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2,5 milliards d’hommes vivent sans toilettes

Le Conseil de l’assainissement et de l’approvisionnement en eau (WSSCC), une organisation basée à Genève, crie au scandale : «Les excréments tuent. Les excréments tuent par millions chaque année.» Le Figaro (du 27/08/05)consacre un article sur ce sujet encore tabou dans les organisations internationales.

Alors qu’une majorité d’infections est due aux matières fécales, 2,5 milliards de personnes ne disposent pas d’un endroit propre et privé pour uriner et déféquer. Champs, rivières, bords de route, terrains vagues, rails de chemin de fer… tiennent alors lieu de latrines publiques. «Si l’eau, c’est la vie, les toilettes sont la dignité», a déclaré Robert Lenton, président du WSSCC, durant la semaine mondiale de l’eau à Stockholm. Pourtant, il a souligné que ce sujet étant tabou la situation est rarement évoquée au sein des organisations internationales. «C’est considéré à tort comme un simple problème ménager. Les politiciens parlent d’eau mais pas de toilettes et les citoyens eux-mêmes réclament de l’eau mais pas des toilettes», a-t-il souligné.

«Beaucoup de personnes sont en Afrique dans une situation de survie, elles vont penser à la nourriture, à l’eau mais pas aux sanitaires. Et comme nous côtoyons quotidiennement la maladie, les gens ne font pas la relation entre les diarrhées, les maux de ventre et les toilettes», estime quant à elle Maria Mutagamba, le ministre ougandais de l’Eau.

En décembre dernier, des ministres africains et le WSSCC ont lancé une grande opération en Afrique, un continent où seul un habitant sur trois a accès à des sanitaires de base quotidiennement. Cette initiative (Amiwash) soutient la mise en place de sanitaires et diffuse un code d’hygiène dans les écoles et les médias. Au Kenya, dans le plus grand bidonville de Nairobi, Kibera, 500 000 des 800 000 habitants n’ont pas accès à des toilettes. Avec la campagne «Un million de mains», Amiwash et les pouvoirs publics espèrent que 70% des enfants de Kibera auront «un petit coin» en 2006.

Des toilettes, mais lesquelles ? Les WC que nous connaissons en Occident, où de l’eau propre se mélange à l’urine, aux excréments et au papier, nécessitent des stations d’épuration que beaucoup de régions ne peuvent s’offrir. Et sans un traitement des eaux adéquat, ce procédé contamine l’environnement. A l’autre extrême, les feuillées, des fosses servant de latrines, ne coûtent pas cher et sont faciles à créer. Malheureusement, elles sont souvent une source de pollution car des éléments pathogènes finissent par atteindre les nappes phréatiques et les mouches qu’elles attirent propagent des maladies. La solution d’avenir, très adoptée en Chine, semble être ces toilettes écologiques «sèches» avec des séparateurs des urines et des matièress fécales. Les excréments rejoignent alors des collecteurs à compost et sont ensuite utilisés comme fertilisants.

Deux ONG, WaterAid et Tearfund, ont lancé un appel à l’Union européenne pour qu’elle améliore son aide dans le combat pour l’eau et les sanitaires. Car si elle fournit 60% de l’aide globale au développement, moins de 4% de cette aide sont consacrés à l’eau et aux sanitaires. Paradoxalement, le bonnet d’âne en la matière revient à la France alors même que ce sont deux groupes français qui dominent le marché mondial de l’eau !

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