La question de la gouvernance des ressources naturelles utilisées conjointement par de nombreux individus revêt une importance croissante pour les analystes politiques. Tant la nationalisation que la privatisation ont été mises en avant mais ni l’État ni le marché n’ont été uniformément en mesure de résoudre les problèmes liés aux ressources communes.
Remettant en question les fondements de l’analyse politique telle qu’appliquée aux ressources naturelles, Elinor Ostrom fournit dans cet ouvrage un ensemble unique de données empiriques afin d’étudier les conditions dans lesquelles des problèmes de ressources communes ont été résolus, de manière satisfaisante ou non. Le Dr. Ostrom décrit d’abord les trois modèles les plus fréquemment utilisés en tant que fondements pour préconiser des solutions se basant sur l’État ou le marché. Elle passe ensuite en revue les alternatives théoriques et empiriques à ces modèles afin d’illustrer la diversité des solutions possibles. Dans les chapitres suivants, elle fait appel à l’analyse institutionnelle en vue d’examiner diverses stratégies – fructueuses ou infructueuses – de gouvernance des biens communs. Contrairement à ce qu’affirme l’argument de la « tragédie des biens communs », les problèmes de ressources communes peuvent être résolus par des organisations volontaires plus efficacement que par un État coercitif. Parmi les cas considérés figurent la tenure communale de prairies et de forêts, des communautés d’irrigation, des droits relatifs à l’eau ainsi que des sites de pêche. Gouvernance des biens communs apporte une contribution majeure à la littérature analytique et à notre conception de la coopération humaine. – L’auteur : Elinor Ostrom, née en 1933 à Los Angeles, est une politologue américaine. Ses travaux portent principalement sur la théorie de l’action collective et des biens publics (matériels ou immatériels) et s’inscrivent dans le cadre de la « nouvelle économie institutionnelle ». En octobre 2009, elle est la première femme à recevoir le « Prix Nobel » d’économie, avec Oliver Williamson, « pour son analyse de la gouvernance économique, et en particulier, des biens communs ». Pour en savoir plus, lire notre article « Le prix Nobel de l’Economie à Elinor Ostrom : une bonne nouvelle pour la théorie des biens communs » en cliquant ici. – Références : Gouvernance des biens communs par Elinor Ostrom – Révision scientifique : Laurent Baechler – Co-édition De Boeck et Nouveaux-Horizons – 304 pages – Prix public : 33,50 € – Achetez l’ouvrage « La gouvernance des biens communs » chez notre partenaire Amazon.fr en cliquant ici
Gouvernance des biens communs : pour une nouvelle approche des ressources naturelles
Gouvernance des biens communs ???
A mon avis une « gouvernance » se base toujours sur des règles de l’État de droit. Un État de droit dispose logiquement des lois fondamentales. Jusqu’à présent il manque à chaque État de droit, à chaque constitution la partie des droits collectifs. Les droits collectifs ne se refèrent qu’au biens communs ou biens publiques. Parler des biens communs sans avoir une base juridique avec des droits collectifs servera de rien. Aussit^^ot qu’un peuple dispose p.e. d’un droit collectif sur son bien commun, p.e. des ressources naturelles qui se trouvent sur son territoire, alors les « problèmes liés aux ressources communes » seront résolus.