Le changement climatique pourrait-il susciter le premier mouvement de mobilisation citoyenne mondiale ? Depuis Copenhague, une vague de contestation s’organise, notamment à travers Internet, pour exiger une véritable action contre le réchauffement de la planète. 2013 sera marquée par l’organisation du Changement de Puissance Mondiale ou Global Power Shift, la grande messe des activistes climatiques début juin en Turquie. Entre 500 et 600 leaders climatiques les plus compétents et enflammés du monde entier se réuniront pour aiguiser leurs compétences et tracer une stratégie énergique et vigoureuse pour l’année à venir. D’ici là chacun peut s’engager en signant la pétition …
“Que 2013 nous amène dans une nouvelle dimension d’actions engagées pour de meilleures conditions de vie et une planète plus viable. 2012 fut riche en événements de tout genre, bons comme moins bons. Le mouvement climatique africain s’est progressivement consolidé et attire encore de nouveaux adhérents. Toutefois, les phénomènes météo extrêmes nous ont encore une fois rappelé que la tâche qui nous attend est énorme. Les inondations du Sénégal sont juste une illustration de ces phénomènes extrêmes, qui ont également touchées d’autres parties du continent. Vous le savez, 2013 sera en grande partie marquée par l’organisation de Global Power Shift, la grande messe des activistes climatiques début juin en Turquie. Entre 500 et 600 leaders climatiques les plus compétents et enflammés du monde entier se réuniront pour aiguiser leurs compétences et tracer une stratégie énergique et vigoureuse pour l’année à venir. Global Power Shift d’Istanbul sera suivi par une série de mobilisations sans précédent et de l’intensification de notre mouvement comme jamais auparavant sur le plan régional et national. Ceux qui auront l’opportunité d’y aller et ceux restés au pays mettront ensuite ensemble leurs diverses compétences en organisation, fundraising, mobilisation, communication, plaidoyer, networking… pour organiser une série d’événements percutants visant la définition des priorités nationales climatiques, la sensibilisation de l’opinion sur les enjeux et solutions climatiques et la mise en œuvre des projets et campagnes sur terrain en prélude aux années 2014 et 2015 où la pression de tous les coins de la planète montera de nouveau pour un appel mondial à une sérieuse avancée des négociations climatiques. Le sommet d’Istanbul n’est donc que le point de départ d’une nouvelle phase du mouvement climatique. La mobilisation va continuer à grandir et à gagner de la puissance – de Dakar à Antananarive en passant par Abidjan, Yaoundé, Kinshasa et bien entendu d’autres capitales, villes et villages du continent – jusqu’à ce que nous arrivons ensemble à atteindre le genre de transformation planétaire que la crise climatique exige. En avant !” Landry Ninteretse
Pétition : signez l’engagement et préparez-vous !
Changement de Puissance Mondiale – un aperçu et une forme d’engagement Global Power Shift (GPS) sera un projet à plusieurs volets pour étendre notre mouvement et mettre en place une nouvelle dynamique, comme jamais auparavant. Voici le plan de base : – En Juin de l’année 2013, 500 d’entre nous vont se réunir en Turquie – des dirigeants aux membres communautaires engagés – Nous suivrons des formations sur l’organisation de base et numérique, partagerons nos histoires, et tracerons une stratégie pour l’année à venir – Les participants pourront ensuite retourner dans leur pays d’origine en équipes pour organiser des mobilisations – Ces manifestations nationales ou régionales seront des points de départ pour de nouvelles campagnes, hautement coordonnées ciblant les leviers politiques et corporatifs du pouvoir – Ensemble, nous allons vraiment transférer le pouvoir et susciter le genre de transformation visionnaire dont nous avons besoin pour lutter contre la crise climatique Istanbul sera le point de départ de quelque chose de beaucoup plus grand – des mobilisations nationales à travers le monde. Après juin, nous aurons besoin de toutes les mains à la tâche pour faire partie de l’énorme travail d’organisation qui aura lieu tout au long de 2013 et au-delà. – Signez l’engagement et préparez-vous!La Science de 350
350 parties par million est ce que de nombreux scientifiques, des experts climatiques, et les gouvernements progressistes disent, pour le moment, comme étant la limite supérieure de sécurité de CO2 dans notre atmosphère.
L’accélération du réchauffement de l’Arctique et d’autres impacts climatiques anticipés ont conduit les scientifiques à conclure qu’avec nos 390ppm actuelles, nous sommes déjà au-dessus de la zone sécuritaire, et qu’à moins que nous soyons capables de revenir rapidement en dessous de 350 ppm au cours de ce siècle, nous risquons d’atteindre les points de basculement et les impacts irréversibles tels que la fonte de la calotte glaciaire du Groenland et les grandes émissions de méthane à partir de la fonte du pergélisol qui s’est augmenté.
Il y a trois nombres dont vous avez besoin de connaître pour réellement comprendre le réchauffement climatique, 275, 392 et 350.
