Le développement du tourisme, dans les années à venir, ouvre de nouvelles perspectives de découvertes, d’échanges et de rencontres. Toutefois son développement, s’il n’est pas maîtrisé, est aussi à l’origine d’impacts importants pour les territoires visités, tant au niveau économique, social qu’environnemental. C’est autour de ces trois axes qu’intervient le concept de Tourisme Responsable pour inciter à des pratiques plus équitables et respectueuses. Pour développer une prise de conscience des professionnels, des institutions et des voyageurs face à ces enjeux et démontrer l’intérêt et la nécessité d’adopter de nouveaux comportements et de nouvelles règles, la Coalition Internationale pour un Tourisme Responsable organise depuis 2007 un évènement annuel : la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable. En 2015, elle a pour thème « Du greenwashing au greenmarketing : faut-il communiquer son engagement pour un tourisme responsable ?! ».
Edition 2015
En pointant plus particulièrement le greenmarketing et le greenwashing pour illustrer sa neuvième édition, centrée sur la communication responsable, la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable (JMTR), avait trouvé là un thème fort au cœur des enjeux des professionnels du secteur. Le sujet a certes été abordé lors de la matinée du 2 juin mais sur le greenwashing notamment, le débat n’a pas vraiment démarré, cannibalisé par des présentations visant à faire connaitre des bonnes pratiques ou des initiatives certes vertueuses, mais trop souvent auto-centrées et s’éloignant des questions posées. Quand l’envie de communiquer prend le pas sur la question de la communication… Initiatives vertueuses et projets innovants L’avantage de la JMTR, c’est qu’elle permet de mettre en lumière des initiatives responsables et des bonnes pratiques, mêlant un concentré d’acteurs engagés qui aiment à se retrouver pour échanger et aller plus loin dans le développement de projets. Le 2 juin ont ainsi été exposés les nombreux engagements du Comité Régional d’Ile de France, qui accueille chaque année l’évènement, et qui continue à travailler activement pour que Paris devienne un acteur de référence pour le tourisme durable. Président du CRT d’Ile de France, Gérard Feldzer a ainsi exposé la conversion écologique à laquelle se livre la capitale, qui passe par le développement des transports en commun, des hébergements basse consommation, l’accentuation du tourisme familial intra-régional, etc. Lors de la table ronde consacrée au greenmarketing, on a ensuite pu découvrir Double-Sens, une agence de voyage alternative qui mêle voyage solidaires et actions de développements avec une clientèle déjà très sensibilisée à la thématique du développement durable. Véronique Lelièvre a ensuite présenté la démarche Chouette Nature de Cap France et Caroline Heller, le Club « Voyagez Responsable Bretagne », qui met en avant les professionnels engagés du territoire. Enfin, pour cette édition, voyageons-autrement était également présent à la tribune, afin d’expliquer la philosophie du portail et la façon dont il communique sur les acteurs du tourisme responsable. La deuxième table ronde, centrée sur le greenwashing, a également mis en lumière d’autres professionnels engagés à l’image de Nomade Aventure (ATR), de Delphine Joannet, directrice de la démarche RSE de VVF Village et d’Eric Raulet, directeur de Defismed, qui a présenté le premier MOOC en écotourisme en ligne depuis peu. Toutefois, sur ce sujet du greenwashing, le seul à se poser véritablement la question aura été Fabrice Bugnot, journaliste et président d’AlterMondes, s’interrogeant sur le rôle de la presse et des médias, et notamment sur leur indépendance. Car dénoncer le greenwashing suppose d’avoir le temps et les moyens de faire des enquêtes en toute indépendance, afin de faire parler la société civile et de faire remonter l’information. Ces réflexions, voyageons-autrement les partage, et aurait été très intéressé de débattre plus avant car un média dégagé de toute pressions, qu’elles soient économiques ou plus politiques, est évidemment une presse plus à même de faire des enquêtes de terrain qui feront remonter les informations nécessaires pour combattre ces abus communicationnels… Green marketing ou Greenwashing ? Car pour revenir au sujet, de quoi parle-t-on ? Pour faire simple, rappelons que le greenmarketing vise à communiquer son engagement responsable, et notamment ses actions en faveur de l’environnement (green), mais aussi ses préoccupations sociales. Quant au greenwashing, il pointe ceux qui utilisent ces mêmes arguments green de façon abusive, ces labels auto-proclamés, ces publicités exagérées voire mensongères où le dire outrepasse largement le faire. A ce sujet, le tourisme durable n’est pas seul en cause, comme l’a largement illustré Agnès Rambaud-Paquin, directrice associée du cabinet Des Enjeux et des Hommes, marraine de la journée, en rappelant que de nombreuses sociétés telles les lessives Le