Dans un monde qui parle de plus en plus de l’état de dégradation avancé de la planète, la journée de la terre revêt un aspect hautement symbolique. S’agit-il d’une n-ième journée qui n’aura d’autre portée que symbolique ou bien, peut-on en attendre des conséquences concrêtes ?
Durant cette journée, on parle beaucoup, on fait beaucoup de déclarations d’intentions pas toujours suivies de fait. Cette journée ressemble pas mal à la journée mondiale de l’arbre, plus connue en Afrique ou en Asie qu’en Europe, mais qui est dénoncée par de nombreux passionnés de la nature: durant la journée de l’arbre, on plante beaucoup d’arbres, mais durant les 364 autres jours de l’année, aucun choix fondamental participant à une résolution du problème de la déforestation n’est remis en cause. Au Mali, on plantera des arbres le 1er juin, mais le gouvernement a accepté d’autoriser les entreprises chinoises à exploiter la forêt d’ébéne de Kita en échange d’un hopital, alors que l’on sait que son exploitation va dévaster tout un écosystème de façon durable. En une signature, le gouvernement malien a anihilé les effets de la journée de l’arbre des 50 prochaines années.
Cet exemple, purement symbolique, ne démontre d’autre chose que ces « journées mondiales » n’ont pas d’impact immédiat, mais doivent participer à une modification des comportements pour tout le reste de l’année.
Dans un monde qui associe, de plus en plus, bonheur avec augmentation constante du pouvoir d’achat et où la publicité fait abstraction des conséquences sociales ou écologiques de nos choix de consommateurs, il est plus que souhaitable de rappeler régulièrement, fermement et avec enthousiasme, des principes fondamentaux.
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