Depuis le début de la civilisation humaine jusqu’ il y a 200 ans, notre atmosphère contenait à peu près 275 parties par million de dioxyde de carbone. Parties par million est simplement un moyen de mesurer la concentration de différents gaz, et signifie le rapport entre le nombre de molécules de dioxyde de carbone et toutes les autres molécules dans l’atmosphère. 275 ppm de CO2 est une quantité utile – sans quelque CO2 et autres gaz à effets de serre qui maintiennent la chaleur dans notre atmosphère, notre planète serait trop froide pour que les êtres humains y habitent.
Donc, nous avons besoin de quelque carbone dans l’atmosphère, mais la question est combien?
A partir du 18ème siècle, les êtres humains ont commencé à brûler du charbon, du gaz et du pétrole pour produire de l’énergie et des biens. La quantité du carbone dans l’atmosphère a commencé à augmenter, d’abord lentement et maintenant plus rapidement. Bon nombre des activités que nous faisons tous les jours comme allumer les lampes, les ampoules ou les tubes, cuire les aliments, ou faire le chauffage ou la climatisation de nos maisons dépendent de ces combustibles fossiles, sources d’énergie, qui émettent du dioxyde de carbone et d’autres gaz qui maintiennent la chaleur dans l’atmosphère. Nous prenons des millions d’années de valeur du carbone accumulé sous la terre comme combustibles fossiles, et l’émettons dans l’atmosphère. A l’heure actuelle – et c’est le deuxième nombre – la planète a environ 392 parties par million de CO2 – et ce nombre est en hausse d’à peu près 2 parties par million chaque année.
Maintenant, les scientifiques disent que c’est trop – ce nombre est plus élevé que n’importe quelle quantité constatée dans les rapports de l’histoire de notre planète – et nous commençons déjà à voir des impacts désastreux sur les personnes et les lieux dans le monde entier. Les glaciers fondent partout et disparaissent très rapidement – et ils sont une source d’eau potable pour des centaines de millions de personnes. Les moustiques, qui aiment les endroits chauds se répandent dans beaucoup de nouveaux endroits et apportent le paludisme et la dengue avec eux. La sécheresse est de plus en plus fréquente, ce qui rend les cultures plus difficile à pousser dans de nombreux endroits. Les niveaux de la mer ont commencé à monter, et les scientifiques avertissent qu’ils pourraient monter de plusieurs mètres ce siècle. Si cela se produit, de nombreuses villes du monde, les nations insulaires, et les terres agricoles seront noyées. Les océans sont de plus en plus acides en raison des émissions de CO2 qu’ils absorbent, ce qui rend plus difficile pour les animaux comme les coraux et les palourdes à construire et à maintenir leurs coquilles et leurs squelettes. Les récifs coralliens pourraient se dissoudre avec une concentration de CO2 atmosphérique de 450-500 ppm. Avec une intensité accrue des phénomènes météorologiques extrêmes, comme les ouragans et les tempêtes de neige, ces impacts se combinent pour exacerber les conflits et les questions de sécurité dans les régions déjà à court de ressources.
L’Arctique nous envoie peut-être un message plus clair que le changement climatique se produit beaucoup plus rapidement que les scientifiques le pensaient auparavant. Durant l’été 2007, la glace de mer était à peu près 39% en dessous de la moyenne estivale pour 1979-2000, une perte de superficie égale à peu près cinq fois le Royaume-Uni.
Propulsés par les nouvelles de l’accélération de ces impacts, certains scientifiques spécialistes mondiaux du climat de premier plan ont maintenant révisé le plus haut niveau de sécurité de CO2 à 350 parties par million C’est le dernier nombre que vous avez besoin de savoir, et le plus important. C’est la zone de sécurité pour la planète terre. Comme James Hansen du « National Aeronautics and Space Administration » des Etats-Unis, le premier scientifique à donner un avertissement sur le réchauffement climatique il y a plus de deux décennies a écrit:
« Si l’humanité veut conserver une planète similaire à celle sur laquelle la civilisation s’est développée et où la vie est adaptée, l’évidence et le changement climatique en cours suggèrent que le CO2 doit être réduit de son niveau actuel de 385 ppm à 350 ppm au maximum. »
Ça sera une tâche difficile, mais pas impossible. Nous devons cesser de prendre le carbone en dehors du sol et le mettre en l’air. Par-dessus tout, cela signifie que nous devons cesser de brûler tant de charbon – et commencer à utiliser l’énergie solaire et éolienne et d’autres sources d’énergie renouvelable du genre – pendant qu’on assure aux pays du Sud une chance équitable de se développer. Si nous le faisons ainsi, la terre et les forêts vont lentement faire un cycle de transformation de quelques parties de ce carbone supplémentaire en dehors de l’atmosphère, et éventuellement les concentrations de CO2 vont revenir à un niveau non dangereux. En diminuant l’utilisation d’autres combustibles fossiles, et en améliorant les pratiques agricoles et forestières à travers le monde, les scientifiques croient que nous pourrions revenir en dessous de 350 d’ici au mi-siècle. Mais plus nous restons dans la zone dangereuse- au-dessus de 350- plus il est probable que nous verrons les impacts climatiques désastreux et irréversibles.
