Lancée en juillet 2012, l’enquête nationale sur l’Autopartage réalisée par 6T-Bureau de recherche en partenariat avec France Autopartage et avec le soutien de l’ADEME dans le cadre du PREDIT 4 a été menée auprès de 2090 abonnés à 21 services d’autopartage répartis dans toute la France.
La conférence de presse organisée le jeudi 21 mars a été l’occasion pour Nicolas Louvet, directeur du bureau de recherche 6T de présenter les résultats de cette étude avec les retours de Jean-Baptiste Schmider directeur de France Autopartage.
L’autopartage permet…
Les Français utilisent de moins en moins leur voiture. En milieu urbain, en posséder une devient de moins en moins rentable. L’autopartage est le système qui permet d’utiliser ponctuellement une voiture sans subir les inconvénients liés à sa possession. Il est encore marginal, mais il a connu dans les dernières années une croissance exponentielle et dispose d’un potentiel de développement très important. Si le service Autolib’ à Paris lui a permis de gagner en visibilité, la plupart des grandes agglomérations françaises disposent également d’un service d’autopartage, géré par un opérateur privé ou directement par la collectivité locale. Face à l’augmentation des prix du pétrole, à l’étalement urbain et aux politiques de restriction de la voiture individuelle il apparaît inévitable que de nouveaux services de mobilité comme l’autopartage séduisent de plus en plus les particuliers et continuent à se développer partout en France. Dans ce contexte, le Bureau de recherche 6T, en partenariat avec France Autopartage, a souhaité mesurer et comprendre l’impact de l’autopartage sur la mobilité urbaine.…de faire des économies
La principale raison pour passer à l’autopartage est le coût de revient moins élevé qu’une voiture individuelle. L’autopartage permet à ses usagers de ne pas supporter tous les coûts liés à la possession d’une voiture, notamment les coûts fixes (amortissement et assurance) et ceux liés au stationnement.…de réduire l’utilisation de la voiture
Après le passage à l’autopartage, les autopartageurs parcourent 41 % de kilomètres en moins en voiture.…de se séparer de sa voiture
Chaque voiture d’autopartage remplace 9 voitures personnelles et libère 8 places de stationnement.…d’utiliser tous les modes de transport
Suite à leur passage à l’autopartage, les autopartageurs utilisent davantage la marche à pied (pour 30 % d’entre eux), le vélo (29 %), les transports collectifs (25 %), le train (24 %), et le covoiturage (12 %).…l’adhésion aux politiques d’écomobilité…
…telles que les péages urbains, les Zones Prioritaires d’Action pour l’Air ou encore les mesures de limitation du stationnement.Vidéos
Contact
– Nicolas Louvet – 6T-Bureau de recherche – 01 53 09 26 36EN CHIFFRES
– 1 enquête en ligne. – 130 questions. – 2 090 répondants, abonnés à – 21 services d’autopartage répartis dans toute la France.Téléchargement
– Télécharger la synthèse des résultats – Télécharger le rapport finalPour développer l’autopartage, il est nécessaire de le faire connaître en améliorant sa visibilité dans les villes.
Mobilité : le changement de modèle est en marche
Alors qu’un rapport de la commission des comptes des transports de la Nation vient confirmer le poids des coûts externes du transport, soulignant plus particulièrement ceux engendrés par la voiture individuelle, l’ADEME publie en même temps une étude sur les avantages économiques et environnementaux de l’auto partage. Ces deux documents confirment que la fin du modèle de la voiture individuelle, trop chère et trop polluante, est inéluctable malgré toutes les incantations. Explications de France Nature Environnement.
– Les coûts cachés de la voiture
Dans un rapport qui vient de paraître, la commission des comptes des transports de la Nation pointe du doigt, pour les déplacements urbains, l’écart important qui existe entre les externalités générées par la voiture individuelle et celles produites par les transports collectifs. On entend par « externalité » l’ensemble des coûts générés par un mode de transport tels que ceux issus de la pollution, du bruit, ou encore la congestion qui ne sont pas inclus dans ce que paie directement l’usager (taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques, péages…). Ils sont pris en charge par l’ensemble des contribuables, y compris ceux dont la préférence va aux transports collectifs.
Pour Jean-Baptiste Poncelet, chargé de mission Transport de France Nature Environnement : « L’utilisation de la voiture individuelle a un coût très lourd pour la société, qu’il s’agisse de la pollution de l’air ou de la congestion. Ce modèle n’est donc plus soutenable que ce soit sur le plan économique, sanitaire ou environnemental. »
– De la voiture individuelle à la voiture partagée
L’étude réalisée par le bureau de recherche 6T, en partenariat avec France Autopartage et le soutien de l’ADEME et rendue publique aujourd’hui, à propos de l’autopartage témoigne de la mutation du rapport que le citoyen entretient avec le véhicule individuel. L’autopartage, permet de faire des économies, de réduire son utilisation de la voiture individuelle au profit des autres modes de déplacement plus vertueux (transport en commun, marche, vélo) et de renoncer à la possession d’un véhicule individuel. Mieux, l’autopartage serait un levier pour l’acceptabilité des politiques de restriction à l’usage de la voiture en milieu urbain.
Michel Dubromel, Vice-président, responsable du dossier Transports : « La mobilité durable sera une mobilité multiple : partagée, multi et intermodale, c’est-à-dire associant différents types de transports interconnectés. A deux semaines de son congrès consacré à la question des mobilités, France Nature Environnement rappelle la nécessité de soutenir cette évolution pour répondre aux besoins des français tout en conciliant respect de l’environnement, vitalité économique et bien être. »
– Contact : Jean-Baptiste Poncelet, chargé de mission du Réseau Transports et Mobilités Durables, 01 44 08 77 88