En Inde et dans le monde, Amma incarne la compassion en action.
Récompensée par l’ONU, Amma, grande figure humanitaire et spirituelle, sera à Paris du 24 au 26 octobre et à Toulon du 2 au 4 Novembre 2010.
Fondatrice de Embracing the World (ETW), l’une des plus importantes ONG indiennes, Mata Amritanandamayi, surnommée Amma, se mobilise depuis plus de 30 ans sur tous les territoires et sur tous les fronts (pauvreté, éducation, écologie, secours d’urgence).
C’est d’ailleurs cette cohérence entre son discours philanthropiques et son action au quotidien qui attire les foules. Lors de ses voyages aux quatre coins du monde, Amma fait passer son message d’amour en étreignant toute personne, sans distinction de caste, de race ou d’origine sociale. Depuis le début de son engagement, Amma a ainsi pris dans ses bras plus de 30 millions de personnes. En 2009, 20 000 personnes sont venues voir Amma à Paris, 18 000 à Toulon.
Amma donne son amour à chacun selon son histoire, sa situation, avec la même attention, la même bienveillance. Convaincue que c’est en consolant les cœurs qu’on bâtit un monde meilleur, Amma encourage les gens à faire eux-mêmes l’expérience de la compassion. Selon elle, chacun, qu’il soit riche ou pauvre, a le pouvoir d’apporter un changement positif dans la vie d’autrui.
Les œuvres caritatives d’Amma ont été fondées en 1987. Elles sont aujourd’hui présentes dans de nombreux pays comme l’Inde, les USA, le Kenya, Haïti, ainsi qu’en Europe. Embracing the World, c’est 2 millions de personnes nourries chaque année, 40 000 maisons construites en Inde pour les sans-abris, 1 million d’arbres plantés, 50 millions de dollars d’aide médicale gratuite depuis 1998…
Informations pratiques
Venue d’Amma en France en 2010
Entrée libre pour le grand public de 10h00 à 23h00
24-26 oct. – Hall St-Martin à Pontoise – RER Cergy-Préfecture
2-4 nov. – Zénith de Toulon
Qui est Amma ?
Amma, grande figure humanitaire, est la créatrice de l’ONG internationale Embracing the World (ETW), qui oeuvre en faveur de l’aide d’urgence. L’ONG, qui a un statut consultatif auprès de l’ONU depuis 2005, est notamment intervenue suite à des catastrophes naturelles comme le séisme au Gujarat en 2001, le tsunami en 2004 ou plus récemment en Haïti. Elle développe aussi des activités de long terme dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la lutte contre la pauvreté et l’aide sociale, ou de l’écologie. Lors de ces tours du monde annuels, Amma fait passer son message de compassion et d’amour en étraignant toute personne, sans distinction de caste, de race ou d’origine sociale. A ce jour, Amma a donné son « darshan » (étreinte) à plus de 26 millions de personnes à travers le monde.
Amma est née en 1953 dans une famille pauvre de pêcheurs du Kérala, dans le sud de l’Inde. Sudhamani – c’est ainsi qu’Amma s’appelait alors – se faisait remarquer lorsqu’elle était une petite fille. Quand les autres enfants jouaient, elle méditait pendant des heures sans que personne ne le lui ait appris. Dans les chansons qu’elle avait inventées, elle exprimait son amour pour Dieu. Pour une enfant de son âge les chansons étaient d’une profondeur et d’une sagesse exceptionnelles.
En Inde, la vénération du divin par la musique fait partie de la tradition. Enfant, Amma a découvert le chemin du Bhakti Yoga (Yoga de la dévotion) sans en avoir été instruite ni encouragée. Sa famille ne pouvait pas comprendre cette enfant spirituelle. Amma explique : “En Inde, on attend d’une femme qu’elle soit discrète et on dit que même les murs ne devraient pas l’entendre. Ma famille ne pouvait comprendre que je sois si ouverte et avenante, ils ignoraient totalement les principes de base d’une attitude spirituelle.”
Quand sa mère tombe malade, à l’âge de neuf ans, Amma doit quitter l’école pour s’occuper des tâches ménagères et de ses sept frères et soeurs. Alors qu’elle ramasse les restes des repas pour ses vaches au village, elle est confrontée à la grande pauvreté des gens. Elle voit que tant de personnes souffrent. Amma apporte à ces personnes démunies de la nourriture et des vêtements de chez elle. Sa famille, qui n’était pas riche non plus, la réprimande et la punit sévèrement. Mais ce qui choquait le plus les parents de Sudhamani était le fait que leur fille étreignait des personnes complètement étrangères. Car une jeune fille indienne de quatorze ans ne doit pas toucher d’autres personnes, encore moins celles d’une autre caste et surtout pas des hommes. Une telle enfant est une honte. Mais Sudhamani faisait ce qu’elle sentait devoir faire tout simplement. “Par moi coule un fleuve incessant d’amour”, dit-elle plus tard. Rien ne pouvait l’arrêter ; ni les coups ni même son frère qui engagea quelqu’un pour la tuer.
Même dans l’Inde moderne, le fait qu’Amma étreigne les foules est considéré comme un acte révolutionnaire parce qu’elle passe outre le système des castes avec ses règles de pureté ainsi que les structures hiérarchiques, comme celles entre maître et disciple. Aujourd’hui, comme dans son enfance, Amma travaille pour l’égalité des droits des femmes et des membres de castes dites inférieures. Mata Amritanandamayi Math (MAM), une organisation non-gouvernementale avec un statut consultatif aux Nations Unies, entreprend un travail social auprès des femmes, incluant le versement de pensions aux veuves. Amma a été un des premiers enseignants indiens à initier les femmes au rôle de prêtresses de temples.
En Inde, comme dans d’autres civilisations, la tradition veut qu’on adore en tant que manifestation du divin, une personne qui rayonne d’une faculté d’amour et d’une sagesse particulières. La vénération s’adresse au divin dans cette personne, et non à son ego ou à son corps. Le divin est décrit comme étant au-delà du nom et de la forme et est considéré comme la base de toute vie. Comme l’or qui a une apparence différente dans chaque bijou, mais qui ne se distingue pas du point de vue de sa substance.