Avec votre aide, nous pouvons répandre ces éléments importants d’information à nos concitoyens, communautés, pays et dans le monde. Pour plus d’informations approfondies sur la science climatique, , sa politique, et ses solutions, s’il vous plaît consulter notre liste de ressources recommandées ci-dessous.
En plus, lisez le post au blog , de Bill McKibben, «La Science de 350, le nombre le plus important de la planète. »
Sources:
- Un espace sain d’opération pour l’humanité. . Nature 461, 472-475 (24 Septembre 2009); doi:10.1038/461472a; Publié en ligne le 23 Septembre 2009
- Hansen, James, et al. Objectif de CO2 atmosphérique: Où doit viser l’humanité? Soumis le 7 Avril 2008. NASA, papier sur l’objectif 350 ppm de James Hansen, scientifique climatique.
- Hansen, James, et al. Objectif de CO2 atmosphérique: Document à l’Appui. Soumis le 7 Avril 2008.
- Le GIEC 4ème Rapport d’Evaluation – lien vers le dernier rapport du Groupe d’experts lauréats du Prix Nobel intergouvernemental des Nations Unies sur les changements climatiques, soutenu par les principaux climatologues du monde.
- Baer, Paul, Tom Athanasiou et Sivan Kartha. « Le droit au développement dans un climat mondial contraint: Le Développement à effets de serre dans un Cadre des droits » – un cadre politique important pour savoir comment atténuer le changement climatique tout en assurant un chemin équitable au développement pour les Pays du Sud.
- La Convention des Nations Unies sur les changements climatiques – lien vers le site officiel de la CCNUCC avec des informations sur le processus de la politique climatique de l’ONU.
- NASA – rapports scientifiques, des cartes interactives, des ressources pour les enfants, et plus
- RealClimate.org – un blog de la science climatique, rédigé par des scientifiques du climat
- Sécurité Climatique – un rapport très utile sur la science nouvelle du climat actuel, la politique et les solutions
- Siège Central sur les changements climatiques – des informations utiles sur la science climatique et la politique internationale.
2009 – COPENHAGUE
A quelques semaines du sommet de Copenhague, certains voient monter une vague de contestation, notamment à travers Internet, pour exiger une véritable action contre le réchauffement de la planète. Même si les scientifiques mettent en garde contre les raccourcis entre le réchauffement global en cours et des événements climatiques extrêmes précis ici ou là, ces derniers contribuent à une évolution de mentalités. « Il y a une prise de conscience croissante dans les pays en développement que ce problème à un impact aujourd’hui et qu’ils doivent faire quelque chose. Cette prise de conscience est particulièrement forte en Asie », explique à l’AFP Yvo de Boer, le responsable climat de l’ONU. Samedi (24 octobre), une « Journée d’action mondiale » préparée de longue date par le mouvement 350.org, avec quelques 5.000 événements organisés à travers la planète, a démontré que la mobilisation s’amplifie. Conçu par Bill McKibben, un militant écologiste américain, le mouvement 350.org tire son nom d’une mise en garde lancée par l’expert climatique James Hansen qui estime que la concentration de CO2 dans l’atmosphère doit être inférieure à 350 partie par million (ppm) pour éviter des catastrophes en série. La concentration actuelle est d’environ 385 ppm, et les négociations en cours visent à limiter le niveau à 450 ppm.Vidéo 350.org : C’est notre devoir à nous tous de comprendre
350.org : 200 000 membres dans 180 pays sur le terrain
Lancé en mars 2008, ce réseau structuré sur Internet revendique 200.000 membres répartis dans une myriade de réseaux de mobilisation citoyenne, dans 180 pays. « Cela a dépassé nos espoirs les plus fous », explique McKibben à l’AFP, soulignant que deux catégories de « militants » se dégagent : les jeunes ayant fait des études et les personnes appartenant à des groupes religieux. « J’étais informé du réchauffement climatique mais je ne savais pas quoi faire », explique Gan Pei Ling, 22 ans, étudiante à l’université de Tunku Abdul Rahman, en Malaisie, qui a rejoint ce réseau et participait en début de mois aux négociations climat à Bangkok. Comme elle, les centaines de militants de la région qui se sont donné rendez-vous dans la capitale thaïlandaise voient souvent le réchauffement climatique comme une injustice envers les pauvres, et les jeunes. « Les personnes plus âgées ont l’air de ne pas s’y intéresser », souligne Lokendra Shrestha, étudiante en sociologie au Népal, où le retrait des glaciers menace l’approvisionnement en eau d’une très large partie de l’Asie. Sur l’un des nombreux T-shirts que portent les militants lors des séances de négociations climat, on peut lire : « Quel âge auras-tu en 2050 ? » Aux quatres coins du globe le 24 octobre… 5000 actions organisées Ci-dessous un diaporama de quelques-unes des principales actions 350 ayant déjà eu lieu (en 2008 et 2009) à travers le monde.