Chat (Ecolabellisées depuis) ou la marque Nutella ont souvent été pointées du doigt pour des campagnes abusives. Alors, faut-il communiquer son engagement responsable ? Les avis divergent mais beaucoup s’accordent toutefois sur l’importance du marketing vert, lorsqu’il est sincère et vient accompagner une démarche de fond. Chez Cap France, Véronique Lelièvre pense même avoir trop attendu pour faire connaitre une démarche approfondie mêlant l’environnemental et le social. « On ne communique pas bien. On a trop attendu pour faire connaitre nos actions et même si c’est un plus financier dans la gestion de nos villages, on a eu tendance à s’essouffler. » Toutefois, communiquer est une chose, en obtenir un bénéfice immédiat en est une autre. Chargée de mission Développement Durable pour le CRT Bretagne, Caroline Heller a vu les limites du Club Voyagez Responsable qui n’a pas forcément obtenu la visibilité espérée. La question se pose de réintégrer le site sous la forme d’un onglet “durable” vers le portail général du CRT. Car la clientèle n’est pas toujours mûre pour la communication durable. D’après Agnès Rambaud, sur ces sujets, on est un peu en avance et il n’est pas forcément évident de faire suivre les consommateurs. Elle rappelle d’ailleurs ce salon de la pub organisé à Cannes en 2007, où une table ronde sur le tourisme durable avait rassemblé 15 personnes pendant que des milliers d’auditeurs se présentaient dans l’auditorium central. Alors, communiquer oui, mais pour quel résultat ? Dans quel objectif ? Pour témoigner, pour rassurer, pour s’encourager ou pour valoriser son engagement au service du bénéfice client ? Les dilemmes de la communication responsable En sus, trop de communication tue la communication, et ce dans le durable comme partout ailleurs. Si, bonne nouvelle, la filière se régule et le greenwashing est en baisse, de 36% en 2006 à 7% en 2015, cela ne veut pas pour autant dire qu’une communication responsable, même sincère et bien menée, sera forcément entendue. Pour cela, l’implication clients semble vraiment importante, à l’image des Avis Clients pointés par Fabrice Del Taglia (Nomades), à l’image également de Double Sens, qui fait intervenir ses anciens voyageurs pour témoigner et raconter leurs expériences à d’autres, un bouche à oreille on ne peut plus direct et qui fonctionne. Et si le consommateur a encore besoin d’être formé, informé, et en ce sens le MOOC écotourisme est une excellente initiative, il peut aussi se lasser voire faire un rejet. Agnès Rambaud-Paquin a ainsi noté un ras le bol du public suite à un trop plein d’arguments verts, écolos, bios… Elle a même identifié des rétractés, autant de personnes qui n’en peuvent plus de cette communication moralisante et culpabilisante sur le bio, le vert, le bien, le responsable… Au final, la communication responsable n’est pas un sujet simple. Certains préfèrent agir dans l’ombre et ne pas communiquer. D’autres pensent que l’on n’a rien à perdre et tout à gagner à faire connaitre ses engagements . Beaucoup pointent du doigt les nombreux labels, le manque de clarté, de pédagogie, de transparences. Sans compter ces labels inaccessibles aux petits acteurs car trop chers, ces mêmes petits acteurs souvent les plus engagés car à petite échelle, le durable se contrôle souvent mieux. Reste malgré tout une volonté croissante d’aller vers un mieux et de communiquer plus avant, sur le vert, oui, mais également sur le social, l’éthique, les droits de l’homme. Les sujets vertueux ne manquent pas. Au journaliste de séparer le bon grain de l’ivraie, et pour cela, pas de secret, à nouveau… du temps, des moyens, et de l’indépendance… seront autant d’atouts pour des articles de qualité, qui permettront de relayer ou de dénoncer, d’informer ou de mettre en garde. Car ne jamais oublier que communication et information sont deux termes qui ne recouvrent pas toujours les mêmes réalités, et pour cause ! – Compte rendu de Geneviève Clastres pour www.voyageons-autrement.comEdition 2014
Cette année, la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable aura lieu le mardi 3 juin 2014 au Conseil Régional d’Ile-de-France à Paris. Le thème de la Journée : « Sociales et solidaires, les valeurs d’un tourisme innovant ! ». Le colloque débutera à 14h avec, au choix, 2 tables rondes simultanées, qui seront suivies à 18h d’un cocktail pour rendre les conclusions de la journée. Vous pouvez d’ores-et-déjà vous inscrire à l’une des deux tables rondes, l’après-midi : – Table Ronde 1 : L’avenir du tourisme social : vers de nouveaux concepts au service de l’économie locale ! Philippe FREMEAUX, journaliste et éditorialiste au magazine Alternatives économiques animera cette table ronde avec l’expertise de Gilles CAIRE, Maître de conférences à la Faculté de Droit de l’Université de Poitiers et directeur du Master professionnel « Droit et développement de l’économie sociale et solidaire ».- Atelier 1.1 / Consommation collaborative, le renouveau du tourisme social ?
