Selon l’Ademe et le Ministère de l’Ecologie du Développement et de l’Aménagement Durables, en 2007, la puissance totale du parc éolien français a atteint près de 2 500 MW, plaçant ainsi la France au 3ème rang européen en termes de puissance annuelle installée, derrière l’Allemagne et l’Espagne. Selon le Ministère, sur l’année 2008, l’éolien permettra d’éviter l’émission de 1,65 MT de CO2. Les freins au développement de l’éolien sont cependant encore nombreux dans notre pays : obstacles administratifs et politiques, associations de détracteurs… Pour lutter contre tous ces freins, la fédération Planète éolienne, association Loi de 1901, a été créée en 2004, avec pour objectifs de : rassembler les personnes motivées par la promotion et la défense de l’énergie éolienne, tant sur le plan qualitatif que quantitatif ; contribuer à l’information sur le développement de l’énergie éolienne ; fédérer les Associations Locales de Promotion de l’Energie éolienne (ALPE) existantes ; favoriser la création de nouvelles ALPE ; balayer les idées fausses qui portent tort à l’éolien.
Les rumeurs sur l’éolien ont la vie dure
Et les idées fausses sont nombreuses à circuler dans l’opinion publique. Pour répondre notamment aux dénigrements systématiques de tous les projets éoliens tenus par certaines associations, la fédération Planète éolienne a réalisé un document d’information bien conçu. Constatant également que l’information relayée sur l’utilisation de l’énergie éolienne est souvent partielle et partiale (capacité de production sous-estimée, coûts économiques surestimés, conséquences alarmistes sur la faune, émissions sonores amplifiées, efforts paysagers oubliés, acceptation sociale ignorée…), il ne s’agit pas d’installer des éoliennes partout et n’importe comment : l’utilisation de cette énergie, modèle technologique pour un développement durable, se doit d’être qualitative. Et les erreurs ou maladresses commises dans le passé doivent aujourd’hui être évitées. Il s’agit tout simplement avec ce document de lutter contre la diffusion d’informations erronées et fallacieuses dénigrant les énergies du vent, afin de favoriser la participation des citoyens au débat énergétique en leur fournissant les moyens adaptés. Mais la fédération nous rappelle que le plus simple est encore de se rendre compte par nous-même. « Allez visiter un parc éolien. Faites vous votre propre idée de la réalité. Vous vous apercevrez que les éoliennes font finalement moins de bruit que leurs détracteurs ! », invite Planète éolienne.L’éolien contribue à la diminution des émissions de CO2
Le MEDAD et l’ADEME reviennent, dans une note d’information publiée le 15 février 2008, sur les engagements de la France « d’augmenter la part des renouvelables de 20 MTEP (Millions de tonnes équivalent pétrole) en 2020 afin d’atteindre une proportion d’au moins 20% d’énergies renouvelables dans la consommation finale d’énergie ». La note d’information rappelle également que le dernier rapport de RTE (Bilan prévisionnel de l’équilibre offre demande d’électricité en France, édition 2007) a élaboré des scénarios concernant la production d’électricité en France. Dans les scénarios où l’éolien se développe fortement, « une réduction nette des émissions de CO 2 du système électrique est prévue entre 2006 et 2015 (entre 15 et 35 %) ». Cette note revient enfin sur le coût de l’éolien et notamment sur le calcul de la part imputable à l’éolien de la CSPE : « le coût de l’éolien, pour le consommateur, est donc de 0,024 centimes d’€ par kWh consommé. Pour un ménage français qui consomme 2 500 kWh/an (hors chauffage électrique), le coût est donc de 60 €/an ».