En ce début de XXIe siècle, marqué par la crise économique et financière, les mutations technologiques et la raréfaction des ressources, chaque pays doit pouvoir définir une stratégie énergétique qui lui permette de répondre dans la durée à ses besoins et de préserver l’environnement en tirant au mieux parti de ses atouts naturels et de ses avantages compétitifs. Le monde se trouve ainsi engagé dans une période de transition vers de nouveaux modèles énergétiques dont les maîtres-mots seront durabilité des ressources, compétitivité et innocuité des productions d’énergie. C’est pour tenter de répondre à ces problématiques énergétiques cruciales, que le WWF France organise la 3e édition de la Climate Week du lundi 26 au samedi 31 mars 2012, avec le soutien du Think Tank Terra Nova.
La Climate Week est organisée chaque année à l’occasion de EARTH HOUR. Samedi 31 mars 2012 de 20H30 à 21H30, plus d’un milliard de personnes éteindront leur lumière pendant une heure en participant à l’opération Earth Hour, « la plus grande manifestation en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique », selon Ban Ki-Moon, secrétaire générale des Nations Unis. En participant à cette édition, nous avons une nouvelle opportunité pour faire entendre notre voix et appeler à une mobilisation mondiale contre le péril climatique. Pour en savoir plus, cliquez ici. PROGRAMME de la Climate Week La Climate Week c’est un temps d’échange et de réflexion, une semaine de débats, autour de la question du climat et de l’énergie (maîtrise de la consommation, sobriété, efficacié, mix énergétique, nucléaire, etc). Le principe de ces débats est de réunir autour d’un même sujet : un journaliste qui anime le débat, un expert/une ONG, un grand témoin/une ONG, une entreprise. Découvrez le programme : – Télécharger le programme de la ClimateWeek – L’entrée est gratuite. Pour vous inscrire, cliquez ici. Lundi 26 MARS. Économies des énergies renouvelables et leviers d’investissements • Quels sont les défis et opportunités des énergies renouvelables (éolien, solaire, hydraulique, énergies marines renouvelables, biomasse, hydrogène, géothermie, etc.) à l’échelle européenne ? • Comment se porte le marché des ENR ? Quelle place occupe la France ? • Comment financer les ENR ? • De quels leviers d’investissements disposons-nous ? Mardi 27 MARS. Logement, mobilité…la double précarité énergétique ? Près de 3 millions et demi de personnes en France sont en situation de précarité énergétique, c’est-à-dire qu’elles consacrent plus de 10% de leurs ressources à payer leurs factures d’énergie. Combien sont-elles aujourd’hui à devoir affronter les mêmes difficultés dans leurs déplacements quotidiens ? Des rythmes de travail fragmentés, une périurbanisation des emplois et des logements, des exigences de la vie quotidienne toujours plus croissantes, etc. les contraintes et les pressions sur les ménages ne cessent de se multiplier alors que les prix de l’énergie augmentent plus vite que le pouvoir d’achat. La transition énergétique doit passer non seulement par une redéfinition de l’offre, mais aussi par une rationalisation des usages. Aux travaux d’isolation et aux normes BBC dans le bâtiment, correspondent une série de solutions dans les déplacements. Mercredi 28 MARS. Les scénarios énergétiques Avec des programmes électoraux où les questions énergétiques tiennent une bonne place, les experts de tous bords ont sorti leurs calculettes pour voir comment peut évoluer le mix énergétique et surtout comment on peut influer dessus. Ces scénarios énergétiques ne sont pas faciles à comparer. Même en dehors de tout biais idéologique, ils varient selon les priorités que les auteurs veulent mettre en valeur : • Veut-on limiter les émissions de CO2 ? • Veut-on garantir la sécurité de la distribution électrique ? • Veut-on baisser de façon volontariste la part nucléaire ? Lors de cette table ronde, nos invités débattront sur les différents scénarios énergétiques et notamment sur les scénarios énergétiques à l’horizon 2050 du ministre de l’Energie Eric Besson. Jeudi 29 MARS. Nucléaire. Après l’audit, quel est l’avenir pour le nucléaire ? • Les centrales nucléaires sont-elles sûres ? • Sortir du nucléaire coûterait-il très cher ? • Quitter le nucléaire mettrait-il en péril l’emploi en France ? • Pourquoi continue-t-on à produire de l’énergie nucléaire ? • Quel est l’avenir du nucléaire en France ? Vendredi 30 MARS. Petit-déjeuner presse Professeur d’histoire des sciences de la Terre à l’Université de Californie (San Diego), Naomi Oreskes est l’auteur, avec Erik Conway, de l’ouvrage «Merchants of doubt» dont une traduction française, par Jacques Treiner, vient d’être publiée aux éditions du Pommier. « Notre produit, c’est le doute. » Les lobbys industriels (industrie du tabac, de l’énergie, du pétrole…) ont, à coup de milliards de dollars, élaboré une stratégie destinée à éviter toute réglementation de santé publique ou environnementale qui aurait pu nuire à leurs intérêts. Une stratégie toute simple, qui a consisté à nier en bloc les preuves scientifiques de la dangerosité du tabac, du DDT, de la réalité du trou de la couche d’ozone, des atteintes environnementales des pluies acides… Discréditer la science et les scientifiques, semer la confusion : grâce à l’aide d’un petit groupe d’« experts indépendants » et de médias naïfs ou complaisants, cette stratégie a fonctionné et fonctionne toujours. Pour preuve : le réchauffement climatique – l’enjeu le plus important pour la planète et ses habitants – continue, en dépit des innombrables travaux menés à son sujet, en dépit de ses effets qui commencent à se faire sentir, d’être taxé de… gigantesque supercherie. Enquête aussi implacable qu’incroyable, l’ouvrage témoigne de l’importance des faits scientifiques dans le débat public, et conduit à une réflexion profonde sur la vulnérabilité de la société mondiale – la tactique, mise au point outre-Atlantique, s’exportant bien – face aux « marchands de doute ». La conférence de Naomi Oreskes se tiendra en français. Samedi 31 MARS. Quelle politique énergétique pour la France en 2020 ? Invités de marque de cette table ronde, les candidat(e)s déclaré(s) à l’élection présidentielle seront interpelés sur les 12 mesures proposées lors des 4 derniers débats de la Climateweek en matière de politique énergétique.