Pour la deuxième année consécutive, le réseau ORÉE publie, avec le soutien du Ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, une étude sur l’application du dispositif français de reporting extra-financier réglementaire. Cette nouvelle étude, conduite avec le support de Patrick Jolivet, administrateur d’ORÉE, Président du groupe de travail Reporting RSE et Manager Reporting & Etudes chez Utopies, porte sur l’exercice 2013, alors qu’étaient concernées par la publication d’informations sociales, environnementales et sociétales, l’ensemble des entreprises cotées ainsi que toutes les entreprises non cotées de plus de 2 000 salariés et 400 millions d’euros de chiffre d’affaires ou de bilan. Cette année, trois thématiques font l’objet de focus spécifiques : la biodiversité, l’ancrage local des entreprises et la prise en compte de la RSE dans la chaîne d’approvisionnement.
Au regard des items du décret d’application de l’article L. 225 102-1 du code de commerce, l’étude fournit une analyse approfondie des informations publiées dans les rapports de gestion ou documents de référence des 15 plus importantes capitalisations boursières du CAC 40, des 15 plus faibles capitalisations boursières du SBF 120 et de 20 sociétés non cotées. Elle présente également une analyse transversale permettant de mettre en exergue les tendances de fond du reporting et se conclut par des recommandations pour améliorer le dispositif, dans le sens d’une plus grande clarification des informations demandées.Synthèse des principaux résultats et recommandations
Rapport complet
1ère année année d’application de l’Article 225 de la loi Grenelle 2
Le 11 octobre 2013, ORÉE a présenté en partenariat avec le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD) sa nouvelle étude, conduite avec le support de Patrick Jolivet, administrateur d’ORÉE et Président du groupe de travail Reporting RSE, sur la première année d’application de l’article 225 de la loi Grenelle II (Reporting extra-financier). Basée sur un échantillon de 40 entreprises incluant les 20 plus importantes capitalisations du CAC 40 et les 20 plus faibles capitalisations du SBF 120, l’étude est accessible à tous.
Introduction
Le reporting socio-environnemental réglementaire est née en France en 2001 avec l’article 116 de la loi sur les nouvelles régulations économiques (NRE)[[Loi n°2001-420 du 15 mai 2001 relative aux nouvelles régulations économiques]], obligeant les entreprises cotées à renseigner dans leur rapport de gestion certaines informations extra-financières, précisées par décret en février 2002[[Décret n°2002-221 du 20 février 2002]]. L’article 225[[Article L.225-102-1 du code de commerce, ci-après pouvant être désigné par « article 225 »]] (L.225-102-1 du code de commerce) de la loi Grenelle 2 adoptée en 2010[[Loi n°2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement]] est venu en partie compléter ce premier jalon en introduisant certaines améliorations notables par rapport à la loi NRE : l’extension du reporting à certaines formes de sociétés non cotées sur les marchés réglementés dont le chiffre d’affaires et le nombre de salariés dépassent les seuils fixés par décret, la modification et l’élargissement de la liste des informations à publier et la vérification obligatoire des données par un organisme tiers indépendant. Le décret d’application de l’article 225[[Décret n°2012-557 du 24 avril 2012 relatif aux obligations de transparence des entreprises en matière sociale et environnementale]] publié le 24 avril 2012 a engagé les entreprises sur leurs exercices ouverts après le 31 décembre 2011 pour les sociétés cotées et pour les sociétés non cotées de plus de 5 000 salariés et de plus d’1 milliard d’euros de total de bilan ou de chiffre d’affaires (CA), et prévu une extension à toutes les sociétés non cotées de plus de 500 salariés et de plus de 100 millions d’euros de total de bilan ou de chiffre d’affaires d’ici décembre 2016. En 2012, étaient concernées par le nouveau dispositif l’ensemble des entreprises cotées sur un marché réglementé, ainsi que les entreprises de plus de 5 000 salariés et d’1 milliard d’euros de CA