- Atelier 1.2 / L’innovation du tourisme social dans les territoires : un pré-carré des associations ?
- Atelier 2.1/ Les destinations s’organisent pour formuler leurs attentes
- Atelier 2.2 / Ici et là-bas, les acteurs se concentrent sur leurs responsabilités
Télécharger le dossier JMTR 2014
La Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable 2014 – Journée Mondiale du Tourisme Responsable 2014 (PDF)Septembre 2013
L’OMT confirme l’importance d’un tourisme durable dans les îles Dans la continuité de la 7ème édition de la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable organisée le 1er juin dernier sur le thème: « Les îles, laboratoires du tourisme durable« , l’Organisation Mondiale du Tourisme a organisé conjointement avec le gouvernement français à la Réunion du 11 au 13 septembre 2013 une conférence sur le développement durable du tourisme des îles. Le thème de cet événement était le rôle du tourisme dans les destinations insulaires pour promouvoir la croissance économique et le développement durable. Des questions critiques pour les destinations insulaires, telles que le développement du tourisme durable, le changement climatique, la connectivité, la valorisation des marques et le rôle de la coopération régionale se sont traités au fil de la conférence. Cette rencontre a permis d’approfondir et de partager les connaissances sur le tourisme insulaire avec la communauté internationale représentée par de hauts fonctionnaires et des experts. « Le tourisme est l’une des options les plus prometteuses pour la croissance économique et le développement des petites îles, notamment s’il est planifié et géré conformément aux principes de la durabilité » a affirmé le Secrétaire général de l’OMT, Taleb Rifai. « Cette conférence contribuera à réaliser le grand potentiel du tourisme, à savoir assurer un développement durable et des moyens de subsistance aux communautés locales » a-t-il ajouté. Les conclusions de la Conférence sur le développement durable du tourisme des îles orienteront les administrations nationales du tourisme et les destinations concernées et alimenteront les débats de la Troisième conférence internationale sur les PEID qui devrait se tenir en septembre 2014 à Samoa et s’inscrire, tel que souhaité par l’ONU, dans le cadre du suivi de la Conférence de Rio+20.Edition 2013
Relayée dans plusieurs pays et régions, elle s’articule cette année autour du thème LES ILES, LABORATOIRES DU TOURISME DURABLE ? Quelles gouvernances pour préserver les patrimoines insulaires ? Les Iles Vanille sont cette année le territoire à l’honneur. 7ème EDITION DE LA JOURNEE MONDIALE POUR UN TOURISME RESPONSABLE Organisé par la Coalition Internationale pour un Tourisme Responsable le 7ème rendez-vous des acteurs du tourisme responsable a eu lieu ce lundi 3 juin avec les Îles Vanille comme territoire invité. Le colloque a réuni plus de 200 experts, professionnels et décideurs dans l’Hémicycle du Conseil Régional d’Ile-de-France. Des évènements étaient organisés par les membres de la Coalition Internationale pour un Tourisme Responsable à Paris, à Rennes, en Rhône Alpes ainsi qu’au Bénin, au Cameroun, au Mali, au Togo et, pour la première fois en Amérique Latine au Pérou sur le lac Titicaca. Le parrain de cette 7e édition, Pascal SAFFACHE, Docteur en géographie et Maître de conférences à l’Université des Antilles et de la Guyane, a introduit l’évènement en présentant la fragilité écologique des territoires insulaires et la dépendance des populations locales à cette richesse côtière. Il a ainsi montré que le tourisme pouvait impacter fortement les îles s’il était mal géré en particulier pour la création d’hôtels « les pieds dans l’eau » ou encore la plongée sous-marine.Quelles gouvernances pour préserver les patrimoines insulaires ?
