La première étude consacrée à l’image des ONG et des associations au sein de la société française, réalisée par TMO pour le cabinet de conseil First&42nd révèle que les ONG constituent aujourd’hui pour les Français non seulement l’acteur le plus crédible de l’espace public mais également une valeur refuge face aux risques de la mondialisation.
Les ONG jouissent d’une empathie et d’une notoriété tout à fait significative de la part de l’opinion publique : Greenpeace, La Croix Rouge, Médecins sans Frontières, le Secours Catholique, Les Restos du Coeur, le Secours Populaire, Amnesty International, SOS Racisme, la Ligue des Droits de l’Homme sont connus par 80% des Français. De très nombreuses autres ONG et associations ont des taux de notoriété supérieurs à 50%. Sur des thèmes centraux comme les Droits de l’Homme, la santé et l’aide humanitaire, la protection de l’environnement ou l’aide au développement, nos compatriotes font avant tout confiance aux ONG tandis qu’ils expriment la plus grande défiance envers les gouvernements et les entreprises. Politiques et syndicats recueillent chacun moins de 10% de score de confiance pour répondre à ces défis, lorsque les ONG obtiennent des scores oscillant sur ces différents thèmes entre 40 et 55%.
Les ONG apparaissent également comme un garant efficace de l’intérêt général face à la désaffection éprouvée à l’égard du monde politique : 51 % des Français estiment que les ONG sont les acteurs qui représentent le mieux les intérêts des citoyens alors que les gouvernements ne recueillent que 25% d’adhésion. En outre, les ONG et les associations sont considérées comme les principaux moteurs du progrès social : à la question de savoir à qui les Français font confiance pour faire avancer les choses en matière de progrès social, les ONG arrivent en tête avec 37% devant les syndicats (24%), les politiques (13%) et les entreprises (6%).
Enfin les associations et les ONG constituent un rempart contre les risques perçus de la mondialisation : une large majorité de Français (70%) pensent ainsi que les ONG ont raison de mener des campagnes d’opinion contre les multinationales, lesquelles sont perçues comme étant au coeur des dégâts sociaux et environnementaux de la mondialisation. Xavier Delacroix, président de First&42nd, conclut : « l’émergence d’une société civile protéiforme s’impose comme l’une des transformations majeures du paysage social des 10 dernières années. L’image très favorable dont bénéficient les associations et les ONG renvoie en miroir le reflet d’un pouvoir politique démonétisé et d’un pouvoir économique qui inspire défiance et peur. »
Auteur : Isabelle Musnik