Greenpeace s’oppose à la culture d’OGM en plein champ car elle conduit inévitablement à la dissémination des OGM dans l’environnement et à leur introduction dans la chaîne alimentaire. [[Toutefois, Greenpeace ne s’oppose pas à la recherche en milieu confiné, ni à la fabrication de médicaments ou d’autres substances, à l’aide de micro-organismes génétiquement modifiés, tant que leurs conditions de confinement sont efficaces.]] Greenpeace publie aujourd’hui un guide des produits avec et sans OGM centré sur les produits symboliques des fêtes de fin d’année. Foies gras, saumons d’élevages, volailles, fromages sont passés au crible.
Le marché se partage clairement entre les filières dont les animaux sont nourris aux OGM et celles qui font l’effort de les exclure : le bio, certaines AOC et labels de qualité… De nombreux fromages AOC (Cantal, Reblochon, Comté ou Gruyère) ont fait cette démarche, ainsi que de gros producteurs de volailles comme Loué. En revanche, on ne peut que regretter que des groupes comme Doux, Riches Monts ou Fauchon restent sourds aux demandes des consommateurs. Téléchargez le guide : – version couleur – version imprimable « Si pour la majorité des français, plaisir, gastronomie et produits de qualité ne se conjuguent pas avec les OGM, ceux-ci se trouvent fréquemment dans les assiettes ! précise Rachel Dujardin de Greenpeace. Ce guide donne accès à une information qui n’est pas affichée sur les étiquettes des produits et permet ainsi au consommateur de faire le choix de la santé et de l’environnement. » De nombreux produits symboliques des tables occidentales pendant la période de fêtes de fin d’année sont issus d’animaux nourris au soja GM. Et alors que des doutes existent sur l’innocuité des OGM sur l’alimentation des animaux, rien n’oblige les industriels à en faire mention… Les filières de qualité qui font l’effort de les exclure n’ont pas non plus la possibilité de le faire savoir sur les étiquettes. Majoritairement opposés aux OGM, les consommateurs n’ont donc pas la liberté de choisir entre des produits avec ou sans OGM et cautionnent ainsi malgré eux le développement de ces cultures dans le monde. Pour réaliser ce guide, Greenpeace a envoyé un questionnaire aux industriels de l’agroalimentaire afin de savoir s’ils utilisent des produits élaborés à partir d’animaux nourris aux OGM. Selon leurs déclarations, ces produits sont classés dans l’une de ces trois catégories : – Vert : le fabricant garantit ne pas utiliser de produits animaux ou issus d’animaux nourris aux OGM. De nombreux fromages AOC ont récemment décidé de ne pas utiliser d’OGM et sont passés en vert : Abondance, Cantal, Emmental de Savoie, Gruyère, Reblochon. – Orange : le fabricant affirme avoir entamé une démarche pour exclure les OGM de l’alimentation animale, mais ne peut pas encore garantir qu’il n’en utilise plus du tout. – Rouge : le fabricant ne certifie pas que les produits animaux ou issus d’animaux, utilisés dans la fabrication de ses produits, proviennent de bêtes nourries sans OGM. Il est à noter que les fabricants qui font des efforts ont généralement intérêt à le faire savoir. C’est pourquoi les entreprises qui n’ont pas répondu et n’ont donc pas garanti l’absence d’OGM dans leurs productions sont en rouge. Les fromageries Riches Monts, la société fromagère de la Brie ou encore les producteurs de volailles Doux et Duc (à l’exception de ses volailles certifiées) s’illustrent dans cette catégorie… On peut également s’étonner qu’un grand nom comme Fauchon ne témoigne pas non plus de la moindre préoccupation environnementale. Greenpeace réclame un étiquetage permettant au consommateur de savoir si les animaux ont été nourris ou pas avec des OGM. Pour approfondir :Le prix à payer
Les conséquences économiques des cultures OGM sur les filières sans OGM. – Synthèse de l’étude – L’étude complète du Centre de Recherche et d’Etude en GestionPour une Europe sans OGM
Depuis la fin des années 90, l’Europe a autorisé la mise en culture et l’importation de nombreux OGM alors que leurs risques potentiels ne sont pas évalués que les opinions publiques leur sont massivement opposées. Toutefois, le vent pourrait bien tourner en 2008. 5 pays de l’UE ont déjà interdit le maïs MON 810, le seul autorisé et cultivé commercialement en Europe. Douze se sont prononcés en faveur d’une vraie réforme du processus d’évaluation des OGM. Quant à la Commission européenne, en mai, elle a repoussé l’autoriser imminente d’une pomme de terre OGM et deux maïs pesticides. Greenpeace appelle à une réforme profonde des processus des méthodes d’évaluation des OGM et de l’ensemble de la législation concernant mise en culture, l’étiquetage ou la contamination des semences. Les citoyens européens ne doivent pas servir de cobayes aux industries semenciéres et biotechnologiques. Notes d’information : – Les carences du processus d’autorisation des OGM en Europe – Les preuves des impacts des OGM sur l’environnement et la santé – Les impacts socio-économiques des OGM Le dossier exclusif de Greenpeace « La bombe OGM » – Télécharger La bombe OGM – le dossier de Greenpeace – Tous les documents à téléchargerSondage CSA/Greenpeace – janvier 2008
– Une très large majorité de français veulent consommer sans OGMRessources en ligne
– Visitez le site Detectives OGM – Guide des produits OGM : Consultez la liste des produits avec ou sans OGM