ou de bilan. Cette obligation étant en vigueur depuis plus d’un an, les entreprises ont produit en 2013 leurs premiers documents de reporting répondant à ces nouvelles exigences réglementaires. Elles ont ainsi disposé de près d’un an pour construire et améliorer un système de reporting qui était théoriquement déjà mis en place depuis 2001 pour les seules entreprises cotées. L’ambition initiale du reporting extra-financier consiste essentiellement en l’amélioration de la transparence et de la comparabilité des entreprises dans les domaines sociaux, sociétaux et environnementaux. S’agissant de la transparence, le dispositif réglementaire en vigueur oblige les entreprises à communiquer une liste d’informations spécifiques, considérées comme nécessaires aux parties prenantes désireuses de mieux connaître leurs activités. Toutefois, il arrive que l’information manque ou soit incomplète, ce qui nuit à une communication claire envers les parties prenantes. D’autre part, l’absence de normalisation des indicateurs rend la comparabilité des entreprises entre elles difficile à réaliser. En exigeant que les informations extra-financières soient reportées dans le même document que les informations financières, la réglementation illustre une volonté politique de la France de faire évoluer le reporting vers une communication conjointe, voire, à terme, intégrée. La présente étude a vocation à dresser un bilan d’étape de l’application de la loi Grenelle 2 et du décret de l’article L.225-102-1 du code de commerce au regard des exigences qu’ils sous-tendent. A travers des données chiffrées, l’étude fait état dans un premier temps d’une analyse de la conformité des entreprises au décret à l’issue de sa première année d’application. Elle se base sur l’examen des 42 items du décret d’avril 2012, qui ont été déployés en 53 items pour plus de précision : par exemple, l’item « les rémunérations et leur évolution » a été séparé en deux, « les rémunérations » et « l’évolution des rémunérations ». Pour chaque item, la proportion et la qualité du renseignement sont étudiés selon la méthodologie détaillée ci-après. L’étude s’est également intéressée à la vérification des informations communiquées par un organisme tiers indépendant. Dans un second temps, elle fournit une analyse transversale de la qualité des réponses fournies par les entreprises, de l’esprit des rapports et des tendances récurrentes. Au-delà de ces éléments, la présente étude a pour ambition de relever certaines avancées permises par le décret au sein des systèmes de reporting extra-financier : comment les entreprises s’approprient-elles cet exercice de reporting, quelle place occupe-t-il dans leur document de référence ?Présentation
Etude intégrale
Invitation du Comité 21 au débat : Du rapport de développement durable au rapport intégré… vers un rapport de territoire ?
Le 24 octobre 2013 de 14h00 à 18h30
ESCP Europe – 79 avenue de la République, Paris 75011
Métro Saint Maur – (Amphi Vital Roux)
Dans le prolongement de la journée organisée en 2011 autour de l’évaluation des stratégies de développement durable des collectivités et des entreprises et de la publication de son numéro spécial d’Infos 21 sur le reporting, le Comité 21 propose un après-midi d’échanges autour de la thématique :
Du rapport de développement durable au rapport intégré …
vers un rapport de territoire ?
Nous aurons le plaisir d’organiser un débat en quatre temps :
– Le bilan des rapports développement durable en 2013 avec Marion Dorel (ETD) pour les collectivités territoriales et Sylvain Lambert (PwC) pour les entreprises
– Les nouvelles tendances du reporting avec Patrick Jolivet (Utopies) et Nicolas Delange (Ernst and Young)
– Le témoignage d’une entreprise ayant testé le reporting intégré avec Sandra Dante (Total)
– Un travail prospectif et collectif sur le rapport développement durable de demain avec Antoine Charlot (Comité 21 Pays de Loire) ; Patrick D’Humières (Institut RSE) ; Yann Babut et Yves Despeyroux (Conseil régional du Nord Pas de Calais)
Inscriptions obligatoires avant le 23 octobre 2013 par retour mail à Julia Rouet-Leduc – tél : 01 55 34 75 21