillir les touristes parisiens « au pied d’une magnifique plage de sable fin, abritée des vents du large ». Comme sur les cartes postales ! » La suite dans Valeurs Vertes, dont voici le sommaire.L’édito de Danielle Nocher
PARIEZ SUR L’AVENIR ! Le rendez-vous de Copenhague a bien montré la faiblesse d’une Europe partagée entre le désir de protéger, à juste titre, les emplois industriels qu’elle conserve encore sur son sol et sa volonté de rester leader de la lutte contre le dérèglement climatique. Le dérèglement climatique n’est pas un enjeu anodin et la grande fête bariolée tout autour du Sommet n’a pas aidé ceux qui souhaitaient des décisions pragmatiques et courageuses. Le côté finance carbone – avec, oh ! surprise, la révélation que certains avaient escroqué des millions d’euros à travers des permis d’émissions bidons – n’a pas rassuré les gens sérieux. L’Europe était seule, divisée, entre les nouveaux entrants de l’Est pensant croissance avant tout – qui aurait la légitimité de leur donner des leçons ? – et les pays fondateurs, volontaristes, mais aussi inquiets pour l’avenir. C’est la crise qui a gagné à Copenhague, avec ses traders fous, ses antagonismes, ses rivalités commerciales. Comment peut-on imaginer dicter sa politique économique à la Chine ? Mais le problème de notre civilisation de lemmings reste entier : le prix des énergies fossiles montera inexorablement. Les erreurs en matière d’énergie et d’investissements dans ce domaine seront, pour certains pays, irrémédiablement dramatiques. C’est dans ce secteur que l’avenir se joue. Les réponses ne seront pas celles d’hurluberlus prêts à vendre leurs convictions pour une bonne place, mais à cette nouvelle génération de chercheurs, d’ingénieurs, de médecins, d’élus, d’agriculteurs, qui intègre les nouveaux paramètres de la complexité et des liens multiples entre les êtres vivants et la Terre. Cette symbiose, ces jeunes-là ont compris qu’elle constituait la plus formidable énigme de l’avenir. Chaque découverte, chaque avancée de la science doit être aujourd’hui hiérarchisée et ramenée à échelle humaine. Nous ne devons pas perdre espoir mais inventer une société sobre en ressources rares et généreuse de liens humains. Une société responsable d’elle-même et des autres. La Terre n’a pas besoin de nous pour survivre mais, si les conditions climatiques se dégradent, nous ne survivrons pas. Souvenez-vous du pari de Pascal : il vaut mieux croire que ne pas croire. On a une chance sur deux de ne pas se tromper et, là, on aurait un risque sur deux de ne pas survivre. Danielle Nocher, Fondatrice et directrice de la publication et de la rédaction.Au sommaire dans le numéro 102
ACTUALITÉ – LE PALMARÈS DES COMMUNES ÉCO-BRETONNES – BENOIST APPARU : LOGEMENT, MIEUX RÉPARTIR L’OFFRE – JEAN-FRANÇOIS LE GRAND : UN HOMME DE « VALEURS » – SARAYAKU, L’ESPRIT D’AVATAR – LES RICHESSES EXCEPTIONNELLES DES TAAF – L’APRÈS COPENHAGUE : RETOUR AU TERRAIN par Laure Verhaeghe : Dans quelques semaines, les élections régionales mesureront l’humeur du pays, mais ce sont avant tout des élections locales. Après Copenhague, plus que jamais, c’est à l’échelon local que s’exercera la politique de développement durable. Extrait : « 1972 : Conférence de Stockholm, René Dubos assène son fameux « Penser globalement, agir localement ». Les conférences sur le climat n’ont eu de cesse d’impliquer les collectivités territoriales dans la lutte contre le réchauffement de la planète, à travers des outils comme Action 21, adopté au Sommet de Rio en 1992. Ce plan global décrit précisément un nouveau type de développement, reposant sur la lutte contre les inégalités, la préservation de l’environnement et l’utilisation économe des ressources. Il consacre un chapitre entier aux collectivités locales : « (…) [Leur] participation et coopération (…) seront un facteur déterminant pour atteindre les objectifs du programme. Ce sont elles qui construisent, exploitent et entretiennent les infrastructures économiques, sociales et environnementales, surveillent les processus de planification, fixent les orientations et la réglementation locales en matière d’environnement et apportent leur concours à l’application des politiques de l’environnement adoptées à l’échelon national ou infranational. Elles jouent, au niveau administratif le plus proche de la population, un rôle essentiel dans l’éducation, la mobilisation et la prise en compte des vues du public en faveur d’un développement durable. » Parmi les objectifs de ce plan, la mise en place d’un programme Action 21 à l’échelle de la collectivité, « d’ici à 1996 ». Les Agendas 21 commencent à fleurir, avec une décennie de retard et plus ou moins de bonheur ». La suite dans Valeurs Vertes. – SEMAINE DE LA PRESSE À L’ÉCOLE, QUAND PENSENT LES JEUNES ? – L’AGENCE NATIONALE DE LA RECHERCHE PRÉPARE L’AVENIR TRANSPORT – GENNEVILLIERS, PARI