Les premières réactions à la crise financière de 2008 avaient fait naître quelques espoirs. Comme un seul homme, les chefs d’Etat des grands pays du globe dénonçaient les paradis fiscaux et mettaient à jour leurs listes noires. On avait eu la peau de Madoff, on aurait bien celle des Bermudes. Quelques mois plus tard, que reste t-il de ces promesses ? Rien ou pas grand-chose.
A un an du G20 sous présidence française (novembre 2011), il est grand temps de remettre les paradis fiscaux au centre des débats pour véritablement s’attaquer à l’opacité financière. Ce n’est pas qu’une question de morale, c’est aussi une question de santé économique. Et pour les pays du sud : un enjeu central de développement. Grâce à ces sommes considérables qui fuient vers les paradis fiscaux, les pays en développement pourraient se développer. Les gens du sud n’ont pas besoin de sacs de riz. Ils ont besoin de salaires et de services publics, d’entreprises qui les rémunèrent et d’Etats capables d’investir. Aidons-les à faire revenir l’argent des paradis fiscaux. Remobilisons nos dirigeants sur le sujet. Pour que le G20 sous présidence française ne devienne pas le Copenhague de la finance.Comprendre les paradis fiscaux
Toute la lumière sur l’opacité des paradis fiscaux avec Eva Joly, François d’Aubert, François Chérèque, … : Les paradis fiscaux comme les Iles Caïmans, les Bermudes mais aussi Luxembourg, la Suisse, la City de Londres, etc. sont des centres financiers qui organisent l’opacité, cultivent le secret et ne font pratiquement pas payer d’impôts aux particulier et aux entreprises. Les multinationales y enregistrent des sociétés, parfois complètement fictives – une boîte aux lettres ! – pour faire émerger leurs profits dans ces filiales non imposés. Par ce jeu de délocalisation fiscale, c’est l’Ile Maurice, qui compte à peine un million d’habitants, qui se retrouve être sur le papier le 1er investisseur mondial en Inde. Quant aux Iles Vierges britanniques, elles comptent 830 000 sociétés enregistrées pour une population de 23 000 habitants ! L’opacité permet de dissimuler des comptes et des activités douteuses aux administrations fiscales du monde, les plus touchées étant celles des pays en développement. Elle permet aussi de blanchir l’argent du crime et de la corruption. Où sont les paradis fiscaux ? Localiser les paradis fiscaux, oui, mais avec quels critères ? Il n’existe pas de liste officielle car les critères varient considérablement selon l’organisme qui établit le classement. Les récentes listes ’noire’ et ’grise’ illustrent bien ce phénomène. En 2009, l’OCDE a pourtant établi une liste de 42 pays répondant aux critères suivants :- Taxation sur le capital nulle ou insignifiante
- Absence de transparence
- Fortes réticences à communiquer la moindre information à une autorité étrangère
Agir contre les paradis fiscaux
Des solutions pour mettre fin aux paradis fiscaux existent. Selon CCFD-Terre Solidaire, nous pouvons agir à l’occasion du sommet du G20 sous présidence française en novembre 2011. CCFD-Terre Solidaire demande que les multinationales déclarent et publient leur bénéfice et les impôts qu’elles payent dans les pays où elles créent effectivement leurs richesses. Une telle transparence permettra de prévenir la fraude et l’évasion fiscale massive. Pour lire toutes les propositions de CCFD, cliquez ici. Une carte postale pour le G20 Mobilisez-vous, en envoyant une carte à vos amis par mail ou par courrier postal gratuitement en cliquant ici. Pour chaque carte postale envoyée à vos amis, le CCFD-Terre Solidaire s’engage à déposer un nombre équivalent de cartes postales au G20 pour attirer l’attention de nos dirigeants sur le scandale des paradis fiscaux et exiger que les sommes colossales qui y sont détournées retournent dans les pays du Sud et servent à leur développement. Plus ces cartes seront nombreuses, plus nous ferons entendre notre voix ! Avec la campagne Stop Paradis Fiscaux, vous pouvez aussi agir concrètement en interpellant vos élus ou votre banquier…
Aidons l’argent à quitter les paradis fiscaux
Bonjour,
Je suis Rémi, community manager de la campagne « Aidons l’Argent » contre
les paradis fiscaux, pour le compte du CCFD-Terre Solidaire.
Tout d’abord, je souhaite sincèrement vous remercier d’avoir publié
l’article « Aidons l’Argent à quitter les paradis fiscaux» sur votre site. Votre papier retranscrit bien les enjeux de cette campagne et apporte une information exhaustive au lecteur. Votre
soutien est donc très important.
Je voudrais également vous donner quelques nouvelles d’« Aidons l’Argent
». Depuis octobre 2010, la campagne a fait un bon bout de chemin. En effet,
245 000 cartes postales ont été envoyées pour être distribuées au G20 de
Cannes en novembre prochain. Nous souhaitons cependant aller encore plus
loin en envoyant plus de cartes postales, en informant les citoyens sur le problème des paradis fiscaux, et surtout, en discutant des solutions à
mettre en œuvre pour stopper ce phénomène.
– Le site officiel de la campagne :http://www.aidonslargent.org,
– Notre compte
Twitter : twitter.com/AidonslArgent,
– Notre page Facebook :
facebook.com/aidonslargent
N’hésitez pas à venir discuter avec nous sur ces différents espaces, c’est
avec grand plaisir que nous vous accueillerons. Nous restons à votre
disposition pour toutes questions.
Bien à vous,
Rémi.