Les Iles Vanille succèdent à la Tunisie
Les Iles Vanille étaient cette année le territoire à l’honneur, au coeur d’une table ronde débat l’après-midi afin de réfléchir autour d’experts scientifiques, de professionnels et d’institutionnels. Ces îles de l’océan Indien attirent de plus en plus de touristes. Afin de renforcer leur attractivité, le concept des « îles Vanille » a été créé pour mutualiser les atouts des destinations insulaires, notamment assurer la valorisation de leur patrimoine naturel et culturel. Cependant, ces milieux insulaires fragiles sont soumis à des enjeux environnementaux importants, d’où la nécessité de trouver des solutions adéquates, en particulier pour la gouvernance de ces territoires fragiles. Dossier de présentation de La Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable 2013 Vous souhaitez organiser un événement dans le cadre de la 8ème édition de la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable, contactez-nous par mail : contact@coalition-tourisme-responsable.org. – Inscription au colloque et informations en ligne.Edition 2012
La Coalition Internationale pour un Tourisme Responsable s’est dotée d’un nouveau pôle « Actions Internationales » avec des projets d’actions à Madagascar, en Tunisie et au Sénégal. L’objectif est de soutenir techniquement et financièrement l’élaboration, la mise en oeuvre et le suivi de projets de tourisme responsable.L’ensemble des meilleurs moments de la journée mondiale 2012 sont repris sur le site www.voyageons-autrement.com et en ligne sur le site de la CITR.Le sixième rendez-vous des acteurs du tourisme responsable aura lieu le 1er juin 2012 avec pour thème de cette nouvelle édition : « Le tourisme responsable face au changement climatique : vers une relocalisation du tourisme ? » Selon Joeri Rogelj, de l’université ETH de Zurich : « En l’absence d’un engagement ferme à mettre en place des mécanismes capables d’enclencher rapidement un déclin très prononcé des émissions mondiales, il existe des risques significatifs que la cible des 2°C, que tant de nations ont acceptée, soit déjà en train de nous échapper. » Cette affirmation publiée dans Nature en octobre 2011 montre bien que notre société devra se confronter au changement climatique dans les décennies à venir. L’industrie du tourisme sera particulièrement touchée par ces changements. Elle représente aujourd’hui 5% des émissions de gaz à effet de serre dont la majeure partie est issue des transports. De plus, si les tendances se confirment, le changement climatique et les décisions prises pour y remédier toucheront directement l’industrie touristique. Quelles sont alors les solutions ? Une relocalisation des marchés est-elle possible ? Qu’en est-il des nouvelles technologies propres dans les transports ? Y a-t-il d’autres possibilités de réduire l’impact carbone du tourisme ? La Coalition Internationale pour un Tourisme Responsable tentera de répondre à l’ensemble de ces questions avec de nombreux experts français et internationaux. Ils seront accompagnés du parrain de cette édition, Jean-Paul Céron, chercheur à l’Université de Limoges et président du conseil d’administration d’AIR (Association pour l’innovation et la recherche au service du climat). Cette Journée, relayée dans le monde par de nombreux acteurs du Tourisme fera le point sur l’industrie du tourisme et le changement climatique et évoquera les grands enjeux de la relation entre changement climatique et développement durable du tourisme. Animées par Sandrine Mercier[[Journaliste depuis 15 ans, Sandrine Mercier est rédacteur en chef du magazine A/R]], différentes tables rondes se suivront tout au long de la journée afin d’entendre les points de vue d’experts et professionnels du Tourisme français et internationaux de haut niveau. Jean-Paul Céron, chercheur à l’Université de Limoges et président du conseil d’administration d’AIR (Association pour l’innovation et la recherche au service du climat) sera le parrain de cet évènement et encadrera l’ensemble des intervenants. La Tunisie succède à L’Afrique du Sud comme pays invité – Le ministre tunisien du tourisme sera présent à l’ouverture de la journée mondiale. Suite à la Révolution de Jasmin de 2011, l’activité touristique en Tunisie en est ressortie fragilisée. Dépendant de l’industrie aérienne, le pays sera touché par un double impact du changement climatique : économique (taxes carbones, prix du carburant, etc.) et environnemental (évolution du climat et de ses incidences sur les écosystèmes). La Tunisie sera donc l’invité d’honneur au cours d’un débat l’après-midi afin de répondre à l’ensemble de ces problématiques.