SUR LE FLUVIAL par Raphaëlle Gala. Extrait : « Le port de Gennevilliers, géré par le Port Autonome de Paris, fête ses 15 ans de transport fluvial de conteneurs. Depuis le lancement de cette activité en 1994, le transit des conteneurs rouges, bleus, jaunes, verts, ne cesse de s’intensifier, passant de 445 équivalents vingt pieds (EVP, norme standard) à 110 000 aujourd’hui. Pour continuer sur sa lancée, le port de Gennevilliers engage de grands travaux. Un nouveau quai fluvial accueillera un troisième portique, structure permettant de débarquer les conteneurs, et une voie ferrée, pour favoriser le transport combiné. Avec une enveloppe de 28 millions d’€, ces travaux doubleront la capacité du site d’ici 2010, soit 215 000 EVP. « Le contexte a radicalement changé. Le Grand Paris accorde une place importante à l’axe de la Seine et le Grenelle vise un report modal de 25% de la route vers le fluvial et le ferroviaire : pour y faire face, les réseaux de terminaux à conteneurs et les ports doivent mailler l’Ile-de-France ». » La suite dans Valeurs Vertes. – TRANSPORTS EN COMMUN : 57 Projets en site propre – THALYS : PARIS À 3H18 D’AMSTERDAM – FRET : RFF ET LAFARGE DANS LE MÊME WAGON SANTÉ ENVIRONNEMENT – EMBALLAGES PLASTIQUES : LES DANGERS DU BISPHÉNOL A par Raphaëlle Gala. Extrait : « Le Bisphénol A, ou BPA, molécule retrouvée dans la composition de nombreux récipients en plastique, affecte directement nos intestins. Une équipe de chercheurs de l’INRA (Institut National de la Recherche Agronomique) de Toulouse démontre des effets « à partir d’une dose dix fois inférieure à la dose journalière admissible, pourtant considérée comme très sécuritaire pour l’homme ». Produit à hauteur de 3,8 millions de tonnes par an dans le monde, le BPA est un oestrogène de synthèse. Cette hormone, synthétisée par des chimistes à la fin du 19ème siècle, devait lutter contre des problèmes de fertilité. Jamais utilisée comme tel, elle est redécouverte dans les années 1950 pour « la fabrication industrielle des récipients en plastique de type polycarbonate, comme certains biberons, (…) et les résines des revêtements intérieurs des boîtes de conserve pour aliments ou canettes de boisson », précise l’INRA. Le problème vient de la faculté du BPA à migrer des contenants aux contenus, « spontanément et à très faibles doses », surtout en cas de chauffe des récipients. Résultat : « Il est détecté dans les urines, à hauteur de quelques nanogrammes (10 – 9, ou milliardième de gramme) par millilitre, chez 95 % de la population occidentale testée », souligne Eric Houdeau, chercheur du pôle ToxAlim à l’INRA de Toulouse. Ces quantités infimes suffisent pour engendrer des effets sur les cellules intestinales humaines et chez le rat de laboratoire ». La suite dans Valeurs Vertes. – AIRPARIF SONNE L’ALARME – ONDES : L’EMBROUILLE REPORTAGES – LITTORAL : La Bretagne en danger ! – AGRICULTURE : – Agricultrice, un métier à valoriser : A l’occasion du Salon de l’Agriculture, du 27 février au 7 mars, nous avons choisi de donner la parole aux femmes agricultrices. Vous vous apercevrez qu’elles jouent un rôle majeur pour « courtiser la Terre ». Autre fait important, la FAO a nommé un agriculteur, Luc Guyau, comme président indépendant de son Conseil. Tout cela constitue des signes forts pour plus de bon sens et d’efficacité. – Un agriculteur à la FAO – Ecophyto : vers des impasses techniques ? LES CHRONIQUES – De Stockholm à Copenhague par Jean-Paul Escande : Que faut-il croire ? Que l’Histoire ne repasse pas les plats ? Ou, au contraire, que l’Histoire est un perpétuel recommencement ? Voici de quoi méditer gravement sur le sujet. C’est le fiasco de Copenhague qui va nous fournir le sujet de méditation. Rien n’a plus ressemblé à la préparation de Copenhague 2009 que la préparation de Stockholm 1972. D’où vient alors que l’échec et le pessimisme ont servi de conclusion à Copenhague 2009, alors que Stockholm 1972 s’était terminé dans les embrassades et l’optimisme ? La réponse dans Valeurs Vertes. – La parole et les actes par Michel Drancourt VALEURS VERTES FINANCES – La chronique de Jean-François Descaves : Le réveil des belles endormies – Brèves finances – Associations – AgendaAbonnez-vous à Valeurs Vertes
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ISR-RSE : faut-il y croire ?
L’ISR (Investissement Socialement Responsable) et la RSE (Responsabilité Sociale Environnementale) sont des concepts qui émergent depuis plusieurs années mais dans un foisonnement d’initiatives, de rapports, de déclamations que viennent parfois démentir les faits : crise des subprimes, spéculation sur les finances des Etats, entreprises où le stress est
un mode de management.
Comment y voir plus clair, quelles sont les initiatives qui vous semblent porteuses d’avenir dans le domaine ?
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