Du 25 Avril au 10 Juin 2008, différentes organisations, dont l’association équitable Minga, organisent des débats, des conférences, des projections, … pour encourager les consommateurs à se poser une question : et si nous n’allions pas au supermarché ?
Ce sont donc, Minga, la Confédération Paysanne, Alliance Provence, Action Consommation, Nature et Progrès, Via le Monde qui ce sont rassemblés autours de cette thématique, dont l’objectif principal est finalement d’éloigner un maximum de consommateurs du circuit de la grande distribution au profit des petits producteurs du Sud, et du Nord. C’est notamment pourquoi ils promeuvent les points de vente de Minga et le principe des AMAP, qui offrent effectivement de nombreuses alternatives. Oui mais ça coûte cher ! Voilà ce que certains répondrons ! Et voilà notamment pourquoi il est nécessaire qu’il y ait débat sur ce sujet. Pour ma part, je répondrais, que les produits équitables (ou biologiques) ne sont pas toujours plus chers, qu’il vaut parfois manger moins mais mieux, et surtout qu’il ne faut pas se contenter de prendre en compte le prix de vente pour calculer son pouvoir d’achat… puisqu’il ne faut pas oublier d’ajouter les suppressions de postes causées par les grandes surfaces, l’exploitation des petits producteurs qui font faillite, …Quelques pistes de réflexion…
J’évoquais précédemment un petit aspect de la réflexion que l’on peut mener à propos des grandes surfaces, mais pour le « Printemps pour un commerce équitable », de nombreux autres débats sont possibles. Par exemple ? – Un commerce équitable se résume-t-il à une aide aux « petits-producteurs-défavorisés-du-sud » ? – Alors que les ventes ont progressé de 7 % en 2007 chez Carrefour, est-il équitable que le personnel fasse 16 jours de grève pour que le ticket-repas passe de 3.05 € à 3.50 € ? – Quand un supermarché propose un produit dit “ équitable ” à côté d’un autre qui ne l’est pas, lequel est le plus rentable pour le supermarché ? – Alors que les prix à la consommation augmentent, comment expliquer que les récoltes soient achetées de moins en moins chers aux agriculteurs ? – Une tomate, récoltée à 2000 km par une main d’œuvre sous payée, et qui concurrence un producteur local, est-ce équitable ? – Comment faire pour que tout au long d’une filière, les producteurs, transporteurs, transformateurs ou commerçants puissent vivre correctement de leur travail ? – Pourquoi l’Etat refuse-t-il d’encaisser les 4 milliards d’euros d’amendes infligés à la grande distribution pour infraction à l’urbanisme commercial ? Bref, le mot d’ordre de cette campagne est simple : « Dans chaque région, soyons acteurs en faisant nos courses autrement, par des circuits plus directs et plus justes : boutiques indépendantes, ventes directes, coopératives de consommateurs, magasins paysans, Amap… Refusons le gavage passif de la grande distribution ! » Extrait de Ekitinfo.org