La crise, on peut s’en plaindre. On peut aussi en profiter pour commencer à repenser la société. Les entrepreneurs sociaux s’y sont collés. A leur niveau, ils ont remis en question le modèle économique dominant et imaginé des moyens d’être rentable autrement. Ils utilisent les principes de la libre entreprise pour créer, produire et gérer leurs affaires en intégrant dans leurs activités les préoccupations sociales, environnementales et économiques. Ils ne mesurent pas leur succès en termes de profit et de retour sur investissement, mais en termes d’impact sur l’environnement et sur la société. Derrière ces mots il y a des gens étonnants et des expériences inspirantes. Avec CHANGER LE MONDE, nous allons regarder ce qui se passe ailleurs, à travers un film (diffusé sur Canal+ mercredi 10 novembre à 22h25) et un webdocumentaire (sur le site canalplus.fr), où l’on rencontre huit personnes qui, dans des secteurs clés comme l’énergie, la santé ou l’éducation, font bouger les choses, évoluer les mentalités, progresser le monde.
LE FILM Les entrepreneurs solidaires fleurissent depuis quelques années. La crise économique actuelle a poussé certains individus, avant-gardistes, à remettre en question le modèle économique dominant, et à faire émerger des initiatives qui redonnent de l’espoir et offrent un moyen de devenir rentable autrement. Un entrepreneur solidaire est une personne qui utilise les principes de la libre entreprise pour créer, produire et gérer ses affaires en intégrant les préoccupations sociales, environnementales et économiques au premier plan de ses activités. Alors que l’entrepreneur classique mesure sa performance en termes de profit et de retour sur investissement, l’entrepreneur solidaire mesure son succès en termes d’impact sur l’environnement et sur la société. Des fondations ont été créées pour regrouper et permettre une meilleure visibilité de ces entrepreneurs du futur. Les fondations Schwab (rattachées au World Economic Forum) ou Skoll sont devenues des références en la matière. Elles regroupent plusieurs centaines d’entrepreneurs solidaires. A titre d’exemples, l’Agence CAPA en a sélectionné huit à travers le monde. Ils ont accepté de partager avec nous leur vision et la manière dont elle est devenue source de bien-être et de revenus pour de nombreuses personnes. Huit portraits d’hommes et de femmes qui s’engagent à faire naître le capitalisme de demain. Un capitalisme à visage humain.LE WEBDOCUMENTAIRE
Pour accompagner le film documentaire, un webdocumentaire sera diffusé sur CANALPLUS.FR à partir du 10 novembre. Sur une idée de Claire Leproust, réalisé par Steeve Baumann, ce webdocumentaire vous mène, de manière enrichie et interactive, à la rencontre de :- Fabio Rosa, Brésil, il vise à électrifier les régions isolées par un système de panneaux solaires ;
- David Kuria, Kenya, il met en place un système sanitaire minimum dans les bidonvilles et les quartiers défavorisés ;
- Shona McDonald, Afrique du Sud, elle créé des fauteuils roulants adaptés aux besoins et à l’environnement de chaque handicapé ;
- Connie Duckworth, Afghanistan, elle emploie des tisserandes qu’elle rémunère au dessus de la moyenne pour concevoir des tapis et qui s’engagent en échange à scolariser leurs enfants jusqu’à 15 ans minimum et à suivre des cours d’alphabétisation ;
- Govindappa Natchiar, Inde, elle dirige Aravind qui permet l’accès aux soins ophtalmologiques aux personnes les plus démunies grâce à un système opératoire simplifié de la cataracte ;
- Matt Flannery, États-Unis, il a lancé le premier site de microcrédit en ligne, qui met en relation directe un prêteur et son bénéficiaire ;
- Xavier Helgesen et Christopher Fuchs, États-Unis, ils récupèrent des livres pour les revendre, les recycler ou les envoyer, au bénéfice de programmes d’éducation ;
- Daniel Lubetzky, Israël, il fait collaborer dans une même entreprise des peuples que la guerre oppose.
Les défricheurs
Mercredi 10 novembre, la soirée débutera à 20h50 sur Canal+ avec la diffusion des « défricheurs », un documentaire réalisé par Marion Claus qui se penchera lui aussi sur les entrepreneurs sociaux. Ils se sont créé, sur mesure, leur métier idéal ! Bien plus qu’une vague de mode éphémère, les entrepreneurs sociaux constituent déjà un véritable mouvement de fond, une piste pour repenser le monde de demain. Près d’un emploi sur cinq a été créé par les entreprises sociales en France depuis 2005. Riche de cette multitude d’idées novatrices et de cette bonne volonté, la France mise-t-elle suffisamment sur ces entrepreneurs d’avenir ?