Les premiers résultats de ce projet seront présentés au Colloque International : « Développement Durable, Responsabilité Sociale des Organisations et Performances Economiques : Bilan, Enjeux et Perspectives » qui aura lieu à Marrakech, les 13-14 novembre 2008.
Résumé: Le débat sur la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) s’est développé récemment à l’échelle internationale, en réponse aux défis lancés par la mondialisation et la montée en scène des revendications sociétales et éthiques. Dans un contexte d’échange intense des biens et des services, de progrès technologique, de flux financiers accrus, de libéralisation, de déréglementation, de privatisation et de dynamisme renouvelé de la société civile, la RSE s’affirme en tant que sujet à multiples facettes. Cette notion est définie par la Commission Européenne comme « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et à leurs relations avec leurs parties prenantes. Être socialement responsable signifie, non seulement satisfaire pleinement aux obligations juridiques applicables, mais aussi, aller au-delà et investir davantage dans le capital humain, l’environnement et les relations avec les parties prenantes ». Au Maroc, les pouvoirs publics, la société civile et les entreprises commencent à prendre conscience progressivement de la nécessité de promouvoir cette culture de responsabilité sociale même si la confusion entre celle-ci et la responsabilité légale reste encore de mise. Cet état de choses est dû au fait que notre pays souffre encore d’une insuffisance au niveau de l’application d’un certain nombre de lois à cause de plusieurs facteurs politiques, socio-économiques, voire même culturels. Dans certains secteurs, en l’occurrence le secteur touristique, la situation peut être qualifiée de préoccupante vu la prédominance des activités informelles et l’insuffisance du contrôle étatique. Or, pour pouvoir parler de la responsabilité sociale, la première condition est d’être d’abord en phase avec les lois sociales, fiscales et environnementales (la conformité juridique). Ceci dit, une grande partie des PME marocaines ne respectent pas encore le minimum légal et, pour de nombreuses entreprises, la question ne se pose même pas. L’objectif de ce travail est de faire un diagnostic du niveau d’engagement sociétal des entreprises touristiques de la Région de Souss Massa et d’explorer les différents facteurs favorables et défavorables à la promotion de la culture de responsabilité sociale au sein de ces entreprises avant d’essayer de proposer un code de conduite sectoriel. Pour ce faire, nous allons mener une étude empirique basée sur l’approche inductive qui représente, selon Wacheux (1996), « un processus de production de connaissances qui part des réalités empiriques pour formuler des représentations ». Cette approche générale repose le plus souvent sur une étude qualitative dont les méthodes présentent l’avantage de chercher à donner du sens aux données empiriques afin de comprendre un phénomène plutôt que de le mesurer. Plus spécifiquement, et en accord avec l’objectif de ce travail, nous allons croiser et analyser des données recueillies selon trois méthodes, à savoir : Un questionnaire qui sera destiné aux dirigeants d’un certain nombre d’entreprises touristiques de la Région de Souss Massa (sélectionnées selon des critères prédéterminés) ; Des entrevues semi-dirigées (face à face) qui seront menées avec les employés et les différentes parties prenantes de ces entreprises (actionnaires, syndicats, autorités locales, inspecteurs de travail, associations…), sur la base d’un guide d’entretien, ce qui permet d’apporter de l’information supplémentaire; Des visites qui seront rendues aux lieux. Mots clés : Responsabilité sociale – Entreprises touristiques – Responsabilité légale – Code de conduite sectoriel – Région Souss Massa. Pour tout partenariat ou appui à ce projet, contactez le professeur Mohamed Behnassi: behnassi@gmail.com