Invitation
– Votre INVITATION à la Journée Mondiale pour un Tourisme ResponsableProgramme
– Télécharger le Programme 2012 de la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable Programme 2012 de la Journée Mondiale pour un Tourisme ResponsableEdition 2011
Le tourisme durable, quelles garanties ? Mercredi 1er Juin 2011 à PARIS au Conseil régional d’Ile-de-France (Salle Delouvrier) 35, boulevard des Invalides 75007 Paris Alors que le nombre de labels et de certifications augmentent régulièrement, il devient difficile pour les professionnels du tourisme de s’y repérer. Parmi cette diversité, quel label ou certification choisir pour valider leurs initiatives, évaluer leur comportement ou même se différencier commercialement ? Face à ces interrogations, La Coalition Internationale pour un Tourisme Responsable a organisé en 2011, la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable autour du thème : Le tourisme durable, quelles garanties ? Afin de mieux appréhender la question de la certification, de ses avantages comme de ses limites, cette 5ème édition s’est appuyée sur les questions suivantes :- Quels sont les différences, les intérêts, les critères et les interactions des différents labels et certifications dans le tourisme durable ?
- Quels sont les expériences, les pratiques, les initiatives, les réalités de terrain et les besoins des différents pays et territoires pour favoriser un tourisme responsable ?
- Le label est-il la seule garantie pour un tourisme responsable ?
- Une accréditation générale du secteur du tourisme est-elle nécessaire ?
- Quelles sont les alternatives à la certification ?
Retour sur les précédentes journées
La première édition de cette journée s’est déroulée le 2 juin 2007. Organisée au siège d’Air France à Roissy-Charles de Gaulle, ONG et voyagistes se sont rassemblés autour du thème « Non au Tourisme Sexuel Crime sans Frontières ». Comme le rappela la dépêche AFP publiée suite à l’évènement : « Si ce phénomène se répand désormais dans de nombreux pays émergents qui développent leur offre touristique comme le Maroc, la Hongrie, la République tchèque ou la Lituanie, l’Asie (Thaïlande, Philippines, Indonésie…) reste le continent le plus touché ». Pour faire front contre ce fléau, cette première journée fut aussi relayée au Cameroun, au Burkina Faso, au Togo, au Sénégal et au Niger. En 2008, le thème retenu fût : « Le Tourisme comme moyen de lutte contre la Pauvreté ». En effet, dans de nombreux pays du Sud, le tourisme peut être synonyme de développement local et d’amélioration des conditions de vie des populations locales. Pour comprendre et mettre évidence l’intérêt d’une politique de tourisme responsable, le pays mis à l’honneur pour cette deuxième édition fut Haïti, l’un des pays les plus pauvres du monde. En 2009, le thème choisi était : « Tourisme & Ressources en Eau » afin de mettre en lumière l’importance de développer des projets touristiques limitant l’impact sur les ressources en eau, notamment en termes de gaspillage et de pollution. Si des projets de tourisme voient le jour dans nombre de pays émergents, leurs populations locales peinent cependant pour accéder à l’eau potable. A partir de ce constat, la question s’est posée de la légitimité et de la responsabilité de ces projets sur les territoires. Pour cette troisième édition, le Cameroun était le pays mis à l’honneur. 2 juin 2010 : « Tourisme & Patrimoine Rural ». En France, dans les Pays du Nord ainsi que dans les Pays émergents, les territoires ruraux sont soumis à l’urbanisation, aux impacts écologiques et agricoles. Maintenir des activités sur ces territoires fragiles, aux patrimoines pourtant riches, est une priorité pour attirer des habitants, de l’économie et du dynamisme. C’est autour de cette problématique que s’est organisée la 4ème journée à Paris. L’objectif notamment auprès des professionnels du secteur et des autorités publiques : démontrer comment le Patrimoine Rural qu’il soit culturel, naturel, humain, ethnique ou architectural, peut être un facteur de développement territorial et s’inscrire dans un projet touristique attractif et innovant. Pour cela, le débat s’est appuyé sur la présentation de projets pilotes, aux Balkans notamment, en présences d’experts. – Télécharger le compte rendu de la 4ème édition