« Récession », « crise financière »… aujourd’hui certains parlent même de « désastre économique mondial ». Mais ceux qui vivent dans les pays pauvres n’ont pas attendu la « crise » pour constater les conséquences sociales et environnementales de notre modèle de développement. Ce sont d’ailleurs eux, et les plus fragiles ici, qui souffrent le plus durement de la situation actuelle. Pourtant des alternatives existent, ici comme là-bas. Loin de baisser les bras et résistant au repli sur soi, nous sommes des milliers, à l’occasion de la Semaine de la solidarité internationale du 14 au 22 novembre, à exprimer notre solidarité et à agir concrètement pour un monde plus juste. Ainsi, pendant 9 jours, de nombreux acteurs, individuels et collectifs, associations, collectivités ou entreprises, vont démontrer à travers plus de 6 000 animations que la solidarité internationale est un acte réfléchi et un acte nécessaire !
Le clip « Marre des idées reçues ? »
En interpellant les internautes à partir de ces petites phrases tant entendues au boulot, dans le métro, ou en famille… Sans juger ni sermonner, encore moins culpabiliser, sachant bien que céder aux sirènes des idées reçues est une facilité dans laquelle nous pouvons tous tomber, la Semaine et ses acteurs ont choisi l’humour pour mieux convaincre d’oser la solidarité internationale !Des milliers de manifestations en France
Avec ses milliers de manifestations, la Semaine de la solidarité internationale est un véritable bouillon d’initiatives citoyennes qui mettent des villes, des quartiers, des villages, à l’heure de la solidarité internationale. Au programme : Actions de sensibilisation, animations de rue, happenings, ateliers, jeux éducatifs, journées à thèmes, marchés solidaires, fêtes, rencontres interculturelles, repas équitables, expos, projections de films, concerts, théâtre, débats… Sur les thèmes et les enjeux de la solidarité internationale, comme le changement climatique et ses effets sur les populations, les questions liés aux migrations, la souveraineté alimentaire, les droits de l’enfant, la promotion de la paix et de la non-violence, la défense des droits humains, le volontariat ou les formes solidaires de consommation, de tourisme, ou d’épargne… – Le programme complet des animations est disponible sur le site http://www.lasemaine.orgAgir en citoyen solidaire !
L’objectif de la Semaine de la solidarité internationale est de sensibiliser un public le plus large possible sur les enjeux et pratiques de la solidarité internationale. Chacun peut ainsi y découvrir l’engagement qui lui convient le mieux et passer ainsi de la prise de conscience à l’action. – AGIR POUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE : Le développement durable tient compte des interactions entre les dimensions économique, écologique, sociale, culturelle et politique du développement. Locales et mondiales, il convient de les transformer en solidarités dans les comportements et dans les actes. Le concept de développement durable est né de deux constats : la fracture Nord/Sud et la recherche d’un développement humain ; la crise écologique et l’urgence de sauvegarder la planète. Chacun peut se responsabiliser et s’inscrire dans un processus respectueux des besoins des générations futures en privilégiant au quotidien les solutions écologiques et durables dans ses déplacements, son logement, ou ses achats. – CONSOMMER ÉQUITABLE ! Il existe aujourd’hui une autre façon de consommer. Acheter un produit issu du commerce équitable permet d’assurer aux producteurs locaux un revenu décent et de favoriser le respect les droits des populations. Le commerce équitable permet aux communautés bénéficiaires de développer leurs structures de production, mais aussi celles de santé, administratives, de transport, d’éducation … Tout citoyen peut choisir la solidarité au quotidien dans ses modes de consommation. 