Biberons, cartables, DVD, ordinateurs, chaussures, emballages alimentaires, revêtements du sol, tuyaux, rideaux de douche, meubles… les matières synthétiques sont partout. Coloré ou noir, design ou simplement pratique, bon marché ou de luxe, le plastique nous séduit et nous facilite la vie. Depuis une soixantaine d’années, il nous envahit et, à présent, il s’est introduit dans notre organisme. Il est indestructible. Qu’on le jette ou qu’on le brûle, la Terre ne s’en débarrassera plus jamais. Nous habitons tous la planète Plastic. Comment faire face et trouver des alternatives ?
« De la même manière que le plastique s’insinue jusque dans nos veines, j’ai voulu m’insinuer dans le monde du plastique« , explique Werner Boote, auteur d’une enquête très fouillée sur notre « planète plastique » sur les écrans le 6 avril 2011. Surnommé par certains le « Michael Moore autrichien », il nous offre un regard sarcastique et polémique sur une industrie toute-puissante en Occident. En attendant sa sortie dans (seulement) une trentaine de salles (distribué en France par Zootrope Films), je vous invite à vous rendre sur le portail du projet Plastic-Planet en cliquant ici mais surtout à vous procurer le livre « Plastic Planet, la face cachée des matières synthétiques » de Werner Boote et Gerhard Pretting publié par Actes Sud. Dans « Plastic Planet, la face cachée des matières synthétiques », cosigné avec le journaliste scientifique Gerhard Pretting, le réalisateur relate comment cette matière « plus résistante que le bois, plus légère que le bois et plus solide que le caoutchouc » est devenue incontournable au XXe siècle. En 2007, 260 millions de tonnes de plastique ont été produites, soit 30 kg environ par habitant de la planète, avec des conséquences de plus en plus sensibles en termes de pollution et de santé, rappelle l’ouvrage. « Oceana, l’organisation de protection des océans, estime que l’on jette environ 675 tonnes d’ordures toutes les heures dans la mer. La moitié d’entre elles sont constituées de plastique », écrivent les auteurs, retraçant comment ces ordures plastiques « se fragmentent petit à petit, jusqu’à ce qu’il reste une sorte de poudre ». En absorbant ces micro-particules, les petits poissons font entrer le plastique dans la chaîne alimentaire. Outre les conséquences pour le monde animal, le plastique est devenu un « cauchemar » pour l’homme en perturbant ses hormones, souligne Werner Boote, qui s’est lui-même plié à une analyse de sang pour son enquête: « Je savais certes, pour avoir lu des études, que chacun avait du plastique dans le sang. Je n’ignorais pas que mon sang contenait du Bisphenol A, mais j’ai été choqué de constater dans quelles proportions. » Les deux auteurs nous offrent une vision personnelle et polémique de ce matériau autant controversé que fascinant. Aussi féroce et efficace que du Michael Moore, la démagogie en moins… Vous pouvez lire un extrait de ce livre en cliquant ici.
Plastic Planet : la face cachée des matières synthétiques
Complétement démago… a lire => l’écologie en bas de chez moi, un ouvrage qui permet de prendre du recul vis à vis de l’ensemble des publications bobo sur le developpement durable et la sauvegarde de la planète.