10 300 points de vente proposent, en France, des produits du commerce équitable. Le chiffre d’affaires du commerce équitable est actuellement estimé en France à près de 100 millions d’euros. – DÉFENDRE L’ACCÈS AUX DROITS POUR TOUS : Des associations agissent pour que les droits humains soient respectés partout et pour tous. Elles dénoncent les procès inéquitables, la torture, l’exclusion et font de l’éducation aux droits humains une priorité. S’engager aux côtés de l’une de ces associations, en signant des pétitions ou en écrivant une lettre, c’est jouer pleinement son rôle de citoyen en dénonçant les injustices ou en faisant pression sur les décideurs. – ÉPARGNER SOLIDAIRE ! Le principe de l’épargne solidaire est simple : mobiliser l’épargne dans le Nord pour faciliter l’accès au crédit dans le Sud. Car les populations des pays en développement sont porteuses d’une multitude de projets pour créer des activités génératrices de revenus dans de nombreux secteurs économiques. Mais ceux en mesure de concrétiser ces initiatives ne disposent pas des garanties pour bénéficier de crédits. Face à cela, des associations, en collaboration avec des établissements bancaires, proposent des produits financiers « solidaires ». Il est donc possible de concilier le désir de faire fructifier son épargne et la volonté de soutenir des projets économiques porteurs dans les pays en développement. Un large éventail de produits est désormais proposé par divers opérateurs. D’après Finansol, le collectif des finances solidaires, le secteur de la finance solidaire connaît une forte progression. Son montant total approche, début 2008, 1,7 milliard d’euros, une hausse de 31 % en un an. – VOYAGER AUTREMENT ! L’impact du tourisme de masse sur les sociétés et l’environnement est bien souvent très négatif. Aujourd’hui, il existe des moyens de voyager autrement : tourisme solidaire, équitable, responsable, éthique, ou écotourisme… Diverses solutions existent pour les voyageurs qui souhaitent respecter l’environnement et la culture des pays qu’ils visitent, en partageant des moments de vie avec leurs habitants et en favorisant un développement à long terme. Avec plus de 800 millions de touristes dans le monde, et une progression estimée à 4% par an, l’Organisation mondiale du tourisme prévoit qu’il y aura 1,5 milliard de touristes dans le monde. Les conséquences environnementales et socioculturelles sont telles que de nombreuses personnes prennent consciences de l’intérêt de voyager autrement. – MIEUX VIVRE ENSEMBLE … En France, nombreuses sont les associations qui oeuvrent pour renforcer la solidarité entre les peuples. Elles agissent pour faciliter les échanges culturels, pour faire évoluer les mentalités, pour améliorer la compréhension des phénomènes migratoires, pour faire respecter les droits des étrangers ou pour promouvoir la paix. Elles permettent ainsi à chaque citoyen de s’investir collectivement pour défendre l’égalité et la justice dans le monde. Respecter l’égalité et les différences d’autrui, faciliter les échanges entre cultures, protéger la dignité de chacun, refuser les discriminations et militer aux côtés d’associations de défense des migrants sont des actes concrets pour agir en citoyen solidaire. – PARTIR COMME VOLONTAIRE ! Un volontaire de solidarité internationale est un citoyen qui s’engage. Chaque année, ils sont 2 000 à partir sur des projets de développement et d’urgence humanitaire. Infirmières, ingénieurs agronomes, animateurs sociaux, logisticiens ou encore gestionnaires, les volontaires travaillent avec les associations et leurs partenaires du Sud et de l’Est. Échanges, découvertes et compétences sont au coeur du volontariat de solidarité internationale. Actuellement, on compte en France 800 000 associations et entre 10 et 15 millions de bénévoles dont les activités représentent 128 millions d’heures de travail par mois. Chaque année, partent de France plus de 2 000 volontaires de solidarité, répartis sur les projets menés par une trentaine d’ONG.
Marre des idées reçues ? Osons la solidarité internationale !
Je suis contente de recevoir ce paragraphe dans le document Cdurable, car depuis ce matin je m’étends en remarques aux personnes (émission religieuse télé) qui semblent critiquer l’humanisme qu’ils disent « totalitaire », parce que sans religion, alors que le mot « solidarité » n’y apparaît pas…
Nadine Zuili 15.11.09
Je réfléchis, et commence à écrire, sur la différence entre
– le militantisme (de ma jeunesse : fille de résistant j’ai vécu la clandestinité et j’écris un livre sur « la paix que je voudrais inéluctable »,
– le monde associatif,
– la vie professionnelle…